Entre me too
Et so do I
Mon coeur balance
Aïe aïe aïe !
(11 juin 2020)
Il n’y a pas de crime
Il n’y a que des preuves de crime
Dixit des hommes
La justice.
(7 juin 2020)
J’ai conscience
Du white privilege
Mais je me demande
Si ce n’est pas déjà
Du racisme anti-blanc
Quelque part
(7 juin 2020)
Deux feuilles mortes
De couleurs différentes
Se rassemblent et forment
Une balle rebondissante.
(2 juin 2020)
Je suis nostalgique de cet instant confiné
Où on parlait complot toute la sainte journée.
(2 juin 2020)
Au radio-bière-foot
J’ai toujours préféré Radiohead
Dont voici un reboot
Dans cette langue qui me mène.
(1er juin 2020)
Les nuages
Jeu de plateforme
Me font l’hommage
D’être Mario Bros
La poésie c’est l’océan
Dans lequel le poisson
Vit sa vie aimant.
(31 mai 2020)
Les gens sont de moins en moins cons
C’est pourquoi les mass-media
Intensifient leur pression
Qui pour le voir ?
(30 mai 2020)
En Occident
L’occiput
A la vie
Dure
Du
Coup
Chacun
Court après
Sa thérapute.
(29 mai 2020)
Il n’y a pas de chômage
Facebook, premier employeur
De France et de nowhere.
(28 mai 2020)
On dit que l’amour
Est la rencontre
De deux
Solitudes
C’est aussi
Et surtout
La rencontre
De deux sources
Qui se reconnaissent
Une.
(28 mai 2020)
Quand le tableau se noirci
Que la noirceur s’établit
Voyons voir si tu es
Si tu es assez fort
En ta peur fri
Able pour qu’alors
Ta lumière y émerge
Et s’y fraie un passage…
(26 mai 2020)
Haïku-libriste
Des choses sans cible
De la vie.
(26 mai 2020)
– Vous faites la queue pour le tabac ?
– Non, pour le plaisir.
(26 mai 2020)
Deux bébés passent
Dans leur poussette
Deux fleurs sages
Sucette au bec.
(26 mai 2020)
Je suis en train de réécouter l’album
Qui en 1999 a voulu asservir
Les teenagers de la planète.
(24 mai 2020)
Si j’avais un groupe
Après tout ça
Je l’appellerais
Distance sociale.
(23 mai 2020)
Pieds sur le goudron nus
Tête dans l’orange
De mes paupières ensoleillées
Droit comme un i
Je lézarde au chevet
De la tour voisine
Quand un gamin qui y vit en sort
Accompagné de son ballon
Et de son petit frère
Et me demande
Me dit
Bonjour
C’est vous
Le monsieur
Qui faisait
De la corde
A sauter
L’autre jour ?
(23 mai 2020)
L’odeur du bitume
Après la pluie
Exalte ma plume
Tombée de la nuit.
(23 mai 2020)
La nuit porte poème
Au temps où le spoken
Word était ma règle.
(20 mai 2020)
A chaque fois que tu décides
Clairement quelque chose
Tu l’inscris dans ta vie
Et à chaque fois que tu écris
Clairement quelque chose
Tu le décides pour ta vie
Et cela est
Jusqu’à
Ce que tu
Changes
D’avis.
(19 mai 2020)
Ceux qui trouvent
Le nouveau Strokes
Trop mou, déceptif
N’ont juste rien
Compris
A la voix et au storytelling
De Julian Casablancas
Et de ses petits amis
Ainsi qu’au rock par extension
Au dernier Nick Cave, Ghosteen
Sans parler de Radiohead, silence
Le rock c’est aussi et surtout
De la chanson, des lyrics
Une langue qui au fond
Raconte, électrise.
(19 mai 2020)
Je me suis fait refouler du métro
Comme si j’avais voulu entrer en boite
Et que j’avais pas les bonnes pompes
Ambiance
Le manque
D’empathie
Par excellence.
– Vous avez votre attestation m’sieur ?
– Comment ça ?
– Votre attestation qui motive votre sortie aux heures de pointes*.
– Non, je suis pas au courant, c’est pas le déconfinement depuis le 11 mai ?
– Non, il faut s’informer m’sieur, ça a été dit.
– Ah oui, où ça ?
– A la télé monsieur.
– Hé bien je n’ai pas de télé ! Alors comment je fais ?
– C’est pas mon problème m’sieur, à vous de vous informer.
– Ah parce que maintenant on est obligé d’avoir une télé pour s’informer, c’est dans la loi ça ? Là j’ai un rendez-vous important, vous voyez ?
– C’est pas mon problème m’sieur, il vous faut une attestation.
(18 mai 2020)
Je croîs en toi
Et je ne parle pas de
Tu sais.
(17 mai 2020)
Vous vous rappelez 2015
Quand on pensait encore
Que le terroriste c’était l’autre ?
Et que ça revendiquait fièrement
Le droit héroïque de boire en terrasse ?
Aujourd’hui le jardin est fermé les enfants
Et on ne parle plus de tout ça
Le terroriste est à l’intérieur
Le terroriste c’est nous
Notre gouvernement
L’État où nous
Sommes.
(16 mai 2020)
NTM LA FABLE DE JEAN DE LA FONTAINE
La Cigale ayant chanté tout l’été
Elle en trouva son système
Immunitaire top renforcé
Tandis que la Fourmi
Mourut avec toutes
ses économies
Toutes pé-
-tées.
(13 mai 2020)
Les hommes sont comme les trois papillons devant la flamme d’une bougie.
Le premier s’en approche et dit:
« Moi, je connais l’amour. »
Le second vient effleurer la flamme et dit:
« Moi, je connais la brûlure de l’amour. »
Le troisième se jette au cœur de la flamme et se consume. Lui seul connaît le véritable amour.
Rûmi
Romy vivait-elle sa vie comme un poème de Rumi ?
Elle était, l’actrice, une amoureuse incandescente
Elle pratiquait la grande descente en son centre.
(13 mai 2020)
Ouvre ta porte
Mais pas à n’importe qui
Pas à n’importe quoi
Ouvre-la
Au meilleur de toi
Voix là.
(13 mai 2020)
Les choses sont simples
Et vous vous compliquez la vie
Ne voulez-vous pas voir ?
(12 mai 2020)
SONDAGE VDM-TV
Dans les grandes villes comme ailleurs
Les consignes de distanciation sociale
Et la peur sont-elles venues achever
Des relations humaines qui avaient
Déjà depuis longtemps
Perdues pieds ?
Finissons-en
Finissons-zen
Est-on forcément
Thousand miles away ?
Et quand bien même
Bordel de m’aime !
Faudra déconner
Déco nénés
Faisons-nous signe
Quand ça vous chante
Je reste fort joignable
Comme en l’an 40.
(11 mai 2020)
Ma puce
Mon anneau puce
Je ne laisserai personne
D’autre entrer sous ma peau
Que toi, personne d’autre
Et encore, sache-le
Je te préfère
Où tu es
Là.
(10 mai 2020)
Chaque jour le retour
Du café au matin
Et des tartines de pain
Depuis tant de temps déjà
Hourra lovely hourra
Ce retour chaque jour
D’or et de jade
Sur ta table.
(10 mai 2020)
Je suis allé voir les pubs du métro
Elles étaient tristes comme la mort
Même pire que ça, au 36e « déso »
Abandonnées par le boa constrictor.
(9 mai 2020)
Le concert ultime
Continue en chacun de nous
Où la machine se fait bim
Exploser par la source !
(9 mai 2020)
J’ai tellement besoin d’un hug
Que sans succès
Je rase murs
Et murets.
(7 mai 2020)
Vivre c’est pisser dans une violon
Et y croire tout du long
Chaque instant est propice
A faire la paix si nous le voulons.
(6 mai 2020)
En ce moment, les personnes spirituelles
Qu’elles se définissent ou non comme tel
Se sentent un peu voire beaucoup
Pousser des ailes
C’est cool
Restons groupés
Comme dit
Acquin
Connecté
On est
Hein
(05 mai 2020)
Plus le temps passe
Plus je suis poilu
Aux pattes ?
Non, au front
Et déserteur
A la fois
Sans chemise
Sans pantalon
Île déserte
En toute conscience
Je suis
Ce que je suis
Et c’est dessert
Plat de résistance
(04 mai 2020)
Y a-t-il un sleep not dans l’avion
Un pilote que pas vu nous n’avions ?
(04 mai 2020)
Vas-y, vienne la nuit
Que j’allume clope sur clope
Suis saoulé, besoin de compagnie
Viens, je t’attends, ma chère nyctalope !
(02 mai 2020)
– De quoi voulez-vous parler ?
– Ta mère en short devant le Prisunic.
(02 mai 2020)
« La joie est en tout
Il suffit de savoir l’extraire »
Confucius
Extracteur de juice
(02 mai 2020)
C’est dur
D’habitude
De dire : « Je t’aime »
Quand on ne s’accepte
Pas, que l’autre idem
Mais moi je t’aime
Tu es arc-en-ciel.
(30 avril 2020)
« Moi, mon âme est fêlée
Alors viens mon beau
Mon coton-tige adoré. »
Charles Baudelaire.
(29 avril 2020)
Nous sommes seuls dans l’univers
Car l’univers c’est nous
Nous ne sommes donc pas seul
Tout
(28 avril 2020)
Je ne suis pas en sucre
Mais que se passe-t-il ?
Les anneaux de Saturne
Se volatilisent…
(28 avril 2020)
– Hey, faut bien que le corps exulte
Et les yeux font partie du truc…
– Ohhh, tu veux pleurer mon chéri, vas-y
– Non, j’ai juste envie de mater tranquille !
(28 avril 2020)
Le bruit du vent dans les feuilles
Imitant la pluie
Extra terrestre
Insomnie.
(28 avril 2020)
SUSPIRIUM (FINALE)
Rencontre du troisième type
O ! majesté head phonique
Tant que dure la musique
Le royaume est installé
L’immunité totale et
Le mystère entier
Abysses inouïs
Rêve Ève
Ayez
(27 avril 2020)
– Bonjour, je vais vous prendre des Rizla micro et des filtres en stick.
– Les Rizla, vous les voulez petites ?
– Oui. Dites, je vois que vous vendez des masques « à usage non-sanitaire ». Ça veut dire quoi « non-sanitaire » ?
– Que c’est pas des jetables.
– Ah oui, j’ai vu, c’est marqué « 6 euros, lavable et réutilisable », mais je veux dire à quoi ils servent s’ils ne sont pas « sanitaires », c’est pas un accessoire de mode, on est d’accord ?
– Ah non, bien sûr, c’est pour se protéger. Comme une écharpe.
– Vous les avez reçu quand ?
– Euh hier. Vous en prenez du coup ?
– Non, merci, c’était pour savoir. Mais je saurais où venir si jamais je prends froid !
(26 avril 2020)
Ian
Curtis
Aurait-il
Désavoué
Cette compagne de corde ?
L’eut-il
Lui l’épi
Leptique
Désavoué
Cette campagne de corde ?
Pour battre en brèche toute brèche
Balayer devant sa porte
This is the way
Step inside
Disait
T’il
Ian
Qui pris
Un raccourci
Le monde
Est une marelle
Qui attend sa grande
Marrade, n’est-ce pas Ian ?
Tu le savais, je sais que tu savais
Alors fouette tes neufs vies
De chats, donne-leur
Un coup de fouet
Cha ! Cha !
Mon petit
C’est pas
Jamie
Lee
Ni
Bruce
Tiens qui
En tous cas
Désavoueraient
Ce que je fais là oui
Watcha !
(26 avril 2020)
« There’s a crack in everything
That’s how the coton-tige gets in »
Leonard Cohen.
(25 04 2020)
Can you feel the earth quake
While eating your cornflake ?
(25 04 2020)
SPEED-DATIC
– Est-ce que tu as un tic ?
– Moi, un tic ? Hmmmmmmmmmmmmmm : le coton-tige.
– Ah oui ?
– Oui, c’est la seule péné que je puis décemment m’offrir.
(25 avril 2020)
Enfant du soleil
Peter Pan
Pan pan
Ne pas vouloir grandir
C’est ne pas vouloir être né
C’est ne pas vouloir mourir
C’est ne pas vouloir aimer
La vie
La vie
Ici
Ici
(23 avril 2020)
EXUVIES
Ah, le drame du chanteur
Ramené à ses chansons
Alors qu’elles ne sont
Jamais que leurres
Jamais, enfin toujours
Toujours, toujours
Exuvies, vestiges
De la mue
Partie
Peaux de serpents abandonnées
Et de zob illuminées où parfois
Par miracle sommeille
Un petit truc
Qui marche
Je défaille.
(23 avril 2020)
Tout déni de réalité
Est un déni de poésie
Et vice versa.
(23 avril 2020)
Pratiquons l’union : on sera souple
Et l’eau est l’amant suprême
De la terre my love
L’océan leçon
Oceania
Sonic
(23 avril 2020)
Comme au bon vieux temps
De certains pays loin, loin, loin
Ils ont enfin réussi à nous faire faire
Comme des cons de morts-vivants
La queue devant les magasins
C’est bien.
(23 avril 2020)
Aimer quelqu’un
C’est traverser
Le voyage de la vie
Quelque part
Avec lui.
(23 avril 2020)
Toujours eu du mal
A ne pas conjuguer
La beauté des femmes
A celle de l’univers entier.
(22 avril 2020)
LE PÈRE-JÉSUS
– Comment être Jésus
Sans se faire crucifier
Si le but en ce turfu
Est de le réaliser ?
– Sois toi, présent
Lui est déjà passé.
(22 avril 2020)
I’M BACK
Quelque part j’admire
Les gens qui applaudissent
A leurs fenêtres
Je n’y arrive pas
(21 avril 2020)
– Papa, c’est quoi tous ces gens qui portent des mono-soutifs sur la bouche ?
– Mon fils, ne sois pas si obsédé regarde, y’en a c’est des filtres à café.
(21 avril 2020)
Aimer quelqu’un
C’est se réjouir pour lui
De le voir grandir
Qu’il grandisse bien
Le reste est beau baratin.
(21 avril 2020)
Un ballon à l’eau ?
C’est ballot allons !
(21 avril 2020)
L’amour et l’amitié
Sans la violence
Sens la violence
Te quitter.
(20 avril 2020)
Parfois on rencontre quelqu’un
Et on se dit : « Oh l’amour ! »
Et puis quand même une song s’en vient
Et on se dit : « Oh l’amour ! »
(17 avril 2020)
D’ici peu
L’expression
Sortir avec quelqu’un
Aura retrouvé toute sa saveur
Hourra !
(16 avril 2020)
Internet vous manque
Et tout est dépeuplé
Ai-je dit le 10 avril ?
Je suis sans depuis
Je survis
A chaque jour suffit
Son cybercafé
Retour le 20
Biz la clique.
(16 avril 2020)
Nous sommes en guerre
Et toujours pas l’ombre
D’un petit missionnaire.
(13 avril 2020)
Cherche plan call et cool
Pour heartbreak au tel.
(10 avril 2020)
Comment dépasser le capitalisme
Si on le kiffe parce qu’il nous permet
De rester enfants de et dans la matrice ?
(10 avril 2020)
Aujourd’hui je sais pas vous
Mais de mon côté c’était plutôt une bonne journée
J’ai réussi à mener rapidement à son terme
Un poème que j’ai trouvé sympa, bien tourné
Un ami et collaborateur m’a envoyé the right mix
D’une nouvelle chanson de KiSTRAM
Que je vais donc pouvoir très bientôt publier
Tout ça parmi tant d’autres chantiers
D’articles, textes et chansons diverses
Qui ont décidé de bien vouloir avancer
Qu’ici c’est un peu L’Agence tous risques
Qui se serait mise en ménage avec Mac Gyver
Et puis de superbes interactions sur la toile
Ainsi qu’au téléphone avec des amis
Des propositions de ci de là
De l’enthousiasme en partage
Des choses qui s’emboîtent
Du beau temps au dehors, au dedans
Et puis hop, voilà, vous obtenez
Une bonne journée globalement
Allez 15/20
Je sais pas comment vous le vivez ce confinement
Et j’espère que vous arrivez à vous en sortir avec vos atouts
Mais moi je m’estime heureux, je trouve qu’il me réussit plutôt bien
Au départ c’était un peu dur l’isolement forcé
Et puis je sais pas, c’est comme quand on rentre dans l’eau
Au départ on la trouve fraîche et puis après une fois qu’on y est, on s’y fait
Et on la trouve bonne, on dit même aux autres qui hésitent
Et qu’on voit sur le bord en train de faire la grimace
Allez, viens, elle est bonne !
Et ça les énerve
Alors j’espère que ce que j’écris là ne vous énerve pas, c’est pas le but
Et je sais bien que certains traversent de dures épreuves à différents niveaux
Que ce soit d’un point de vue familial, financier, relationnel, psychique
Et bien sûr au niveau de leur santé et de leurs peurs présentes et à venir
Mais vous savez quoi ?
Je ne vous enlève rien en disant cela
Et au fond de moi, j’ai besoin de l’écrire
Ça me fait du bien, ça me procure du plaisir
Et qui sait, ça en donnera peut-être à d’autres
Du plaisir ou de l’espoir, je ne sais pas, je fais
Le bonheur des uns fait le bonheur des autres
Je ne dis donc pas ça pour fanfaronner et j’espère que vous le sentez
Mais j’ai l’impression que c’est comme si jusque-là toute ma vie
M’avait un peu préparé à ça : bien vivre ce confinement
J’irais même plus loin : en profiter, en tirer tout le miel
Pardon encore
Si ça fait genre
Je me sens supérieur
C’est que je ne suis pas
Encore assez dans le cœur
J’y travaille, à descendre
Descendre, renaître
De descendre !
Personne n’est parfait
Et parfois je me sens supérieur
Mais sitôt que je l’accepte ça se dissout
Et je suis rendu à ma grande débilité
Au nimp de l’univers qui lui sait
Alors que moi pffff j’essaie
Mais oui
Confinement
Pour confidence
Par moments
Je me sens
Supérieur
Supérieur je pense
De m’être si longtemps
Senti inférieur
A tort
Comme je me sens
Maintenant parfois
Supérieur
A tort
« L’homme qui se juge supérieur, inférieur
Ou même égal à un autre homme
Ne comprend pas la réalité. »
Dit un sutra bouddhique
Life is in
Between
Balance
La vie nous mène
On n’a jamais été autant en contact je trouve
Voilà, par exemple, moi je sens ça
On n’a jamais été autant en contact
Jamais autant été en contact que depuis qu’on est seul
Alors c’est sûr que demain s’ils nous coupent internet
Je reverrai sans doute mes propos (internet vous manque
Et tout est dépeuplé) mais actuellement, je sens ça
On n’a jamais été autant en contact, merci internet
C’est sans doute dû à mes aptitudes platoniques
Oui, c’est sûrement mon côté tantrique qui parle
Mais je peux sentir plein de gens
Plein de vous dans cette solitude
Et plein de nous bien sûr !
Et j’ai une pensée émue et amusée à me dire qu’il y a quarante ans
J’étais allongé dans une couveuse pour reprendre des forces
Avant de joindre enfin le foyer familial qui serait le mien
Avec ma mère, mon père et mon frère jumeau
Voilà, kassdédi à ce petit
Et à cette équipe de départ
Et kassdédi à ce nous alors
Parce qu’on n’est rien seul !
Ellipse
Colère refoulée
Ou restes transcendés
Là il y aurait un cri primal
Et lyrique ou pas (co-lyrique)
A sortir pour bien finir d’exorciser
Ça viendra peut-être dans un autre texte
Tenez
Hier j’ai pas sauté
A l’heure où habituellement j’y vais
Genre 16h
J’ai fumé ma première clope du jour
Bon ça arrive
Je me suis pas flagellé
J’avais envie d’accepter ça aujourd’hui
Fumer plus tôt que prévu
C’est comme les jours, enfin ces soirs
Où on s’autorise dans un moment de haute folie
A aller se coucher sans se brosser les dents, allez ouais !
Totalement acceptation du ras-le-bol de la routine
Mais in-the-moment-présent s’il vous plait !
Bref, là j’ai fait relâche
En plus j’avais un truc à 17h
Je participais à un cercle de parole
Sur la sollicitation d’une amie
J’avais décidé de me prêter à ça oui
Rejoindre des inconnus sur Facetime
Pour parler tous ensemble
Le thème ?
Les places de masculinité
Et féminité dans chaque être du couple
Je précise que le thème m’intéressait
J’ai toujours trouvé que c’était un vrai truc
Du genre challenge d’appréhender tout ça en soi
De voir de quelle énergie dite féminine et masculine
On est fait alors que la société véhicule d’autres modèles
Et c’était intéressant de voir ce que les autres avaient à dire sur le sujet
Et aussi bien sûr pour moi de voir finalement ce que j’avais à y dire
Et si j’allais oser prendre la parole pour dire ce qui là maintenant
Me viendrait à l’esprit en fonction du contexte
Et de la singularité de mon propos et expérience
Et comme je l’ai dit après coup à une participante
Qui n’avait justement pas pu participer au cercle
Ce n’était pas facile d’ouvrir spontanément sa bouche
Surtout quand vous êtes quasiment le seul mec du lot
Et que personne ne vous prend à parti pour vous dire
Alors, et toi t’en penses quoi de tout ce qui se dit là ?
Elle donc elle n’y était pas mais sans y être
Elle a bien résumé le beau bordel qui y a régné
En disant qu’en gros si on a du mal avec le couple
C’est parce qu’on n’y est plus forcé
Au sens où aujourd’hui les femmes
Peuvent acquérir leur indépendance financière sans un homme
Et qu’hommes et femmes peuvent très bien avoir
Des relations sexuelles hors mariage
Reste donc le couple libre
L’amour libre mais qu’en faire ?
Parce qu’en même temps dit-elle le truc
C’est qu’on n’est pas encore vraiment sorti
De l’archaïsme de l’association homme-femme
Tel qu’elle est inscrite en nous depuis les cavernes
Tout ça alors que beaucoup de gens ont des vies citadines
Où finalement la vie des hommes et des femmes est similaire
L’homme ne part plus faire la chasse pour la femme restée au foyer
Homme et femme partent chacun à la chasse et c’est tout pour leur gueule
Et c’est là que je me suis dit
Eurêka, voilà où on en est
Voilà ce qu’il faut pointer
Chacun est renvoyé solo
A sa propre caverne
Et à son propre cocktail
De féminité-masculinité
Pour y voir clair via la métanoïa
C’est-à-dire le renversement intérieur sur soi
Et comme chacun est déjà en couple avec lui-même
Pour pouvoir accoucher d’un nouvelle forme d’amour
Qui soit enfin le vrai et bel amour possible avec l’autre
Débarrassé des vieux archaïsmes sociaux-préhistoriques
Hé bien du coup ça peut commencer à faire beaucouple !
Regardez
Par exemple
On parle souvent
De sensibilité féminine
Et ça m’a longtemps agacé
Ou plus largement questionné
Parce que ça veut dire que en gros
Ça veut dire la sensibilité est féminine
Etre sensible c’est un truc de nanas
Et purée moi j’avais un excédent
D’énergie féminine alors what ?
Est-ce que j’étais pour autant
Une femme ? Fucking not !
Homosexuel ? Non plus
Il faut donc enfin tenir
Un autre discours
Sur tout cela
Regardez
Aujourd’hui
Il s’avère qu’à mon grand étonnement
J’ai pleuré en réécoutant « Without you »
De Mariah Carey
Oui, primo j’ai écouté du Mariah Carey
Et deuxio, ça m’a fait pleurer
Problème ? Non, génial
Si les larmes sont venues
C’est qu’il y avait besoin
Le corps sait, toujours
Et ça m’a fait du bien
Quelque chose était logé là
Comme des retrouvailles
Et ça m’a fait du bien
De les regarder se faire
Le pouvoir de ce morceau
Et de ma communion à lui là
Avé Mariah !
Voilà Carey
Carrément
Mais encore
Regardez aussi
Il y a ce proverbe
Derrière tout homme
Qui réussit il y a une femme
Je le trouve quelque part horrible
Nonobstant ceci bien sûr
Derrière tout homme
Il y a sa mère !
Mais si l’on entend par femme sa femme
Vous remarquerez sans doute avec moi
Que c’est pas ultra cool comme dicton
Et que même couplé à l’idée reçue précédente
Ça donne : « Bah ouais tout homme qui réussit
Peut réussir parce que derrière il y a bobonne
Avec sa sensibilité féminine et maternante
Qui lui a permis d’aller jouer à la guerre »
C’est un peu navrant, non ?
Aujourd’hui j’ai presque envie de promouvoir l’inverse
Je sais que dire l’inverse est tombé dans une autre bêtise
Mais j’ai envie de le dire, j’ai envie de dire ça
Qu’il faut plus mettre la féminité en lumière
La féminité au sens de l’énergie féminine
Que toute personne homme ou femme
A en elle
Faire réussir cette énergie
Bien la mettre au devant
Non pas l’élan guerrier
Régulièrement impliqué
Dans la réussite du mâle
Par la réussite du mâle
Non
Mettre sa sensibilité dans la lumière
Sa part féminine
Enfin la synthèse
Des deux énergies
Si guerrier il faut être
Etre le guerrier de cela
Oui, que plus simplement
Derrière tout homme dans la lumière
Il n’y ait plus de part de lui dans l’ombre
Et que derrière toute femme dans la lumière
Il n’y ait plus de part d’elle dans l’ombre
Et que plus simplement encore, encore une fois
Puisque derrière toute personne dans la lumière
Il y a une personne dans l’ombre
Parce qu’on est rien tout seul
Que cette personne soit
Elle aussi en lumière
Suis-je clair ?
En tous cas
Y’a du boulot
N’est-ce pas ?
En ces temps de confinement
Nous sommes donc invités
A repenser l’amour
Refaire l’amour
Etre l’amour
Et comme c’est le cas
Cette fois je vous laisse
Avec la chanson « Violaine »
Toujours issue de Sonique-moi
Mon premier album de 2015
Une chanson très chantante
Sur l’histoire d’un type
Qui se voit malgré lui
Etre un peu prédateur
Sur les bords et dit
Alors à l’autre
Barre-toi !
Life is too short
Paie ton short
Watcha !
(10 avril 2020)
Que faire tant qu’on est confiné ?
A voir les masques tomber
Sans pouvoir nous élever
Élevons-nous où l’on est !
(9 avril 2020)
– Chérie, ce soir tu préfères un amour Platoon ou platonique ?
– Plateau-repas, si ça te dérange pas.
(9 avril 2020)
It’s the lockdown
But don’t look
Down my
Friend
Joli concert
Dans tout
Ce vert
Arbres
A fleurs
D’oiseaux
(9 avril 2020)
Printemps
Étant
Je ne réfléchis pas
Les choses réfléchissent sur moi.
(9 avril 2020)
Plus la mort approche
Plus l’amour est proche
En attendant, je décoche
J’aime j’aime mes proches.
(9 avril 2020)
ALL BY MYSELF
Ça c’est de la chanson
Encore une fois
Et de la coupe
De cheveux
Mon gars
Je vous le dis
A la sortie
On ne se reconnaîtra pas
Et c’est peut-être pas tiré par là.
Le texte est bon
Tenez, le voici
« When I was young
I never needed anyone
And making love was just for fun
Those days are gone
Livin’ alone
I think of all the friends I’ve known
But when I dial the telephone
Nobody’s home
All by myself
Don’t wanna be
All by myself
Anymore
Hard to be sure
Sometimes I feel so insecure
And love so distant and obscure
Remains the cure
All by myself
Don’t wanna be
All by myself
Anymore
All by myself
Don’t wanna live
All by myself
Anymore
When I was young
I never needed anyone
And making love was just for fun
Those days… »
On a envie de lui dire
Allez tu peux le faire
T’inquiète pas
Ça va aller
Un petit
Krishnamurti
Et ça repart allez
Bon, on est d’accord
Ou pas d’accord
Mais musicalement
Vocalement I mean
Rien ne remplace
Nothing compares
Nothing stands tall
And still against
La version de Céline
Celle de 1995
Sur l’album Falling into you
Avec son grand décollage final
Ce cri lyrique et primal et lacrymal
Avec lequel elle s’approprie et réinvente
Par le même coup totalement le morceau
Ce qui fait que qui se souvient d’Eric Carmen ?
Qui connaît même jusqu’à l’existence d’Eric Carmen ?
Je vois qu’outre ce tube
Il en a aussi composé un
Pour la BO de Dirty Dancing
Intitulé « Hungy Eyes »
Eric Carmen
Né en 1949
A Cleveland
Toujours vivant
Eric Carmen
Le compositeur
De cette chanson
Sortie en 1975
Et qu’on voit là peiner
A nous offrir live
Une interprétation vocale
Vraiment digne de ce nom
Comme s’il n’était pas à la hauteur
De son propre morceau
Qu’il le sous-chantait
Se faisait damer le pion
Par sa propre créature
Elle qui par anticipation
Sait qu’elle a besoin d’autre chose
Et fantasme même déjà
La version de Céline Dion
Comme peut-être le « Hallelujah »
De Leonard Cohen fantasmait lui-même déjà
Sa version sépulcrale culte par Jeff Buckley
Oui, toutes ces chansons
Ont leur logique propre
Elles sont sans pitié
Et ne sont qu’amour
Leur vie propre
Et ce ne sont parfois pas leur géniteur
Aussi songwriter de génie qu’ils soient
Et on voit là Eric Carmen nous dérouler
Toute la beauté narrative, textuelle
Et pianistique de son morceau
Sa charpente, ouvragée
Ce ne sont parfois pas eux qui leur apporte le toit
Ce qui va faire qu’elle vont réellement décoiffer
Saviez-vous par exemple qu’ « Alll by Myself »
Tirait son thème musical du 2e mouvement
Du Concerto pour piano numéro 2
De Sergueï Rachmaninov ?
Vol
And
Love
Hasard
M. Carmen
Le pensait tombé
Dans le domaine public
Une chanson est comme ça
Elle a besoin de beaucoup
Beaucoup d’amour
De concours
De partage
Une personne ne suffit pas
Et pourtant l’étincelle était là
(8 avril 2020)
Ce soir c’est la lune rose paraît-il
Je ne sais pas ce que ça veut dire
Mais c’est vrai que de ma fenêtre
Elle brille de mille pétales énigmatiques
Encore l’occasion de se prêter
A une méditation particulière j’imagine
Un truc de poète ça, la lune, les fleurs
Hé bien, vous savez quoi ?
A ce propos hier j’ai décidé de me lancer
Un autre petit défi que la corde à sauter quasi quotidienne
De jouer le jeu d’une autre petite discipline
Et celle-ci consiste à me faire faire
Encore un pas de plus hors
De ma, si je puis dire
Condition de poète
Et d’autodidacte
Et c’est une grande nouvelle
Pour vos oreilles
Ouvrez-les bien
J’ai décidé de me plier
Ou plutôt de me déplier devrais-je dire
A faire des exercices de chant pour travailler ma voix
Hé oui, il serait peut-être temps me direz-vous
Car je ne sais pas si vous avez remarqué
Mais ça fait un petit moment
Que je ne spoke plus
Mais que je chante
Mes poèmes
Qu’ils sont
Et j’espère
Que vous en conviendrez avec moi
De véritables chansons maintenant
Au sens académique
Du chant et du son
Alors voilà, il est grand temps
Que j’accepte de développer ma voix
Ça fait un moment que je réfléchissais à cela
Et oui, je crois que je viens enfin de franchir un cap
Et de trouver hier un moyen ludique de m’y mettre enfin
Via de simples tutos dispos sur internet pour tout dire
Des choses qui permettent de faire ses gammes
Et de s’échauffer, de respecter sa tessiture
Je sais, c’est peut-être rien pour vous
Mais pour moi c’est un saut quantique
J’ai toujours été un peu québlo
Pour tout ce qui est d’accorder
Du temps à la technique
Ça c’est le syndrome de l’autodidacte je dirai
Le revers de la médaille d’avoir toujours fait
Les choses comme ça par soi-même
Dans le plus simple appareil
Du coup en passer par la gymnastique vocale m’a toujours refroidi
J’ai toujours eu l’impression que ça devait être naturel, spontané
Je veux dire, s’échauffe-t-on avant de faire l’amour ?
S’étire-t-on avant d’écrire une lettre ?
J’ai toujours eu ce rapport là
A l’expression artistique
Et sportive même
Mais pourtant l’écriture je l’ai bossé pour en arriver là
Et mes sauts et mes moves aussi, sans nul doute
Je ne me posais pas la question à l’époque
Car j’étais jeune et motivé j’y allais
J’y passais des journées entières
Un peu solo et sauvagement
Mais sans m’économiser
Je me suis donc dit qu’il devait en être de même pour la voix
Même si ça semble quelque chose d’un peu auréolé de magie
Parce qu’a priori invisible et très intime mais voilà la bosser
Pour qu’enfin je tienne les notes comme je tiens la corde
Hey, après tout Rome ne s’est pas faite en un jour, n’est-ce pas ?
Alors voilà et si vous avez des conseils, bien sûr, je prends, open up !
Sur ce je vous laisse avec un morceau intitulé « Chocolat liégeois »
Issu de Sonique-moi, mon 1er album réalisé avec Arthur Devreux
Et qui existe aussi dans une version plus rock par KiSTRAM
Vu sa thématique épidermique
J’ai pensé qu’il irait bien
Avec ma tenue du jour
Allez, demain
J’enlève le bas !
Watcha !
(7 avril 2020)
Il y a dans mon immeuble
Et ceci sans raisons apparentes
Un gamin qui gueule tellement fort
Comme un animal qu’on égorge
Chaque jour tout du long
Que si j’avais un fusil
Je n’hésiterais pas
En plus
C’est sans doute
De la graine de tyran
Un monstre en devenir
Ou un futur génie
Dommage.
(7 avril 2020)
Idée pour le nouveau monde
Instaurer le revenu minimum de base
Et le faire par exemple reposer
Sur disons deux jours par semaine
De travail dans une école ou un hôpital
Pour aider les jeunes et les personnes âgés
Ces institutions ont tellement besoin
D’être nourrie par la présence d’adultes
Au profil divers qui n’y sont pour l’instant
Pas conviés pour se réinventer et perdurer
Que ce serait une vraie richesse pour la société
Mais ça pourrait tout aussi bien être
Tenir la caisse d’une coopérative alimentaire
Participer au redéploiement des espaces verts
Former les gens à l’informatique, aux langues étrangères
Organiser des ateliers culturels, des spectacles, des concerts
Je sais pas, plein de choses
Qu’en pensez-vous ?
C’est quoi pour vous
Ce qui est prioritaire
Pour le monde de demain ?
(7 avril 2020)
De l’inconscient collectif
Au qu’on se le dise
Conscientise
A la sortie
On ne se reconnaîtra plus
Trop chevelus
And wild
On my mind
No way back !
(7 avril 2020)
Le band de Gaza
Aux jambes de gazelle
Et yeux d’Aïsha.
Préfigurant ici Suede
Et These New Puritans
En pleine période
Dead Can Dance
This Mortal Coil.
(7 avril 2020)
Consommation de PQ
L’accablant constat
Ce monde est victime
D’évasion fécale.
(7 avril 2020)
Attention
Ils sont de retour
Les Z’Animo.
(6 avril 2020)
French cancan de la quarantaine#7
Aujourd’hui était donc le jour d’après la fameuse conjonction rarissime entre Pluton et Jupiter
Dont je vous parlais hier et comme j’ai réussi à veiller jusqu’à 4h30 pour participer
A la méditation mondiale qui avait été proposé par je ne sais quelle instance
A cette occasion-là hé bien autant vous dire que je me suis réveillé tard
Mais non sans avoir été la cheville ouvrière du grand sauvetage
Of the world qui sinon courrait à sa perte à 4h du mat ahah !
En tous cas le monde continuer de tourner of course
Nous, humains, sommes peut-être déboussolé
Mais lui il continue quelque peu allégé
De nous avoir moins sur son dos
Il y a eu ce moment au tout début voire avant le confinement où dirigeants et politiciens
Voulaient encore à tout prix que nous travaillons, quand même que la machine tourne
Et pareil pour l’école aussi qui voulait des gosses qu’ils continuent encore à bosser
Que ça turbine chez eux, pour pas perdre la main, qu’on oublie pas qui est le chef
Qu’on est à l’école putain, encore et toujours, même quand on en sort, à l’école
Pas dans le monde, you know where you are with, another brick in the wall
Putain, combien de fois il faudra leur dire de lâcher-nous la grappe !
Mais là j’ai l’impression que ça y est
Qu’on s’est enfoncé, qu’on a plongé
Au bout de deux semaine et quelques
De ce non-rythme lié au confinement
Et atteint un petit rythme de croisière
Oui, l’impression qu’on a pris le large
Sans savoir ce qu’il adviendra de ce cap ou pas-cap !
Et on se rend compte que le monde tourne encore
Qu’économiquement on va commencer à en chier
Que si ça se trouve dans quelques semaines ou jours
On va commencer à moins trouver de choses en rayon
Et que oui, politiquement ça se corse, on se fait bien ken
Mais le monde lui continue, il respire
« The big wheel keeps on turning
On a simple line day by day »
Comme le chante Horace Andy
Dans « Hymn of the Big Wheel »
Sur l’album Blue Lines
De Massive Attack
Oui, « The World Spins »
Comme le chante Julee Cruise
Sur son album Floating into the Night
Composé par Badalamenti et écrit par Lynch
Le monde tourne
Il est là
Il fait beau et on en est là
A distance
Prisonnier
Comme au zoo
Au musée
Pas toucher
C’est une leçon qu’on reçoit
D’un seul coup
D’impuissance
Et puissante
Humilité
En même temps
Quelque part
C’est une chance
Que ça nous arrive
En plein printemps
Vous imaginez ça
En hiver ?
Certains en profitent pour courir
Ces dernières années le running
Etait déjà en vogue, une manie
Mais là je crois que je n’ai jamais vu autant de monde pratiquer le jogging
Et c’est marrant parce qu’on ne voit quasi qu’eux tellement la ville est vide
Eux qui court tels des petits lemmings
Des bourgeons poussés à fleurir
Y prenant ou non plaisir
Y prenant ou non plaisir
La course à pied gagne du terrain
L’amour court-il les rues ?
En tous cas ça aura et va aussi changer
Les relations amoureuses, sexuelles,
Sentimentales, amicales, etc.
Whatever the way
You call it
Et ça
C’est bien
Ça m’intéresse
Je veux dire je pense
Qu’elles vont être plus deep
Toujours est-il qu’il est frappant de voir
A quel point la situation virale actuelle
Virale sanitaire et virale médiatique
Révèle plus qu’autre chose
Le regard qu’on porte
Sur les choses
A ce grand jeu êtes-vous plutôt
« idioteque » ou « Take it easy » ?
That is the question
Un peu des deux peut-être
Selon les jours ou simultanément
Et vigilance voisin ou confinement serein ?
Le monde tourne
Sans qu’on s’en aperçoive il tourne
Et l’on chez soi un peu comme des paysans en ville
Enfin dans un temps plus paysan je veux dire
Une temporalité plus posée et paisible
Chose que j’avais naturellement
Déjà amorcé de mon côté
De par me activités
Littéro-musicales
Et mon célibat
Et mes 40 ans
Une chance
Je pense à ce que Krishnamurti dit
Sur la nécessité d’être seul
Je viens de voir ça
N’empêche plus que jamais
Quand vient la nuit je monologue
Tel un monde tourne déroule sa pelote
Et j’écris
Car qu’est-ce qu’écrire
Si ce n’est 1) parler seul 2) s’auto-citer ?
Et j’y vais, je déroule et tourne
Comme ces tours de corde
C’est mon manège à moi
Aujourd’hui pour les égayer de musique
J’ai choisi une chanson intitulé « Ciel de Shoah »
C’est un titre que j’ai initialement fait avec Vivien Pézerat
Et qui se retrouvera sur l’album que nous sommes en train de finir
Mais un titre que j’ai aussi repris plus rock avec mon groupe KiSTRAM
Un morceau où il est entre autre question de « ne pas croire au mal »
Ce qui nous ramène aux peurs et superstitions soulevées hier
Par la « mass méditation » dont j’avais voulu vous parler
C’est pour ça que j’ai pensé à ce morceau en particulier
Et aussi parce que j’y parle du fait de sauter alors hop
Voici sa version live enregistrée en octobre 2017
Par Jérémy Laroch dans le Parc des Guilands.
Watcha !
(6 avril 2020)
20/20
J’aimerais garder un peu de pudeur
Mais je crois que c’est le texte le plus bouleversant
Qu’il m’ait été donné de lire sur mon « art poétique »
Tel que je le pratique en musique
Depuis maintenant 5-6 ans
Le texte le plus beau et en symbiose
Avec toutes ces choses que j’ai faites
Que quelqu’un ait pris le temps d’écrire
Comme s’il les recueillait de ses mains
Pour mieux les tamiser en son sein
Et de chansons
Il n’en a oubliées aucune en chemin
Vingt sur vingt
Même les plus bizarres, même les plus casse-tête
Il les a prises sous son aile
Et restituées dans son texte
C’est touchant
Comme de voir un oiseau vous saluer tout à coup
Ici et maintenant
Depuis l’autre rive
On appelle ça l’auditeur ou le lecteur idéal
Il faut bien être poète pour écrire un tel texte.
(5 avril 2020)
French cancan de la quarantaine#6
Aujourd’hui vous savez quoi ? Hé bien ne bougez pas, je vais vous le dire : nous étions à la veille d’une conjonction céleste toute spéciale entre Jupiter-Pluton. Oui, oui, oui, c’est un ami branché astro qui m’a fait part de la chose. A exactement 4h36mn50s (heure française) dans la nuit de samedi à dimanche certains avaient donc proposé une « mass meditation ». Il s’agissait en gros de profiter de ce phénomène céleste rarissime pour envoyer une bonne grosse vibe méditative positive dans le monde afin de l’aider (et de nous aider) à vivre sous des cieux plus cléments. Je résume avec les mots qui me viennent mais j’imagine que vous comprenez bien l’idée. Et vous savez quoi ? Ça a semé le trouble parmi la communauté, que j’estime contre-culturelle (oui, au même titre qu’on a parlé de contre-culture pour le rock, etc), des gens qui pratiquent la méditation. Fallait-il ou non participer à cette méditation de masse ?
Alors pour vous la faire vite, il y avait deux camps. Il y avait ceux qui se disaient : « Mais, oui méditer ensemble tous à la même heure, c’est super, ça va dégager une sacré énergie, faisons-le, c’est comme une grande bouffe tous ensemble, formidable, oui, let’s do it ! » Il y avait donc les positivistes mais il y avait donc aussi ceux qui se disaient : « Mais non, attention, c’est quoi cette histoire de méditation à plusieurs qui tombe du ciel comme ça, moi je médite quand je veux, quand je le sens, quand bon me semble, tout seul, c’est ça la méditation d’ailleurs, c’est un truc de ressenti entre moi et moi, la méditation ça ne peut par définition pas être un truc de masse comme si justement c’était un événement issu et orchestré par le siècle dernier, industriel, et puis au fait d’où vient cette incitation à méditer tous en commun à l’occasion de cet événement astrologique ? » Il y avait donc des gens plus sceptiques, voire franchement flippés, qui se demandaient si ce n’était pas là l’oeuvre de force obscures qui voulaient profiter de leur méditation dans je ne sais quel but détourné. Certains avançaient l’hypothèse que ça pouvait être le fruit de je ne sais quel complot et qu’il fallait donc rester en dehors de tout ça, pour ne pas former je ne sais quel « égrégore néfaste ». « De toute façon c’est pas possible qu’une invitation à méditer aille si vite sur internet à se faire relayer et à fédérer autant de participant, c’est forcément un truc pas clair. Voilà ce qu’on pouvait entendre dans la bouche de certains. Le complot de la méditation de masse, brrrrr ! A mon avis ils ont trop regardé Freddy et les griffes de la nuit. Leur question était : « Mais qui est-ce qui organise ça ? »
Et c’est marrant parce qu’à ça me rappelaient terriblement une question que je vois de plus en plus revenir actuellement sur les réseaux sociaux, une question qui obsède de plus en plus les gens en ces temps troubles où l’on ne sait plus trop dans quel monde on vit et comment distinguer le vrai du faux, en somme la fake news de l’info sérieuse, propre, vérifiée et tout. Vous avez remarqué j’imagine, dès qu’untel poste une info cruciale ou touchy c’est : « Attends, c’est quoi ta source ? » Et j’ai remarqué qu’elle avait un côté chelou cette question. Qu’elle me semblait presque ne pas être the question. Alors qu’en tant que journaliste (plus ou moins journaliste), j’aurais dû lui accorder du crédit. Car c’est ce qu’on leur serine aux journalistes (enfin à ceux qui font de l’info qui engage le sort de l’humanité toute entière) : « As-tu recoupé tes sources ? etc., etc. ». Mais depuis quelques temps, non, cette question me gène un peu aux entournures même si je comprends bien l’inquiétude. Elle me gène parce qu’au-delà du pragmatisme adulte qui dans une certaine mesure la caractérise, j’y vois aussi un réflexe enfantin. Celui de déléguer la responsabilité de son adhésion, de sa croyance. Sous-entendu c’est : « Est-ce que je peux y croire ou est-ce que je peux pas croire ? Est-ce que j’ai le droit d’y croire ? Est-ce que c’est une info propre ou est-ce que c’est une info sale ? » En gros : est-ce que c’est papa ou maman qui parle ? « Ah oui, si c’est eux, si c’est une source sûre, sérieuse, une digne autorité alors là ok ». Mais question : qu’est-ce qu’une source sûre ? qu’est-ce qui aujourd’hui fait autorité ? qui détient la vérité ? » Bref, à chaque fois que je vois cette question émerger une petite voix (enfin petite, une voix tout court) s’élève en moi et dit : « Mais toi de cette info, qu’est-ce t’en penses toi, si tu écoutes ton cœur, ton intuition ? Si tu te connectes à la Source justement ? »
On s’est donc retrouvé dans ce cas de figure pour cette histoire de « mass méditation ». Et alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que les gens qui composent cette communauté (une communauté free style, composite bien sûr) soient peut-être plus à même que d’autre de sonder leur cœur pour se prononcer sur ce rassemblement et se disent qu’en tout état de cause il ne peut rien y avoir de mal à méditer ensemble, et que ce serait même très cool de joindre cette acte de solitude à d’autres solitudes puisque l’acte solitaire de méditer abolit ces limites classiques (tu n’es plus une solitude quand tu médites car tu es dans la source et chacun est la source, la source est une) hé bien il n’en a rien été et on a vu partout des levers de boucliers liés au bon vieil ego. La peur, le protectionnisme, la méfiance, le repli sur soi. Bref, c’est aussi compliqué d’organisé une manif qu’une méditation collective.
En ce qui me concerne, j’étais partant pour la faire cette médite. Bon, je déplore que question horaire la France soit souvent clairement désavantagée pour les méditations mondiales ! Ça tombe toujours en plein milieu de la nuit, c’est pas juste. Le jour où il y aura enfin l’équivalent Eurovision des méditations mondiales (un truc comme ça), en bon français, il faudra qu’on râle. Mais voilà, j’étais ok pour la faire, chez moi, tranquilou, sans rien, sur mon lit, en me disant : « Cool, d’autres gens de par le monde sont en train de faire pareil et sans doute qu’on va se porter dans cet élan collectif, ce Woodstock des énergies au cœur du cosmos et de la nuit… » Parce que je ne crois pas au truc de la mauvaise méditation. Il ne peut y avoir, par définition, je veux dire de manière empirique, de mauvaise méditation. Si tu as envie de méditer, que tu sais en toi pourquoi tu fais ça, tu sais au fond de toi (et en dehors de toi) à quoi tu participes et à quoi tu ne participes pas, voilà. J’espère juste que je vais réussir à entendre mon réveil sonner pour me réveiller à 4h et des brouettes.
Aujourd’hui je vous offre un morceau qui parle donc d’unir nos forces en un sens. Il s’appelle « Force avec vous ». Il est issu d’un long texte que j’ai déjà librement joué trois fois sur scène. Et par librement j’entends avec à chaque fois des musiciens différents et donc une musique différente. La version que voici est la dernière en date. C’est celle qui a clôturé le premier concert de mon groupe KiSTRAM à la Dame de Canton le 27 octobre 2018. C’est une totale impro rock de 15 minutes et il me fallait bien ça pour mon tour de corde du jour car j’étais littéralement unstoppable. A un moment j’ai dû me forcer à me prendre les pieds dans le tapis car sinon j’y serai encore, schdoing schdoing.
Force avec vous !
Watcha !
(5 avril 2020)
Voyons le bon côté des choses
Vue la situation
Tout le monde vit un amour impossible.
(4 avril 2020)
20h00 : buuut !
Le personnel soignant
Est le nouvel opium du peuple.
(4 avril 2020)
Tous ceux qui veulent se transformer
A tout prix en produit
Ou qui l’étaient déjà, habitués
Dans le nouveau monde qui arrive
Voient leur produit périmé
Alors ils crient, junkie, famine
Célébrant par exemple le personnel hospitalier
Ils tirent les grosses ficelles
Comme des migrants appellent à l’aide
Ils veulent des pills de célébrité
Qu’on continue à ce qu’on leur file
Ce qu’on leur a toujours donné
Mais de ce monde qui les a produit
Ne reste que des cacahuètes.
(3 avril 2020)
Prenez bien soin de vous, de nous
On est plus que jamais relié
Au cas où on en doutait.
(3 avril 2020)
L’univers est fail-safe, qu’est-ce que ça veut dire ?
Hé bien que si en tant qu’espèce tu portes trop atteinte
A son équilibre il va t’envoyer des trucs, ses ange-gardiens
Pour se rétablir, ça arrive parfois, on appelle ça l’Apocalypse.
(2 avril 2020)
French cancan de la quarantaine#5
Y’a que les imbéciles
Qui changent pas d’avis
Me revoilà donc
Avec mon défi code à sauter le temps d’une chanson
Chanson qui peut durer 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 minutes
Selon les tours de cordes effectués
Et les chansons dispo au répertoire
Et défi qui n’en est pas vraiment un
Plutôt une expérience, une tentative
Une discipline retrouvée, flexible
Au gré des envies et de mon genou
Gauche, capricieux, me revoilou
Et oui, que voulez-vous ?
La corde à sauter en bas de chez moi
J’ai pas trouvé mieux
Pour balayer devant ma porte
Et continuer à positiver
Et faire le mariole
Pas trouvé mieux
Pour me donner en spectacle
A part la sextape
Ce qui dans la situation de confinement
Dans laquelle je me trouve et j’en suis désolé
Est un peu compliqué, impossible
Pas trouvé mieux
Pour danser solo
Sans aller en boîte
Secouer mon tapis
Voir ce qui se trame
Pas trouvé mieux pour
La vie est une grande marelle
Et je vais envie de continuer à y prendre part, oui, danser avec elle
Que voulez-vous ?
Il faisait trop beau
Et faut bien faire l’amour au soleil
Clin d’œil à Vivien Pézerat qui comprendra
F’aire l’amour au soleil
Rien qu’un peu
Et se prendre son éjac faciale
Pas trouvé mieux
Pour prendre l’air sans l’ermitage
Mettre du plomb dans mes mollets
Et ma cervelle à tir d’aile
Etre en vacances de moi
Et faire diversion
D’avec l’écriture
Et l’inspiration
Son travail
Encore que
Pas trouvé mieux
A part la branlette
La vaisselle et les courses
Encore que
Pas trouver mieux
Pour faire battre ce cœur
Quinze minutes durant
Un peu plus vite que d’habitude
Pour rester fit, affûté, à l’affût
Et justifier d’aller me prendre une douche
Ah le plaisir de la douche
Les morsures de l’eau
Chaude sur la peau
Transport
Grrr
Pas trouvé mieux
Pour mériter les écarts du soir
Quelques clopes by night
Et une bière soyons fou
Pas trouvé mieux pour
Par mégarde tenir
Une sorte de journal de confinement qui ne dit pas son nom
Et prendre soin de tout par la même occasion
L’autre jour j’ai réalisé qu’en faisant de la corde
Sans le savoir je reproduisais en fait
L’octaèdre de protection énergétique
Que Véronique Rauzy propose par une méditation
De tisser tout autour de soi
Je vous laisse voir ça si vous le voulez
Elle en parle là
https://www.youtube.com/watch…
En attendant pour ponctuer mes petits sauts
Éventuellement quantiques
Qui s’ignorent
Après vous avoir proposé « AMY (II) »
Je vous propose d’écouter « AMY (I) »
Mais pas la version clippée actuellement en ligne
Que j’ai faite avec Alessandro Marietti
Mais sa version alternative
Réalisée avec Vivien Pézerat cité plus haut
Qui sortira bientôt sur un album
Qu’on est en train de finir
Et que je vous livre donc for now
Dans une version totalement roots
Issue de nos répètes pour la scène.
Watcha !
(2 avril 2020)
A chaque jour suffit son plan call.
(1 avril 2020)
Je plains ces gens
Qui sont enfin obligés
De voir la réalité en fesse
Time & book.
(1 avril 2020)
L’appel téléphonique signe
Le retour du politique
Je répète.
(1 avril 2020)
French cancan de la quarantaine#4
Aujourd’hui jour 4 du défi corde en bas de chez moi
Avec en bonus un de mes morceaux en synchro
Et à l’heure où je tape cette ligne
Je ne sais pas encore lequel
A ce stade de l’aventure à raconter ma vie comme ça
En sautant à la corde comme si je jouais à la marelle
Je crois que je frôle le point Leïla Slimani
Mais même pas peur
Au moins contrairement à elle
Que j’aimerais bien voir sauter ainsi
Ceci dit en passant ça lui ferait les pieds
Et lui éviterait d’écrire autant de conneries
Tant elle aurait le souffle coupé
J’aurais atteint le point Slimfast
Le retour au corps
Avec ses joies, ses peines
C’est un bon garde-souffle littéraire
Ceci dit en passant pensant (bis)
Je lui en veux pas à Leïla Slimani
Je veux dire elle fait rien de mal
Elle est un peu larguée façon Martine à la plage
Mais on va pas lui couper la tête pour ça
Les gens qui ont des maisons de campagne
Parlent aux gens qui ont des maisons de campagne
Voilà tout
C’est comme ça
Je vis dans une cité
Je parle aux gens des cités (lol)
Bref, à ce stade de l’aventure j’ai aussi
Et surtout le genou gauche patraque
Et ça me fait réfléchir
Because le genou
Et là je vais me heurter de plein fouet
A ceux qui détestent ce genre de trucs
Psy new-age, le langage des oiseaux
Qui voit des signes partout
Mais j’ai souvent entendu dire
Que le genou c’était le jeu-nous
Donc ça me fait donc réfléchir
Que mon jeu-nous gauche
Même s’il râlait déjà avant
Fasse vraiment la tronche
Au moment où je me filme
Ça envoie peut-être un message fort
Est-ce que je sursollicite ce je-nous ?
Aurais-je grossi du moi malgré moi ?
Moi qui me croyait dans le jeu-nous ?
La médecine chinoise nous dit que le côté gauche
C’est le rapport à la mère alors voyons voir
J’ai un livre qui s’appelle Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi
Sous-titré Les cris du corps sont des messages de l’âme
Bon il est pas foufou, un peu trop généraliste
Mais c’est une porte d’entrée
Questions salutaires en tous cas
Se remettre en cause
Mais en douceur
Avec amour
Sans tractopelle
On n’est pas des anges
Mais on n’est pas des bêtes
N’empêche parfois je me demande
Depuis le Bataclan je me dis ça
Le show doit-il continuer ?
Et si on faisait silence ?
Si on arrêtait si on laissait
Les gens se recentrer sur eux
Y compris les gens du spectacle ?
Peut-être que je dois couper
En profiter de cette quarantaine
Pour au contraire faire ce bond
Et couper FB, vraiment métanoïer
Basculer vers l’intérieur
Ma solitude, méditer
Je m’interroge
Internet, ces réseaux-là
C’est comme la clope
Une compensation
On le sait tous
Est-ce grave
Docteur ?
Moi ça m’apporte tellement de choses
De pouvoir écrire à cœur ouvert
Comme ça
Que couper
Je sais pas
Je crois
Je crois que ça me fait du bien
Que ça me porte, que ça me tient
Souvent je remercie Mark Zuckerberg
« Mark, vous ne savez pas ce que vous avez créé
Vous ne savez pas tout ce que vous avez fait pour moi »
Je me sens confluer au sein du confinement qui ne date pas d’hier
Parce que la finitude est partout en ce monde
Et qu’on a besoin de communion
Même au cœur de oignons
De toute façon
Et je dis pas ça pour être kamikaze
Mais ce qui doit craquer craque
Que ce qui doit craquer craque
C’est comme ça qu’on apprend
Ça rentre quand on raque
Si tu te plantes pas
Tu pousses pas
Comme on dit !
Aujourd’hui le soleil brillait insolemment
Et j’avais l’impression de perdre mon temps
Y’avait un truc insoutenable là-dedans
D’être enfermé si jeune là-dedans
Comme un vieux à à peine 40 ans
Et pardon les vieux
Pardon les jeunes
Je suis ni l’un
Ni l’autre !
Depuis quelques jours déjà
Je pensais à cette chanson
Touchante-misérable
De Daniel Rozoum-Darc
« C’est moi le Printemps »
Non que je me meurs
Mais dans cette inertie
Aujourd’hui-précisement
Y’avait comme un truc
Qui voulait craquer
S’énerver en moi
Faire
AHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
Et là j’ai besoin d’une maison de campagne pour ça
C’est impossible de pouvoir lacher un cri primal ici
Putain, si on m’avait dit que je passerais mes 40 ans comme ça
Enfermé avec l’écran d’ordi comme seul espace de liberté
Quoi qu’on dise on se fait bien niquer hein ? Que faire ?
QUE FAIRE ?
Car comment ne pas rester chez soi et aller à l’ordi
Comme un prisonnier à son écuelle et laper
Laper parce que bah il a que ça à faire
Qu’il en est un peu rendu là esclave
Même s’il se voudrait rebelle
Aujourd’hui j’avais donc besoin de me défouler
Tromper l’ennui autrement que par ma routine
Malgré la compagnie de l’écriture, du chant
De vous, avec les poèmes, les chansons
C’est pas toujours drôle ou suffisant
Y’a des jours comme ça
Faut accepter
Problème : même ce défi de la corde
Me renvoyait à l’ennui de ma routine
Au non-choix réel de ce que je voudrais
Pouvoir faire pour me défouler : dilemme
Et aux fenêtres
Bleu du ciel
Immaculé
Stérile
J’avais une envie de tout souiller terrible
J’avais quand même décidé que j’irai
Et qu’aujourd’hui je ferais ça à 20h00
Que ce serait ma manière d’applaudir
Moi qui n’est pas de facilité pour ça
Parce que je trouve ça un peu facile
Et j’ai dormi
Je me sentais à l’ouest
Alors j’ai fait une sieste
Et j’ai sombré comme une merde
Enfin non, faut pas dire ça
Comme une fleur
J’ai dormi
Ce qui est vrai
J’étais bien allongé
Mains derrière la tête
Comme dans un champ
De blé et je voyais là-haut
Comme de la neige floconner
Une, deux, trois mouettes voleter
Dans le ciel bleu-laser et j’ai sombré
Il était 20h33 à mon réveil
Purée j’avais siesté plus d’une heure
Et les gens n’avaient même pas été fichus
De me sortir de là avec leurs applaudissements
A croire qu’à 20h00 aujourd’hui il y en a pas eu
En tous cas chez moi
Que ça y est
De cette mascarade aussi
Les gens s’en sont lassés
Que nenni j’ai trouvé la force d’y aller by night
Je pouvais pas en rester là
Même si c’est mes derniers sauts avant une pause
Et surtout si c’est le cas
Du coup j’ai décidé de vous offrir
Un morceau un peu spécial
Qui fait écho avec tout ça
C’est « Le Devenir-fleur »
C’est un morceau que j’ai fait avec mon groupe KiSTRAM
Mais là, pour changer, c’est une version totale a cappella
Que j’ai enregistrée tout à l’heure pour ce post chez moi
Watcha !
(31 mars 2020)
French cancan de la quarantaine#3
Aujourd’hui après une pause de deux jours
Mes mollets ont pris le large ils étaient plus disposés
A rentrer dans le dur de l’asphalte et danser comme jamais
Sparring parterre comme les gants dans le sac
« Today is the greatest
Day I’ve ever known
Can’t live for tomorrow
Tomorrow’s much too long… »
Comme le chantait Billy Corgan
Encore au sein des Pumpkins
Tout puissant en 93.
C’est marrant
Avant la corde
C’était mon petit plus
Avant et après le basket
Pour m’échauffer et me finir
Et travailler ma détente bien sûr
Parce que j’avais lu : fais de la corde
Et tu sauteras comme Jordan en substance
Alors ni une ni deux vous imaginez bien que voilà
Avec le temps l’épice est devenu mon épreuve du feu !
Elle laisse des traces dans les jambes alors qu’avant nada
Ça rend humble le temps
Qui fait son oeuvre
Vous déshabille
Et vous rend là
Au jour qui est
Today is the greatest…
Habiter poétiquement le monde
C’est être capable d’habiter son inspiration
Tout en habitant son corps
Pour la mettre en oeuvre
Cette inspiration si forte
C’est habiter son corps et sa tête
C’est habiter son souffle
Convier et être convié à la fête
Habiter et l’être habité
Que ça danse
Nietzsche disait que c’était en marchant
Qu’on avait les meilleures idées
Que l’inspiration véritable
Venait vous visiter
En balade
Quelque chose comme ça
Et des lors que son génie
Résidait dans ses narines
De l’inconvénient d’être confiné
Quand il s’agit de tout ça
Alors la corde à sauter
En bas de chez soi
Rejoindre le sol
Down to earth
Aujourd’hui c’est le jour
Où j’ai enfin découvert
Sepultura tiens
Et Machine Head
Tout un programme
S’incarner mes frères
Tenez j’ai une blague
A quoi reconnaît-on un intello ?
Même ses genoux sont khâgneux.
Je vous laisse sur ça et sur « AMY (II) »
Pour accompagner la balade du jour
Un morceau que j’ai initialement fait
En témoigne cette démo ci-jointe
Avec Pierre-Alexandre Voye
A la guitare électrique.
Watcha !
(29 mars 2020)
Couper une pomme
Y voir une chouette
C’est chouette
C’est la vie !
(29 mars 2020)
Ken minutes
– Va te faire cuire un œuf !
– Beaucoup de gens ne savent pas…
– Va te faire foutre !
– Beaucoup de gens ne savent pas…
(28 avril 2020)
Comme je suis un grand malade
Je vais tenter de porter
Des œufs à ébullition
Enfin vous m’avez compris.
(28 avril 2020)
La messe est dite
Le soleil ramène
Tout à lui.
(28 avril 2020)
Emoji vintage par milliers
Joie joie dans les foyers.
(28 avril 2020)
– Toc, toc
– C’est qui ?
– Mark au lit !
(28 avril 2020)
Sortir ?
Avec la coupe que j’ai ?
Tu rigoles ?
(27 avril 2020)
French cancan de la quarantaine#2
Aujourd’hui il faisait plus froid alors faut pas pousser pépé dans les orties
Foin de short et de gambettes apparentes j’ai sorti mon plus beau jogging
Et en ce jour, 2e jour du défi, je vais pas faire le malin, j’en ai chié c’était dur
Manque d’habitude, d’étirements, résultats : mollets congestionnés
Et articulations vermoulues
J’ai pas fait d’heures supp
Mais bon, no pain no gain comme on dit
Mais bon, faut ménager sa monture aussi
Alors bon, du coup peut-être que j’alternerai un jour sur deux
Un jour glande, un jour corde
Reste à choisir le morceau à vous proposer sur cette petite sauterie
Allez this one – two – three !
« Aux étoiles », la toute première chanson que j’ai réalisée
C’était avec Arthur Devreux en pur binôme
Mais en voici la démo synthé
Pas la version album.
Plus la mort est proche
Plus l’amour se rapproche
(27 mars 2020)
Vivre d’amour et d’eau fraîche
Quand on a l’amour, ok !
Mais quand on l’a pas
On peut avoir une vodka ?
(26 mars 2020)
Parfois on se voudrait petit scarabée
Colchiquant dans les hauteurs
Et nous ne sommes que bousier
Avec sa seule merde pour or.
(26 mars 2020)
French cancan de la quarantaine#1
Tout à l’heure j’ai décidé de me lancer un défi que je me réserve le loisir de ne pas respecter mais ça me ferait marrer et plaisir de le relever : vous présenter chaque jour un morceau de mon répertoire accompagné d’un truc que j’aime bien faire mais que j’avais pris l’habitude (allez savoir pourquoi) de ne plus trop faire ces derniers temps donc au fil des années : de la corde à sauter.
Hé ouais, j’aime beaucoup ça, c’est super pour la santé, assez fun je trouve et très pratique pour se dégourdir sans aller trop loin en ces temps de confinement sévèrement fliqués. J’ai appelé ça : le french cancan de la quarantaine !
Et pour cette première j’ai décidé de vous présenter le morceau « Lux aeterna », mais non pas la version live que j’ai enregistrée avec mon groupe KiSTRAM (que je vais également vous proposer de découvrir ci-dessous) mais la version démo que j’avais au préalable réalisée avec l’ami auteur-compositeur-interprète Alain Briant (qu’il en soit ici encore mille fois remercié). Voilà, bonne écoute et, sans prendre de risques inutiles, keep moving !
(25 mars 2020)
Il paraît que des gens sur Linkedin
Consultent mon profil
– Aaatchoum !
(25 mars 2020)
Je me suis fait les poches
Aucun filtre, c’est moche
Mais o combien
Mon capitaine
De capotes !
(25 mars 2020)
L’expression cellule familiale
Est en train de prendre tout son sens.
(24 mars 2020)
Le king of pop
Retrouve le roi Dibango
Et console Makoussa
– Wannabe starting something ?
– Okaye Mickaël, je sors mon sax !
(24 mars 2020)
Il fait beau
Je vais mettre mon nez dehors
Heureusement que c’est 99% de mon corps.
(23 mars 2020)
Si j’étais du genre Dali
Je peindrais le virus
De Botticelli.
(22 mars 2020)
Parfois rien que de sortir de chez moi
J’ai l’impression d’être Vasco de Gama.
(22 mars 2020)
Graver dans le marbre
Mettre les mains dans la terre
Il faudrait faire tout cela
Pendant qu’on est sur Terre.
(21 mars 2020)
Que les chanteurs
Qui se filment chez eux
En train de pousser la chansonnette
Arrêtent tout de suite
Je veux du rêve
Surtout en cette période
Pas un nouveau signe
D’effondrement
Je suis comme Nicolas Sirkis
Qui disait un jour je m’en souviens
C’était à Rollingstone je ne veux pas voir
Robert Smith en calbute
Hé bien moi non plus
Ou alors autant
Se mettre
Tout nu
(21 mars 2020)
J+4
Aujourd’hui pensée émue
Pour Natascha Kampusch.
(20 mars 2020)
Coucou !
Qui paie la première partouze
De sortie de crise ?
(20 mars 2020)
J’ai toujours un tic tac sur moi
Alors parfois j’invoque
Une pause kit kat
T’as pas un lol cat ?
(20 mars 2020)
N’empêche que
Journal d’un con fini
Ça c’est un titre qui claque
N’est-ce pas Mamzelle Slimani ?
(20 mars 2020)
At first
Oustide love
Is often destructive
Go inside towards inside
Love and you’ll see
One day it will all
Blossom like
From a
Magic hat !
(20 mars 2020)
C’est en osant partager ses brouillons
Que les choses se font
Qu’on va de mieux en mieux
Apprend à être heureux
En se jetant tel quel
Le jet est tout
Le fleuve
Le sang
La mer
Sens il n’y a pas
De brouillons
En somme
Il n’y a que
Le cœur
Parfait.
(19 mars 2020)
Le printemps chante
A mes fenêtres
Comme une voisine
Qui ne manque pas d’air.
(19 mars 2020)
Breaking news
« Nous sommes en guerre. »
Is the new
« On vous fait la guerre ».
(19 mars 2020)
Qui se confine cuisine
Et se confie sans filtre.
(17 mars 2020)
Pour mes 40 ans
J’ai reçu un texto du gouvernement
M’intimant de rester chez moi, la classe
Et tous vos messages.
(17 mars 2020)
– Et si je mangeais un truc pour m’ambiancer ?
– Non, non, résiste, c’est la crise… !
– Ah… trop tard !
(16 mars 2020)
« Ecrire c’est s’auto-citer. »
(16 mars 2020)
H24
Je note qu’en vue du confinement
Généralisé, nombre des plaignants
Sont ceux qui ont conjoint + enfants
Parce qu’ils vont devoir être ensemble
H24, bizarrement, les célibataires se taisent.
(16 mars 2020)
Que le premier
Au bout du rouleau
Tire la chasse d’alarme !
(16 mars 2020)
Je viens de faire le tour du pâté de maison
La gueule dans le pâté, c’est bon.
(15 mars 2020)
De mesures de confinement
En mesures de cons finis
Hi han hi han hi han
Hihi hihi hihi.
(15 mars 2020)
LES PROFS
SONT ABRUTIS
Par leurs élèves.
(14 mars 2020)
INDIVID-US
Le battement d’aile du papillon
Peut être ravageur
Pour le citoyen consommateur
A qui l’on a rabaché
Qu’il était incomplet
Mais moi je te le dis respire
Tu es l’empire.
(14 mars 2020)
Plus que jamais
Ne pas niquer
C’est céder à la panique.
(13 mars 2020)
Ironie de ce monde collabo cortex minus
Il n’y a pas plus résistant qu’un bon virus.
(12 mars 2020)
– Il parait que Paul-Arthur s’est masturbé en cours aujourd’hui, ça t’est revenu aux oreilles ?
– Non, mais si tu veux mon avis à cet âge, c’est le genre d’info à prendre avec des pincettes !
(12 mars 2020)
Les morsures de l’eau thalassothérapiques
De la pomme de douche qui tombe à pic.
(12 mars 2020)
LE VORTEX DE LA CREATION
On me dit parfois
Je n’ose pas dire souvent
Que je ne sais pas ce que je veux
Mais est-ce vraiment ma volonté qui est en jeu ?
Je me disais ça aujourd’hui
Et puis je viens enfin de regarder une vidéo de ce monsieur
Joe Dispenza
Que m’avait conseillé mon maître Shaolin
Maître Shaolin qui m’a dit l’autre jour
Regarder La Reine des neiges 1 et 2 tu devrais
Ce film prépare un grand soulèvement
Chez les générations à venir
Notamment les femmes
C’est pourquoi le gouvernement de Bolsonaro l’a interdit
Oui, regarde La Reine des neiges et tu verras
Je viens donc enfin de regarder une vidéo de ce monsieur
Joe Dispenza que m’avait conseillé mon maître et j’ai vu
J’ai vu ce que je savais déjà
A savoir que ce n’est pas notre volonté qui est en jeu
Et ça m’a fait du bien parce que j’ai beau le savoir et le sentir
Ce n’est pas pour autant que je ne l’oublie pas régulièrement
Et j’ai vu cette forêt dont parle La Reine des neiges
En opposition au palais
Joe Dispenza appelle cela le champ unifié
Cette forêt, ce champ, c’est ce dont on se coupe
Quand on se prend pour un corps
Quand on se prend pour une histoire, une identité
Toutes ces choses-là
Cette forêt, ce champ, c’est ce dont on se coupe
En se voyant comme de la matière
Qui essaie de changer la matière
Alors qu’on pourrait se voir comme de l’énergie
En reliant nos deux hémisphère
Pour vivre littéralement au coeur du vortex de la création.
Là où ce n’est plus nous qui allons à l’événement
Mais l’événement qui vient à nous
« Nous sommes le vortex qui attire à nous notre propre futur »
Dit Joe Dispenza
Oui, on nous a menti
Les voies sont pénétrables
William Blake le savait qui disait
Si les portes de la perception étaient nettoyées
Chaque chose apparaîtrait à l’homme telle qu’elle est : infinie
Mais l’homme s’est refermé sur lui-même jusqu’à considérer toute chose
Par les brèches étroites de sa caverne
Jim Morrison le savait qui avait appelé
Son groupe Les Doors
Pour cette raison
Les portes mènent à cette forêt, ce champ
Et c’est de lui dont on se coupe
Et dont on est coupé
Quand on est dans l’instinct de survie, stressé, charrette
Dans cette addiction à ces pics d’hormones
Qui nous conduisent tout droit
Au burn-out généralisé
Et cette forêt, ce champ
C’est la physique quantique
Et c’est l’instant présent
L’autre nom de l’amour
C’est de cela dont on se coupe
Et qu’on devrait boire à la lie
Tout simplement
Déconnectons les gens
Un nouveau commencement.
(11 mars 2020)
J’allais mettre un disque et le silence m’a dit
On n’est pas bien là tous les deux
Décontractés du temps ?
(11 mars 2020)
Aujourd’hui j’ai mis un jogging
Et j’ai regardé la vie défiler
Nuage ami dans mon quartier.
(11 mars 2020)
Je propose de reprendre
Une célèbre pop song
Dont le refrain, francisé
Ferait : « Allons tuer un arbre. »
(10 mars 2020)
Mon nombril aime bien les peluches
Je le suspecte d’être un poil nunuche.
(9 mars 2020)
Je n’en peux plus de ce mot guignol
Un mot on peut lui casser la gueule ?
(9 mars 2020)
Les femmes n’apparaissent jamais plus
Que dans les paradis perdus
Où elles nous ont laissé
Les laisser
lol
(9 mars 2020)
Dieu, intuition, toi
Fais que je distingue
Ce qui est de l’ordre
Du complot de ce
Qui ne l’est pas !
(8 mars 2020)
Marie-Caroline Jsm c’est quelqu’un que j’ai rencontré à Nantes lorsque j’y suis allé faire un pas de côté de 5 mois entre fin 2013 et début 2014. Une chanteuse dont j’avais déjà déjà bien vu le talent à l’époque et aussi qu’il grandissait à une assez belle vitesse, pour ne pas dire galopante, qu’il semblait bien s’épanouir oui, toutes ces fois ultérieures où je l’avais vu en compagnie de tel ou tel musicien lors de telle ou telle scène ouverte. Voire seule. A chaque fois elle était ailleurs et higher.
Aujourd’hui je la reconnais pas, je ne la connais plus. Je dis ça parce qu’elle vient vient de sortir un EP de 4 titres sous le nom d’ëmssy. Je viens de voir ça sur FB et de l’écouter. Je ne l’y reconnais plus tellement elle a changé, mûri. Quand j’écoute ça – c’est bon signe – j’entends quelqu’un qui m’échappe, qui s’envole, qui m’inspire. Quelqu’un qui a écouté Camille et Björk mais c’est si délié, naturel, elle, que je ne vous le glisse qu’à titre informatif, comme marqueur culturel, avec une once de culpabilité de faire ce trait journalistique tant écrivant ces lignes je ne souhaiterais surfer que sur le registre émotionnel qu’elle m’a soufflé. J’entends ce qu’on appelle l’artiste.
Je ne m’attendais pas à ça car ici – vous vous en rendrez compte en écoutant par vous même – le songwriting est à la hauteur de la voix. Oui, les mots rejoignent cette voix qui est déjà si forte, timbrée, séduisante. Et l’alliage des deux est à la fois cinglant et envoûtant. A vrai dire cette symbiose, à ce degré, qui l’a ?
(5 mars 2020)
Apprendre que Gwyneth Paltrow
A lancé une gamme de bougie
A la senteur de son vagin
M’en bouche un coin
Et dire que fut un temps
On l’appelait Ginette Toiltrou.
(3 mars 2020)
Très beau nouveau morceau de Tricky
Fruit d’un EP à venir
Qui te cueille à la racine.
(2 mars 2020)
Ne pas courir sous la pluie
Ne pas courir sous la pluie
Ne pas courir sous la pluie
… Ahhhhhhhhhhhhhhhhh !
(2 mars 2020)
Reste fidèle à la base
Ton corps, écoute-le
Et n’oublie pas d’où tu viens
L’âme, l’amour, le grand-tout.
(1er mars 2020)
Très belle prestation hier soir de LIBATION à L’International. Vraiment j’ai été séduit. Depuis un an et demi, simplement épaulés de quelques séquences rythmiques, elle (Tomoko Mune) au piano et lui (Rrose Selavy) à la basse sont Libation. Lui que j’ai rencontré tout récemment lors d’une émission de radios où nos groupes étaient invités. L’émission Tohu-Bohu de Sebastien Crepinior. Et que j’ai de suite bien senti à sa discrétion et sa présence.
LIBATION pratique une musique dur à décrire mais qui m’a tout de suite acquise à sa cause. Parce qu’elle est singulière, élégante, sensuelle. Majoritairement instrumentale, elle oscille entre rock décadent, jazz new wave et bulles d’easy listening. Le tout percée de quelques paroles mystérieuses. Pincées de poésie. C’est onirique et inquiétant. Cold et apaisant. Rock et cinématographique. Tout un programme ! Et qu’importe le flacon pourvu que… n’est-ce pas ?
(1er mars 2020)
TANTRA, TENTERA PAS ?
LE PARADIS SUR TERRE
Le tantra c’est comme Las Vegas
Ce qui se passe à Las Vegas reste à Las Vegas
Ce qui se passe au cours de tantra reste à ce cours de tantra
Hier j’ai participé à mon premier atelier tantra
Quelques mots néanmoins
C’était organisé par Adima Skydancer et Devo Loka
Elles m’ont fait l’immense honneur de m’y inviter
Et de clôturer la séance en musique
En interprétant « Le Cœur du monde »
Je suis fasciné par le destin de ce texte
Comme un parent qui voit soit enfant grandir
Et se sait enfanté par lui
Ecrit dans mon coin en 1999
J’en ai fait une chanson en 2014
Avec le compositeur Arthur Devreux
Et ensemble nous en avons fait un clip
En filmant ma prof de yoga Oriane Rousset
Et depuis il fait sa vie
Il génère tellement
Merci
Cette chanson écrite à 19 ans
M’a valu d’être invité
A un atelier tantra
21 ans plus tard
Et merci donc pour cela
Pour moi c’était une découverte
Même si pratique yoga et méditation
Tout s’est passé avec fulgurance, abondance
Dans une sorte de familiarité tout bonnement révolutionnaire
J’étais prêt pour faut croire, j’en avais l’intuition
Depuis un moment je dois dire
Avant qu’Adima ne me request
Sur Facebook, par hasard
Le tantra c’est comme Las Vegas, oui
Il y a là richesse, sauf qu’elle est humaine, énergétique
Tu ne peux que gagner, c’est pas les machines à fric
La fortune peut même ruisseler
Si tu places bien ta confiance
Et que tu le laisses aller
Si tu lâche prise par le toucher
Si tu oses demander
Ce qui te ferait du bien
Là, maintenant, alors
Tu rejoins cet autre, homme ou femme, qui ramène à soi
La conscience et l’amour de soi
Et la lenteur rejoint l’accélération
Et des carences sont entendues, réparées
Cela s’est fait
Deux heures durant
C’était le paradis sur terre
Et ça l’était tellement qu’on a voulu que ça dure
Et que lorsqu’on est allé prendre un verre
En petit comité dans la brasserie d’à côté
J’ai bien vu qu’on était intenable
A la gueule que tirait le serveur
C’était genre : « Ok, je veux bien bosser
Pendant que vous bossez pas
Et vous servir qui plus est
A boire, à manger, tout le tralala
Mais en même temps
Je veux pas que vous preniez trop votre pied
Parce que ça me crache à la gueule
Que moi je me fais chier. »
Il était exclu
Il se sentait exclu
C’était dommage
A l’atelier nous étions environ 20 hommes et 20 femmes
De tout âge et tout horizon, de 30 à 70 ans environ
Et je ne crois pas qu’il y ait eu d’exclu, tout était partage
Et à la fin il y avait une énergie de dingue et fluide
En circulation dans la pièce
Plein d’amour, de sourires
On est sur terre
En expérience du manque d’amour
Avant notre expérience du grand retour
On vient sur terre en manque
Pour retrouver la source
Et là elle jaillissait
Plein de choses se sont passées
Débloquées, transmises
Dites, chantées, dansées
C’est dur à retranscrire
Et c’est très bien comme ça
C’est comme la vie c’est à vivre
Qu’est-ce t’en sais si tu tentes pas ?
Et c’est très bien comme ça.
(29 février 2020)
Ce que j’ai préféré
Au concert de Baden Baden
Hier à la Maroquinerie
C’est les 45 minutes de Smiths
Dont la sono nous a régalé
Avant qu’ils commencent à jouer.
Ensuite les mecs ont enfilé leurs pantoufles
Alors que le monde est à feu et à sang
Que dehors il pèle et que 400 personnes
Se sont bougées pour venir les voir
Alors qu’elles aurait pu rester au chaud
Devant Netflix ou je ne sais quel super truc
Qu’on peu trouver gratos sur Youtube
Tout à leur neurasthénie et manque d’inspiration
De mec de 40 piges qui ont déjà sortis deux albums
Quand ils en avaient 30 et un peu plus de mojo
Mais pas trop non plus, faut pas déconner
Ils ont alignés les harmonies convenues
On entendait pas le chanteur c’était chiant
J’arrêtais pas de me dire que Delerm
M’aurait même fait plus jouir c’est embêtant
Et le mec avait zéro présence, zéro panache
Zéro humour et entre les morceaux silence
L’aveu criant que rien ne se passait
On fosse commune se creusait
J’avais envie de l’y plonger
‘Tain le mec qui dit en fin de show :
« On s’approche de notre dernier morceau »
Qui prend la parole pour ça alors qu’il s’est rien passé
Qu’il n’y a jamais eu d’autre prise de parole que pour ça
Il peut aller mourir, enfin il est déjà mort quoi
Coucouche-panier, zéro inspiration
« Oui, vas-y abrège, meurs ! »
Monter sur scène pour faire ça
C’est toujours une honte je trouve
Monter sur scène pour pas vivre plus
Vibrer plus, je ne comprends pas
Le mec j’avais envie de lui dire
« Souris, hurle, fais une blague,
Quelque chose, les gens sont là ! »
On se serait cru dans le métro
Quand il se passe un truc pas cool
Mais que personne n’agit, que tout le monde consent
Parce qu’on peut rester dans sa tête
Faire semblant qu’il se passe rien
Que c’est rien de grave
Mais y’en avait des téméraires
Qui commençait à quitter les lieux
Au bout de trois premières chansons
Qui sentait la menace de l’enlisement
Le danger de la totale perte de temps
Et qui rompant la bienséance
Empruntait vaillamment
L’escalier de sortie
« On sera mieux dehors à discuter entre nous
A se boire une bière, fumer une clope »
Ce que je fais moi-même
N’ayant pas été conquis
Au bout des 4-5 morceaux
Limite réglementaire d’ennui
Que je m’étais fixée
Enfin ce que j’ai fait pour la bière
Parce que j’avais plus de tabac
Et purée je regardais les mains de fumeurs
Que des richous ici, des kékés, des poseurs,
Je n’y voyais que des cousues dans ces mains
Des industrielles, des bourgeoises, des que j’aime pas
Je me disais : « ‘Tain, où sont passés les filtres bien roulés ? »
Alors j’ai poireauté un peu
Regardé les gens, pris le froid
Et comme à ce moment-là
Je n’avais pas totalement
Jeté l’éponge ni la pierre
J’ai tenté quelques va-et-vient
Entre le rez-de-chaussée et la salle
J’avais rien de mieux à faire
Et je me disais que peut-être ça viendrait
A force, plus tard, au hasard
Que ce serait mieux que cette sensation
De trouver les gens vaguement laids et stupides
Ou de ne pas me sentir juste capable de vivre
Comme eux que j’éprouve
Dans ces moments-là
Mais non rien, grave
Un bon concert ça te donne de l’énergie
Un mauvais ça t’en enlève alors voilà
A un moment j’ai craqué et lâché
Un gros « Pffffffffffffffffffffffffffffff »
Un mec m’a entendu
Et je m’en suis expliqué
Mais il a souri : « T’as raison »
Avant de filer au bar avec son pote
Ouais, il s’est passé là
Un petit truc, la connivence
Qui a rendu tout moins pesant
Message perso
Alex Eiffel, contacte-moi
Vous aviez l’air cool les gars
On s’est parlé au détour d’une porte
Tu portais deux bières trop encombrantes
J’ai fait le portier, on s’est souri
Demandé nos prénoms, tu m’as dit
« Tu ferais pas de la musique ? »
Là il se passait quelque chose
L’énergie circulait enfin
Alors qu’en bas
J’y suis retourné
C’était dead de chez dead
Chaque époque a sa propagande
Et là Baden Baden répétait la sienne
Sans l’envie d’en découdre qui avait dû
Un peu agiter leur vingtaine et trentaine
Parce qu’un pote me disait
« Si, si, leurs deux premier albums sont bons
Quand ils chantaient en anglais ça le faisait
Mais là le troisième, il me plaît moins »
Je n’ai pas écouter leurs premiers
Mais là ça sonnait vraiment
Comme le groupe dépassé
D’un monde révolu
Les mecs avaient été bercés au rock anglo-saxon
Et un temps ça avait fait la blague de faire comme
D’où cette étonnante réunion encore
D’environ 400 personnes
Mais aujourd’hui à 40 piges passés
Une fois venu le temps des mômes
Et de l’époque qu’on sait
Qui ça faisait bander ?
En plus les mecs sont passés au français
Et on voit bien qu’ils n’ont plus rien à raconter
Si jamais ils aient jamais eu quelque chose à dire
Alors voilà la léthargie d’une musique sans puissance
Sans puissance de dire et de soulever quelque chose
Une musique où tout retombe comme la poussière
Aseptisée, sépia et sans plus rien à jeter au visage
Que la poudre aux yeux du marchand de sable.
« Donnez leur quelque chose
Non, non, tout mais pas ça,
Pas l’endormissement ! »
Ils ont voulu l’endormissement
Ils leur ont eu l’endormissement
Mon dieu ce que c’était chiant
Et dire que j’ai loupé SuperBravo au Walrus pour ça
Dire que j’ai loupé un cours de yoga pour ça
C’était fini et la place était enfin libre
Aux congratulations vaseuses de l’entre-soi
Comme les bières-clopes qu’on s’envoie
J’allais devoir dire ça
A la personne qui avait osé m’inviter.
(28 février 2020)
Créer autre chose
Qu’un monde
Ne m’intéresse pas.
(27 février 2020)
MAZZY STAR, LABYRINTHE MAGIQUE
Alors je ne vais pas vous la faire à l’envers genre vierge effarouchée, attention cris d’orfraie, R.I.P, parce qu’on meurt tous, c’est comme ça, et j’aimerais parfois qu’on prête plus attention au présent qu’au passé, à ceux qui émergent qu’à ceux qui passent l’arme, surtout quand ils l’ont déjà passée depuis belle lurette, portant leurs fruits en ce qui nous concerne, mais voilà j’ai appris aujourd’hui la mort de David Roback. A 61 ans. De quoi ? Je l’ignore.
David Roback c’était la moitié d’un groupe californien phare des années 90 qui s’appelait Mazzy Star, l’autre moitié étant sa chanteuse, Hope Sandoval. Si je ne m’abuse, c’était un couple aussi. Ensuite elle a sorti trois albums sous son nom, Bavarian Fruit Bread (2001), Through the Devil Softly (2009 ), Until the Hunter (2016) avec le batteur de My Bloody Valentine et chanté du côté de Chemical Borthers (« Asleep From a Day ») et Massive Attack (« Paradise Circus » et « The Spoils »). Entre autres.
Hope, la sirène boudeuse, la gorge chaude femme-enfant, le fantasme de tout fan d’indie rock de cette période. Hope que j’avais préalablement interviewé par téléphone à l’époque de Through the Devil Soflty. La voix et le minois de Mazzy Star, labyrinthe magique. Stairway to heaven de la génération shoegaze. Désenchantée. Ou plutôt d’un autre temps. Somnambule. Nostalgique.
J’ai eu la chance les interviewer et chance est un drôle de mot comme en conviendra quelqu’un comme JD Beauvallet, un terme ambigu oui, parce qu’ils étaient aussi loquaces que leur musique est mystérieuse, évanescente et vénéneuse. C’était en août 2013, pour Season of Your Day, l’album de leur retour après 17 ans de silence. Par Skype. Changement d’époque oblige. Et non pas de visu sur leurs terres natales comme au bon vieux temps des Inrocks. Mais ça valait le détour. La connexion, je veux dire. D’essayer d’établir le contact et l’échange une heure durant.
Parce que Mazzy Star, si vous ne connaissez pas et que vous vous sentez de découvrir c’est des chansons formidables. Décrites à l’époque comme la synthèse du Velvet et des Doors, c’est, oui du velours qui ouvre les portes de la perception. Sensuel et mélancolique à souhait. Mais d’une mélancolie, comment dire ? Mystique, charnelle. Beaucoup s’en sont inspirés, je pense notamment à Cigarettes After Sex. Même si j’aime moins, trop ascétique justement. Sans le diable au corps. Ils ont sorti quatre albums, tous parfaits : She Hangs Brightly (1990), So Tonite That I Might See (1993), Among My Swan (1996) et Season of Your Day (2013). Je vous laisse découvrir.
(27 février 2020)
Il y a de plus en plus
D’humains sur terre
A quoi ça sert
S’il n’y a pas plus d’… ?
(25 février 2020)
Ceux qui prennent la 13
Ont un train d’avance sur les autres
Ils savent à quoi ressemble l’avenir.
(25 février 2020)
Pourquoi n’y a-t-il pas dans le métro
De distributeurs de cafés ?
Ce serait un réel plus
Niveau convivialité.
(25 février 2020)
Être rock en 2020
C’est ne pas être hors sol
Mais tirer sol-air-sol.
(24 février 2020)
Chaque langue
Est un peu le téléphone
Arabe d’une autre
Et les planètes vertèbres
D’un dinosaure vivant si grand
Qu’il nous perd.
(24 février 2020)
Le spleen n’est plus à la mode ?
En tous cas le nouveau Soko
Qui sort le 24 avril
Est très
Immersif
Aimant
Beau
Bizarre
Plein de bleus
A l’âme
Sublimés sublimes
Chance d’avoir pu déjà
Me plonger dedans.
(22 février 2020)
Cette capacité qu’on a
De célébrer les morts
Et d’ignorer les vivants
En dit long
Mais je ne le dirai pas
O
Jardin
Suspendu
D’amour.
(22 février 2020)
J’ai décidé d’employer les grands moyens
Pour que ce morceau tombe enfin
A son tour entre de bonnes mains.
(21 février 2020)
A chaque fois que je trouve un refrain
Je sens que déjà
Les stades s’ouvrent à moi
Tremblez gradins.
(20 février 2020)
Je ne suis pas très porté sur les reprises
Elles sentent souvent la vieille chaussette
Mais c’est oublier qu’il y a plusieurs pieds
A l’être.
(20 février 2020)
Certaines personnes
Mettent en photo de profil
Des visages plus indécents
Que la plus belle paire de nib’
Alors on clique.
(20 février 2020)
O
Chrysalide du papier cigarette
Qui renferme quelques
Chrysanthèmes
(19 février 2020)
A Paris les gens
Sont si gavés de culture
Qu’ils sortent
Leur rêve aux verres.
(18 février 2020)
Tout ce qui doit se passer
Se passe
Et tout passe.
(17 février 2020)
Guerre et paix
Des étoiles dans le ciel
Qu’on ne voit pas violettes
Alors qu’elles ne sont
Que turquoises
Arc-en-ciel.
(17 février 2020)
Pétales de pain au chocolat
Au petit déjeuner
Le système a beau être aux abois.
(16 février 2020)
Si j’avais été malin
Pour la St Valentin
Je vous aurais ressorti
Ce petit zigouigoui !
Si j’avais été malin
Pour la St Valentin
J’aurais fait buzzer
Ce petit trésor caché !
(15 février 2020)
DAVID LAFORE, POÈTE ÉPANOUI
Hier soir au théâtre des Thénardier j’ai vu David Lafore continuer à déployer son talent depuis les 15 ans que je le connais. Et de manière presque insolente, exponentielle. Solaire. Lafore, c’est le mec qui aurait pu s’autodétruire dans le plafond de verre post Gainsbourien d’une chanson française stylée mais par trop déprimante, et déjà faite. Avec les abus qu’on sait. Pour le foie. Mais c’était sans compter son côté Bobby Lapointe. Sa folie. A lui. Lafore. Son grain. Il s’est petit à petit délogé de cette ornière, cette arnaque, ce traquenard pour aujourd’hui resplendir tel un bel arbre et un oiseau à qui plus rien ne résiste. C’est bien simple, il a tellement travaillé sa guitare, sa confiance en lui et sa voix qu’il en est tout rajeuni et dispose d’un éventail que peu de chanteurs (s)ont. Capable de vous faire rire aux éclats en accordant sa guitare et de vous toucher au centuple, vous inspirant la plus pure émotion dans la seconde qui suit. De groover comme Michael et Keziah Jones. De se lancer dans des cappella bien à lui, bientôt aussi célèbres, mais pour d’autres motifs, que ceux de Camille et Bobby McFerrin. De se moquer, en les célébrant, Brassens et Kurt Cobain. Et même de faire le bellâtre italien. Sa palette est folle. Son répertoire est fou. Il faut s’y pencher. Qu’on soit féru de chanson ou non. Car ça dépasse le genre. S’y pencher. Ce que n’ont pas manquer de faire des groupes pop comme SuperBravo (« Un Baiser, une Bombe ») et Marcus Candi. Et le gars Lafore, le petit David tout Goliath de l’enthousiasme qu’il a soulevé dans la salle comble du théâtre des Thénardier de se fendre, en fin de spectacle, d’une reprise ahurissante du « Do You Really Want To Hurt Me » de Culture Club, fort de sin côté clown, et dans la foulée de nous absorber tout entier dans les folles images du « Bateau ivre » de Rimbaud, comme ça, juste le texte, par coeur, sans mal, comme le flot d’un rêve. Calme. Un poème et un poète épanoui. Oui. Hier soir j’ai vu David Lafore et c’était une victoire de la musique sur toute la ligne.
(13 février 2020)
Tous ces gens
Qui me trompent
Avec leur téléphone portable
Quel désastre.
– Dieu.
(13 février 2020)
Être rock en 2020 : s’aimer soi
Pour aimer tout le reste
Et vice versa !
(11 février 2020)
Arma guidons
Sortie de boulot
Karma nigaud
Pétage de plomb
Et l’Occident klaxonne
Son long sommeil
De bête de somme.
(10 février 2020)
L’ultime saut de conscience
Se fera détruisant
La prunelle de nos yeux
Alors on voguera dans l’étrange
Étrangeté d’autres cieux.
(10 février 2020)
L’homme a inventé la roue
Il doit maintenant en sortir.
(9 février 2020)
MILA CIRCUS
Hier au Scenobar, Paris 20e
En lieu et place de l’ex Féline
Christelle la tenancière
« Vous trouvez pas que ça sent le brûlé ? »
« Ça doit être une bougie dans un photophore »
Sous-entendu « qui se meurt » dis-je
Façon lac des cygnes
En effet elle en repère une sur le comptoir
Mais qui ne se meurt pas, qui a commencé
A attaquer la couenne d’un journal
Étouffée par lui qu’elle était la flamme
« Attention Billy, pourquoi tu l’as mis là ? »
Quelques secondes passent
Je retourne la chose pour voir
C’est le Libé du jour
En une l’affaire Mila.
(9 février 2020)
L’eau de la mozza
Et ton œil sur ta joue
En émoi.
(9 février 2020)
Ce soir je n’ai pas les mots ni l’image pour décrire le spectacle livré au Scenobar par Ireina Labetskaia et Christian Hinz à la contrebasse sur les mots totalement charnels et enamourés de Federico Garcia Lorca. Il fallait y être. Il fallait le vivre pour être totalement pulvérisé à ne rien pouvoir écrire ni photographier.
(8 février 2020)
J’ENCULE GODARD
Hier je suis allé voir Vivre sa vie, un film de Jean-Luc Godard avec Anna Karina. J’étais au Studio 28 dans une salle dessinée par Cocteau. Tout était réuni pour être très muséal. Et la salle était pleine. Bruissante d’accents anglais. Qui ont rigolé quand on a aperçu le menu du DVD apparaître sur le grand écran.
Bref, je passe sur le fait qu’un tel film ne se ferait pas aujourd’hui puisque c’est peu ou prou le plaisir d’un type qui filme de très près une belle femme devenir une pute (mais bon globalement c’était ça un cinéaste avant) et que c’est assez cocasse de voir ce que c’était La Nouvelle Vague (des films très lents sur des jeunes qui fument des clopes et ont tout le temps de déblatérer existentialisme et considérations amoureuses dans un Paris noir et blanc parfumé de violons). Des digressions filmiques sur des belles meufs qui seraient aujourd’hui condamnées au selfie sur Insta. Avec parfois de vrais moments de pure poésie dans le bins.
Je retiens cette phrase de Montaigne qui en signe l’ouverture : « Il faut se prêter aux autres et se donner à soi-même. » Je me demande si je suis d’accord avec.
(8 février 2020)
Un poète
Est un arbre
À punchlines
Grrrrrrrrrrrrrrrrr !
(8 février 2020)
Quelle est la différence entre un optimiste et un pessimiste ?
Un optimiste
Te mène en bateau
Un pessimiste
N’est pas un moyen de locomo !
(7 février 2020)
L’amoureux est « un enfant qui bande »
Disait Barthes
Ainsi est Superman
Preuve en est son slibard !
(6 février 2020)
Ce matin
Il y avait tellement de buée aux vitres du RER
J’ai cru que vous me jouiez la scène d’amour
Entre Dicaprio et Winslet.
(6 février 2020)
Stop ou encore ?
Être au monde
C’est être au viol.
(5 février 2020)
Quel est le point commun
Entre le vote démocratique
Et le tri sélectif ?
(4 février 2020)
Hier le spectacle a plu
Malgré la pluie
Je me sens rajeuni
Mer sea.
(3 février 2020)
Parfois j’ai l’impression
D’être surveillant
Dans un centre
D’art contemporain
Y’a des œuvres
Je vois l’idée
Y’en a d’autres
C’est tellement
Avant-garde
Je me dis
On verra
Bref, je surveille des gamins.
(3 février 2020)
Le vrai désir de Macron
C’est pas de nous la mettre profond
C’est le retour de bâton.
Et pris en sandwich
Entre lobbys, opinion
Sa rondelle va bientôt faire switch !
(1 février 2020)
Épreuve de Brevet Blanc, aujourd’hui :
– Monsieur, on peut sortir avant si on a fini ?
– Vous n’avez pas commencé que vous pensez déjà à sortir…
– Oui mais c’est important de savoir…
– Prenez le temps qu’il faudra…
– C’est comme vous Monsieur, quand vous allez au travail vous pensez au moment où vous pourrez partir…
Mince, répond lui quelque chose, je sais pas sur l’instant présent, que tu aimes ton travail, etc. sinon on est foutu !
(31 janvier 2020)
Dans le bahut où je bosse
Ils diffusent de faux gazouillis d’oiseaux
Pour rasséréner l’ambiance
Argh.
(31 janvier 2020)
Je sais petit scarabée
Tu as peur de la célébrité
Mais sois fou
Rejoins-nous.
(30 janvier 2020)
J’ai appris à être patient
Sans être malade
Et présent
Sans être à la table
A m’émerveiller
Sans me vouloir meilleur
Ni m’apitoyer
Les jours de labeur
A être épluché
Sans en avoir peur
Dieu est économe
Comme tu sais mon cœur.
(29 janvier 2020)
Un enfant me volait
La monnaie de mon portefeuilles
Genre un euro quarante
Pris en flag je reprenais l’argent
Non sans une réprimande
Avant de m’apercevoir qu’en échange
Il m’avait déposé une bague.
Elle était en toc
Une petite couronne
Avec des yeux turquoises
Un peu comme une pieuvre
Et me faisait dire : « Why not ? »
Contemplant l’objet dans les yeux
Questionnant l’argent dans ma paume.
(29 janvier 2020)
Aux filles du 16e
Les jeunes, les vieilles
Qui achètent un petit chien
Pour qu’une queue enfin
Frétille devant elles.
(28 janvier 2020)
La pomme pleure sa moitié
Qui n’est pas celle que tu crois
Elle pleure une larme de guitare
De s’être laissée à la déesse poire
Aller, aller
Petite pomme
Tu es toute étoile-é !
(28 janvier 2020)
Et la source dit aux hommes
Via sa chute qui la divisait en paroles
Soyez du rock mais ne soyez pas dans le rock
Et venez au concert bande… de sans culottes !
(28 janvier 2020)
– L’inspiration
Te presse le citron ?
Courage mon âme, fuyons !
– Mais parcourir le monde
Des illusions
A quoi bon ?
– Passer voir les gens en prison
On ne fait que ça
Et parfois parfois nous vivons.
(27 janvier 2020)
Tu sais que tu deviens vieux
Quand tu ne dis plus vieillir
Mais avancer dans l’âge
Et nan mais c’est quoi
Cette date de naissance ?
C’est pas une date de naissance !
(27 janvier 2020)
Hymne
Mortal
Kobe.
(27 janvier 2020)
Quel est le point commun
Entre un tyran et un pantin ?
(27 janvier 2020)
– Qu’est-ce que tu veux faire plus tard, mon enfant ?
– Rien. Je ne veux rien faire plus tard. Je veux tout faire maintenant !
– Ne dis pas de bêtises. Je voulais dire : quand tu seras grande.
– Je suis grande ! Enfin, je suis petite mais je est un autre et l’autre est grand, tu vois ?
– Non, du tout ma chérie. Allez, arrête avec tes âneries. File dans ta chambre.
– En un sens tu as tort de m’y envoyer, maman. Ne sais-tu pas que toutes les révolutions ont commencé comme ça : par des rêves, dans des chambres ? Alors sache que j’y vais, j’y cours, j’y vole. De bon cœur.
Et la mère s’en alla, soupirant, se disant que sa fille n’était pas moins pute qu’une autre et qu’elle arriverait bien à terme à en faire quelque chose.
– Antigone et le pouvoir du moment présent, bitch !
(25 janvier 2020)
Veuillez me manger
Pour faciliter la descente.
– Clémentine, lauréate du Prix Poésie RATP 2020
(25 janvier 2020)
– Entre un géant malentendu
Et un incompris que préfères-tu ?
– Etre.
(24 janvier 2020)
Dans cette vie la plus grande des sagesses
Est de d’abord s’occuper de SF
Et ensuite de ce Kistram
Les vrais sages.
(24 janvier 2020)
Quels sont les sports les plus complets ?
Les sports divers !
(24 janvier 2020)
Tout est simulacre
Carie
Sugar à toi
Candy
Les BRMC
Featuring
Jacno
Elli
C’est pas folichon
C’est même tout pourri
Et très pâte-carton
Bandit bandit.
(24 janvier 2020)
Au sortir du yoga
Je marche sur l’eau
Aucune merde ici-bas
Ne peut avoir ma
Putain chier !!!
(23 janvier 2020)
Je me souviens d’une anecdote que m’avait conté il y a quelques semaines ma voisine Flore, retraitée haute en couleurs qui a travaillé toute sa vie dans l’audit en menant en parallèle une vie d’artiste peintre totalement inspirée qu’elle n’a jamais vraiment su ou voulu imposer aux yeux des autres. Elle me disait avec l’emportement frappadingue qui la caractérise que l’autre jour elle avait houspillé un jeune qui ne se rendait pas compte qu’il lui bloquait le passage tout chéper qu’il était, tête baissé sur son tel, et que sortant de son coma il lui avait asséné avant d’y retourner : « Ta gueule la vieille, je fais ce que je veux, c’est moi qui paie ta retraite ! »
(23 janvier 2020)
Épris de correspondances
En manque de caresses
Suspendus aux écrans
On espère tendresse
(21 janvier 2020)
A côté de Sarkozy
Qui pouvait encore sembler humain, sympathique
Pour son côté De Funès se rêvant Stallone se voulant Schwarzy
Macron ne fait plus rire du tout
C’est le T1000.
(20 janvier 2020)
Le sapin jetable
Des fêtes de fin d’année
C’est l’homo-sapiens coupable
D’une totale absurdité.
– Omar, 12 ans, lauréat du prix RATP 2020
(20 janvier 2020)
En ce moment dieu qu’elle prend cher
Ta mise en plis sur la ligne 13
Ma chérie.
– Noémie, 13 ans, lauréate du prix RATP 2020
(20 janvier 2020)
Les sanglots longs
De l’autotune
Qu’écoute à fond
Mon voisin de cellule
D’une langue heurt monotone
Me casse gentiment les burnes.
(16 janvier 2020)
Si quand tu te réveilles
T’as envie de te recoucher
Cherche pas, t’es déprimé
Si jamais ça te fait ça
Que t’es déjà dead, fatigué
C’est que tu t’es fait larguer
Si quand tu te réveilles
T’as cette envie : replonger
Cherche pas, c’est ça : t’es né
(14 janvier 2020)
La nourriture est un plan cul pour l’organisme
Il existe quelque chose de bien plus subtil.
(16 janvier 2020)
– Je n’ai jamais mangé de barbe à papa, c’est sexuel docteur ?
– Mais tout à fait. Tout à fait. Dans votre inconscient Panthère rose est associé à Father ose. C’est donc très clair : osez le père !
(15 janvier 2020)
L’oracle a parlé : 42
C’est la réponse au sens
De la vie et l’âge où je la rencontrerai
Putain, encore 2 ans à tirer – ou pas
Avant d’enfin pouvoir
Faire l’amour.
(14 janvier 2020)
On vient de m’appeler pour une mission utérine
Alors je reste chez moi trankill.
(14 janvier 2020)
– Mr. Freeze, votre avis sur le congé parental ?
– Que les congeler reste ze système de garde !
(14 janvier 2020)
Le burger
Est une arme atomique
Qu’on nous a appris tout petit.
(13 janvier 2020)
Sur ma planche
De fromage
Je recherche
Des cornichons.
(12 janvier 2020)
Un jour prochain
Quand la majorité
Sera devenue pranique
Qu’on aura sauté dans ce vide
Qui n’en est pas un
Mais pure énergie
Et que de toute façon il n’y aura plus d’animaux
De supermarchés et d’industrie agroalimentaire
En gros
Il y aura des addictologues
Pour soigner tous ceux qui vivent encore
Pour manger
Et réclament le retour
A la bonne vieille propagande
Du trois repas par jour.
(12 janvier 2020)
Je suis effaré
Parce que tout va toujours plus vite
Aujourd’hui
Et les synchronicity
Aussi.
(11 janvier 2020)
DESCENDRE DANS LA RUE
MONTER DANS L’UNIVERS
ET POURQUOI PAS L’INVERSE ?
OH ! C’EST LA MÊME CHOSE…
Pour tous ceux qui le souhaitent et qui sont donc prêts à régler leur réveil en conséquence, sachez qu’une manifestation méditative mondiale se tient à 7h11 (heure française) ce dimanche matin pour (je résume, miss France speaking) activer la paix dans le monde.
Pourquoi ? Parce que descendre dans la rue c’est bien, mais monter dans l’univers ça marche aussi. La rue, l’univers, monter, descendre, c’est pareil. L’idée c’est de faire corps. Ensemble. Se relier. Voyez ?
On est responsable du bins parce qu’on a la conscience, cette fréquence, alors si on se câble tous sur un bon mood au même moment de par le monde, ça peut être TRÈS, TRÈS cool. C’est aussi simple que ça. (Si vous avez déjà fait partie d’une chorale ou méditer en groupe vous savez l’énergie que ça dégage et les bienfaits que ça fait.)
Faites l’expérience, vous verrez. Si vous estimez que la faire c’est vivre votre vie sur un plan qui vous parle (vous au sens large), go ! Perso j’ai eu vent de ça par hasard. Je ne crois pas au hasard. Biz
(11 janvier 2020)
Rendez-vous
Vous êtes cernés
Flashball à volonté
Mes petits poneys
On achève bien
Les chevaux vous savez
Double rainbow in the sky
Dans vos faces
Un trait d’eye
Appuyé
Alors vos vieux os
Vos pensées
On va vous les faire
Avaler
Sans dents
Par milliers
Vos os
Vos pensées
Veaux vaches
LGBD
Peau de balle vos coeurs
Pulvérisés
Alors dépassez les bornes
Semez le désarroi
Mais sachez
Au pays des aveugles
Les borgnes sont rois
Vous êtes cernés.
(10 janvier 2020)
Toute île est possible.
(09 janvier 2020)
Good morning
Vie de merde
Je t’aime.
(09 janvier 2020)
Arrêter d’être un prédateur
De quelque manière que ce se soit
Après avoir fait du coeur un chasseur
Pendant tout ce temps-là
Est une sacrée gageure
Doucement on y va.
(8 janvier 2020)
Petits nous disions
RATP rentre avec tes pieds
USA usine de suppositoires atomiques
Nous étions des prophètes.
(8 janvier 2020)
Pet Shop Boys
Depeche Mode
Il y a quelque chose à faire
Mais je ne vois pas quoi.
(7 janvier 2020)
On fait semblant
Du mieux qu’on peut
Mélange sang d’encre
Sang froid, gris, bleu.
(7 janvier 2020)
Je suis force de proposition
Envers l’univers
Qui me dit feu rouge
Qui me dit feu vert.
(6 janvier 2020)
Avec toutes ces grèves et feux de forêt
Je ne vous souhaite pas la bonne année
Ça me semblerait hypocrite, inopportun
Je vous l’espère néanmoins.
(6 janvier 2020)
L’allumette qui craque
Venant frapper sa boîte
Sans délivrer sa flamme
Ne sois pas comme ça.
(6 janvier 2020)
Dans la vie
On ne peut compter
Que sur ses doigts
Dit un manchot
A un anchois.
(5 janvier 2020)
Nous sommes les violonistes
Sur le poncif du Titanic
Continuant la symphonie
Alors que tout s’incline.
(5 janvier 2020)
Peler une orange
Sous le ciel étoilé
Qui est-ce que ça dérange ?
Douce volupté.
(5 janvier 2020)
On dit que les jeunes d’aujourd’hui
Sont plus fluides
Oui, oui, oui
Ils sont dans la farine.
(3 janvier 2020)
Parfois
Rien que d’aller dans la salle d’eau
J’ai l’impression de partir en thalasso.
(3 janvier 2020)
Heureux qui comme Ulysse
A roulé sa jeunesse
De délices en délices
Et quêtes d’Everest
(2 janvier 2020)
Si tu savais
Les étoiles
Comme elles brillent
Dans le noir
Tu sortirais
Pour les voir
(31 décembre 2019)
Résolution 2020
M’offrir une chatte
Ou m’inscrire sur Tinder
J’hésite.
(30 décembre 2019)
Le plafond de verre de l’écriture
Me mène parfois la vie dure
Heureusement que j’ai la musique
Pour me rapprocher de la vie.
(27 décembre 2019)
A chaque fois que je dis : « Bonne journée »
Et qu’on me répond : « Belle journée »
J’ai l’impression d’être Bigard.
(27 décembre 2019)
Drôle d’expérience l’autre jour que de revoir Cendrillon (1950) de Walt Disney à la télé à l’occasion des fêtes de Noël.
Drôle d’expérience car outre la magie de revoir la beauté du trait, de la musique, et du doublage de ce dessin-animé d’antan, il m’est apparu flagrant, à la lueur de mon état d’esprit actuel, qu’il ne s’agit pas d’un conte de fée sur le désir de prince charmant et vice versa mais d’une parabole christique sur le fait de transcender la condition dans laquelle on a été jeté (servante ici, le calvaire) en reconnaissant notre nature divine (destinée au bal organisé par le prince, c’est-à-dire le royaume) afin de s’unir à elle, ceci en s’affranchissant des forces de séparation de l’ego (alias la marâtre et ses sbires de filles élevées dans la compétition et la disharmonie – elles chantent faux et se jugent laides).
D’ailleurs, c’est précisément quand Cendrillon est dans la nécessité d’aller au bal et que cela lui est le plus impossible (nécessité et impossibilité étant conjointement les deux conditions sine qua none pour l’apparition de la grâce comme le rappelle Denis Marquet dans son livre Osez désirer tout : la véritable philosophie du Christ), c’est donc à ce moment précis et a priori indénouable que le miracle se manifeste dans l’apparition de sa bonne fée la Marraine et hop, enfin « Bibidi Bobidi Bou » !
Ne laissez donc personne (au fond de vous comme à l’extérieur) vous dire que vous n’êtes pas un prince ou une princesse. Vous l’êtes.
(27 décembre 2019)
Nuages dorés
Bancs de sable
De fin de journée
En terre d’éternité.
(25 décembre 2019)
Les étoiles
Ce spectacle auquel
Je ne me fais pas
Et qui quelque part
Me fait moi.
(24 décembre 2019)
J’en vois qui cherchent déjà
Ne vous fatiguez pas
2020 rime avec Sylvain.
(24 décembre 2019)
Réveillons-nous
Prisons nos libertés !
(24 décembre 2019)
Si la voix est un instrument
Alors désolé
Je suis un punk.
(22 décembre 2019)
Le développement personnel
Ne serait-il pas, par certains côtés
Une mutation, à l’ère warholienne
Du culte de la personnalité ?
Je est mort
Mais l’autre bande encore
(21 décembre 2019)
Extramuros
On ne parle plus
De l’alignement des planètes
Mais de celui des RER, métros
Bus et trottinettes
Le cosmos connaît-il la grève
Ou n’est-ce qu’une étoile
Centralisée jusqu’à plus soif
Qui explose et révèle
Tout alentour et en soi ?
(17 décembre 2019)
Je passe mon temps à caresser mon rêve
Alors que veux-tu… ?
La température s’élève
La lumière se fait
Et c’est toujours le bordel.
(16 décembre 2019)
Envie de lancer le hashtag #calendrierdelavantapocalypse.
(16 décembre 2019)
Envie de lancer le hashtag #abonport.
(15 décembre 2019)
Les blogueurs rock indé c’est quelque chose. Ils font que pisser sur Coldplay et quand tu découvres leur top album 2010 – 2019 tu découvres qu’ils ont tous chialer leur mère sur le Carrie & Lowell de Sufjan Stevens. LOL les gars, c’est le même avec un balais dans le cul.
(15 décembre 2019)
Bryan Adams
C’est tellement mieux que les Clash.
(14 décembre 2019)
En ce moment c’est la tempête
Tu te prends des vents de toute parts ?
Chou, te prends pas trop la tête
C’est pour mieux trouver la perle rare.
(14 décembre 2019)
– Tu préfères te faire chier à répéter et le jour venu jouer devant trois pelos ou rester chez toi à refaire le monde solo ?
– Rêver en action, ça te va comme réponse ?
(14 décembre 2019)
– Préfères-tu vivre dans un monde déterminé ou dans un monde d’éternité ?
– A l’individualisme je préfère l’individéalisme, ça te va comme réponse ?
Et le divin ferma sa gueule.
(12 décembre 2019)
Les Clash
Ça me rappelle la tarte aux concombres.
(12 décembre 2019)
Remercier la mer
Vouloir n’entendre
Que parler d’elle.
(12 décembre 2019)
Parfois, le soir venu
On n’arrive pas à dormir
Parce qu’on n’a rien vécu
Et ça peut durer ainsi
Des lunes, des lunes.
(9 décembre 2019)
Le manque d’empathie des gens sur Facebook
Qui te rackettent un like sitôt qu’ils t’ajoutent
Pas même un « Bonjour » sur ton Messenger
Mais tu t’es cru où, vas-te faire voir ailleurs.
(8 décembre 2019)
Je n’ai jamais été un fan de Noir Désir. J’ai découvert le groupe sur le tard. Plutôt à la sortie de 666.667 Club. Parce que c’est leur album sorti en 1996 et que c’est à ce moment-là que j’ai commencé à vraiment m’ouvrir à la chose rock. A me sentir appelé, concerné. Sans doute aussi parce que c’était un album compatible avec ce que je pouvais aimer, absorber. Quelque chose de plus chanson, mélodique, tout en étant brûlant, irascible. Partant de là j’aimerais aussi beaucoup, voire plus, Des visages des figures, leur album de 2001, qui prenait la tangente par rapport au rock rock. Leur dernier album aussi. Ouvrant des perspective. Plus hybride, métisse. Je n’ai jamais été fan de Noir Désir – question de timing, d’époque, d’hormones – mais si je parle d’eux aujourd’hui c’est que j’ai toujours saisi leur importance en tant que groupe. Aventure. Et encore plus maintenant, qu’ils ne sont plus, qu’il n’y a plus de grand groupe de rock français et que j’ai moi-même monté un groupe qui fait ça. Du rock. En français. Aujourd’hui il paraît que leur album Tostaky fête ses 27 ans. J’ai vu ça sur une page Facebook. Alors je le réécoute. Ou je l’écoute peut-être pour la première fois. Pour la première fois vraiment. Comme ça. Je l’écoute et je me dis que ç’aurait été quand même dommage que Serge Tessot-Gay et Bertrand Cantat vivent dans un monde où chacun aurait pu et voulu faire son truc de son côté.
(7 décembre 2019)
Le boulot qu’on fait
C’est de faire semblant
Semblant que ça fonctionne
Comme quand on dit « ça va »
Alors qu’on ne sait plus trop
Ce que bien aller veux dire
Arrêtons ce boulot là.
(6 décembre 2019)
Jusqu’à quand les français
Seront-ils assez cons
Pour élire un roi
Qui leur botte le fion ?
Refondons la Constitution.
(5 décembre 2019)
Ce nouvel extrait et clip issu de l’album d’Ed O’Brien, guitariste chez Radiohead, me colle le frisson par sa prescience de ce qu’on s’apprête à vivre et qui nous ébranle déjà. Et pas que moi d’ailleurs, en l’écoutant j’ai très clairement senti autour de moi la matière frissonner, changer d’état vibratoire. C’était concret, très dense, palpable. Ma souris s’est figée, une ampoule a tiqué. Quel morceau. Il s’y passe quelque chose.
(5 décembre 2019)
Parmi tous les trucs relous et fiotteux dont France Culture nous abreuve pour combler son temps d’antenne je salue par contre ce repêchage d’un bon vieux PJ Harvey de l’époque Dry, quand son rock pleinement sexy et revêche faisait un malheur qui s’apparente au bonheur. Minimalisme sensuel du guitare basse batterie tout en symbiose avec ces histoires d’amour-haine. De l’autre, de soi. C’est mélodieux et rugueux. Ça n’a pas d’âge et en a un. Tiens.
(5 décembre 2019)
Et si le luxe c’était le sexe ?
(5 décembre 2019)
– Rappelle-toi toujours mon âme
Que sur Facebook les gens
Font semblant d’avoir une vie géniale
Alors que c’est la merde en fait
Comme quand tu les vois en vrai
Dans l’espace social dehors
Ils sont super lookés
Alors qu’au-dedans
Ils vivent au temps
Des cavernes
– Du coup c’est pareil pour toi ?
– Tu plaisantes j’espère.
(4 décembre 2019)
– Les bons comptes font les bons amis
– Alors garde ta monnaie, veux-tu ?
Entre nous je préfère que ça reste tendu.
(4 décembre 2019)
Résident, résident
De la République
Voleur d’amphores
Au fond des criques.
(3 décembre 2019)
L’ennui c’est comme l’amour
C’est plus dur à plusieurs
Que tout seul je trouve.
(3 décembre 2019)
SF : œuvre narrant l’histoire d’un personnage payé à rien foutre les 20 dernières années de sa vie.
(2 décembre 2019)
Seul le manque de nourriture
Pourra nous déchirer ou réunir
Mais l’amour n’en est-il pas une ?
(30 novembre 2019)
Trouvez un truc
Que les hommes
Font mieux que
Les femmes
Viens-je de lire
Quelque part sur Facebook
Nique ta mère
J’ai envie de répondre
Ou plus précisément
Comme le dit Quignard
Dans son livre
Vie secrète
Ce en quoi la plupart des femmes
Sont amoureuses
Et point tous les hommes
C’est que dans la vision de l’autre
Sexe elles ne rencontrent pas
Le lieu de leur naissance
Ce en quoi je ne suis pas
Forcément d’accord
Et d’ailleurs son livre
A fini par me gonfler
Malgré quelques
Fulgurances
Ce qui prête à confusion
Et d’ailleurs il renchérit
Il va plus loin Pascal
Ne lâchant rien
De son quignon
De pain quand il lâche
C’est en quoi
L’homosexualité
Devrait être
Plus fréquemment
Masculine que féminine
What the fuck oulah ?
(29 novembre 2019)
Naguère
Deux sexes
Se rencontraient
Pour compter fleurette.
(29 novembre 2019)
Quand l’école publique aura définitivement coulé
Avec mon expérience d’auxiliaire de vie scolaire
Je serai le maître du monde.
(29 novembre 2019)
Si tu as 15 minutes devant toi, bref que ton cœur bat et que tu as un penchant pour les chansons poétiques un peu trip hop, sensibles, et pour tout dire mélancoliques, je t’invite à regarder ce triptyque de Mathilde Ferry alias Thilda. Oui, regarder, car elle a traité ces trois morceaux en enfilade dans ce qui s’avère être un film-poème très hypno-paysagiste. Perso, c’est un petit peu trop froid et sirène-vague-à-l’âme pour moi. (J’avais déjà ressenti ça tout en étant quand même charmé quand je l’avais découverte à La Passerelle.2 de Daniel Zanzara. C’est très Ophélie, Winter, mais pas dans le sens que tu crois. C’est plus early Mylène Farmer quelque part. On peut d’ailleurs penser à Murat au passage pour le côté très humide desdits paysages. Précieux, oui. Et cruel aussi. Dans son absolu, sa cryogénie.) Mais, qui sait, comme moi, tu seras peut-être assez sidéré et même sidéré tout court par la beauté des images et des climats musicaux. Tu seras peut-être même en symbiose avec le tout.
(28 novembre 2019)
Essayons d’embrasser ce que dessinent nos propres mélodies ?
(28 novembre 2019)
Quand j’entends la playlist musicale
Dont France Culture nous afflige
Pour cause de grève, je me dis :
« Tout s’explique. Reprenez le travail ! »
(28 novembre 2019)
La misère qui s’étale
Fabriquée pour que dalle
Dans le centre commercial
Heureusement tu as trouvé ta taille.
(27 novembre 2019)
En ce moment dans le métro
Should I stay or should I go ?
C’est human centipede à gogo
Allô, maman, j’ai raté le boulot !
Atteinte de flatulences
La France va péter un coup
En ce mois de décembre
Y’en aura partout.
(27 novembre 2019)
Sortir des blessures
Comme on sort du bois
Pour se montrer enfin nul
Autre que soi.
(27 novembre 2019)
Lui ne te déclarera au mieux
Que sa flamme
Moi je te déclare aussi
Mon eau
Mon air
Ma terre.
(26 novembre 2019)
Le sentiment océanique d’une binch
Après une journée fast
Qui aurait pu te laisser Grinch
C’est le grand large
Le scottish scalp
Invraisemblable
De Chris Martin
En état de grâce.
(25 novembre 2019)
Parfois
Sans l’envie de faire pipi
Je crois que ni l’homme
Ni la femme
Mais je m’avance peut-être
Ne seraient sorti du lit.
(24 novembre 2019)
S’immoler par le feu
Peut sembler pléonasme
A qui ignore qu’on peut
S’immerger dans son âme
(22 novembre 2019)
Un auteur est autiste
Un auteur est enceinte
D’une terre améthyste
Une terre en terre sainte.
(22 novembre 2019)
Bien qu’ils pédalent
La tête dans le fion
O champ de colza
Bel horizon
Dans ce climat
Ceux qui ne l’ont pas
Dans le guidon
Se sourient pour de bon.
(22 novembre 2019)
N’étant pas tributaire du corps
J’ai un nombre d’amour incalculable
A vrai dire je n’ai que ça.
(21 novembre 2019)
Le train de vie déraille
On ne peut même plus
Aller au travail – Salut
A toi grève générale !
Et puis l’énergie qu’on dépense à aller et revenir du travail
Compense-t-elle encore celle qu’on y produit, qu’on y gagne ?
(21 novembre 2019)
Tout à l’heure Christian Bobin était, si je puis dire, en conférence à la Maison de la Poésie pour la sortie de « Pierre, », consacré à Pierre Soulages, et il fallait fermer les yeux pour recueillir sa parole, tant elle était, même orale, déjà écrite, source et roche prête à l’impression si l’on s’était fait feuille blanche. C’était bien et beau d’être réuni dans ce non-spectacle. Les trois quart du temps j’ai fermé les yeux. En voici quelques traits.
« Je suis né avec ma pensée. Elle est ma sœur jumelle, une jumelle qui attend d’être écrite. »
« Il se peut que la feuille où j’écrive, j’y pense alors que je vous parle, soit le premier visage pour moi. Le visage de ma mère. »
« L’écriture rêve que personne ne soit absent. Vivants comme morts. Elle est la tentation de lier les uns aux autres. »
« J’essaie d’atteindre la simplicité de l’acier. »
« Le poète est un autiste qui parle. »
« La poésie est une pratique incessante de l’éveil. »
Oui, une vrai parole qui relie. Comme seul l’invisible relie. Et ça fait du bien, ça manque dans l’espace public une parole comme ça. Une parole qui nous permettrait de forger ensemble nos épées-sœurs. Il y avait aussi un beau passage où il disait quelque chose comme : « Ce n’est pas le monde qui doit avoir l’emprise sur les âmes, mais l’âme qui doit avoir l’emprise sur les mondes ». A moins que ce ne soit qui reconstruise, comme au sortir d’un rêve. Ne serait-ce pas un moindre mal ? Il faudrait guetter si tout cela va être mis en ligne. Bien à vous, woman et man of style.
(20 novembre 2019)
Chaque jour aux heures de pointe
Petits rats de l’underground
Nous montons sur nos pointes
Corps social et on marche
Klaxonne
Dans ton landau
O Ecole impériale
Ton amour du beau
Bazar vaille que vaille
Diaghilev
Lève ton glaive
A ta soif d’idéal
Que nos rêves
Ne soient pas
Que rêves
Nés pâle
(20 novembre 2019)
Demandée en interview
Une deuxième fois
Pour Philomag
On me répond à nouveau
Que « Blanche n’est
Pas disponible »
Dont acte
Un ange passe
Et rend feuille blanche.
(20 novembre 2019)
Apprendre le mot nyctalope
A des élèves de quatrième
En situation de décrochage
Scolaire est un moment
Vaguement rock’n’roll
Que je me suis offert.
(19 novembre 2019)
Depuis quelques mois
J’ai l’impression de vivre
Dans un monde
Où chaque femme
A été violée
Et chaque manifestant
Tabassé
Hard
Hard
Au possible
Ce qu’on avale
Courbant l’échine
Sur nos portables
Depuis quelques mois
J’ai l’impression de voir
Chaque personne
Qui ne se courbe pas
Devant son smartphone
Se faire littéralement
Rappelée à l’ordre
(19 novembre 2019)
Dans ma cité
Est-ce par désœuvrement
Charité ou va savoir
Des gens nourrissent des rats
Le bol.
(18 novembre 2019)
Crépuscule flamboyant
De la confiture
Dans le fromage blanc.
(18 novembre 2019)
Dans un bar
Mais ça pourrait être un rêve
Ou la vie
– Salut
– S’lut
– Comment tu t’appelles ?
– Je m’appelle pas, et toi ?
– Je vois. J’ai terriblement envie de ton 06 là.
– Bah si ton truc c’est les chiffres, sans moi.
– Mais je veux qu’ça !
– Allez, tchin, tchao.
Et son odeur en partant
Emplit ses narines forever
Pan !
(15 novembre 2019)
Le premier album et le seul anthume de Jeff Buckley, il a tellement été ciselé et encensé idolâtré que parfois j’ai du mal à l’écouter, de moi à moi. Aussi je l’écoute peu, quand je l’ai longtemps laissé de côté, qu’il est enfin redevenu mien, comme inconnu et oublié, déshabillé de sa puissance de star-cliché. Par contre le second album et le seul vrai posthume de Jeff Buckley, celui qui contient tout le matériel post Grace, je l’écoute plus régulièrement. Parce qu’il n’a pas été littéralement pro-fané quelque part. Alors qu’en un sens il l’a été littéralement, exhumé, pour sortir. Puisqu’il était infini, inachevé, en cours de. Mississippi oblige. Mais oui, c’est ce qui le rend parfois infiniment plus touchant, intime, écoutable. Le truc est encore un peu dans sa gangue, avec des coups de crayons que n’a pas brossé la gomme. Il n’est pas la statue préraphaélite qu’est Grace. Il est en chair. Plus imparfait. Humain. Very sexy, very sexy, okay, okaye. Et il en parle d’ailleurs beaucoup de chair et de sexe dans ce disque. Que ce soit dans la divine douceur soul sister de « Everybody Here Wants You » ou dans la morsure folle furieuse trash de « You Flesh Is So Nice ». Il hume. Sniffe. Cherche. Teste. Comme un retour à la vie. Un appel et une descente dans ce monde une fois la statue alandit (I killed you, dad). Une envie monstre de se faire chair après s’être fait pierre.
(13 novembre 2019)
Quand tu te brosses les dents
Fermes-tu les yeux
Comme si tu communiais
Avec ton bien-aimé ?
Ah non moi c’est quand je fais caca.
(13 novembre 2019)
Si le coton-tige est un gode
Qui s’ignore
Je suis son disciple en mode
Hardcore !
(12 novembre 2019)
Si tu es un saint
C’est qu’il t’en manque un
Amazone !
(12 novembre 2019)
Je rêve d’un smartphone
Qui ait la focale d’un télescope
D’un coup de pouce
Il m’enverrait dans l’espace.
(11 novembre 2019)
Je n’ai jamais été un auditeur ni un fan de Lhasa. J’avais juste des amis qui autour de moi écoutait ça, La Lhorosa, tout ça. A l’époque, 1998, ce n’était pas pour moi. Jusqu’au jour où vers 2006, quelque chose comme ça, il faudrait que je retrouve la date, je suis allé la voir en concert à Paris, parce que je pouvais, qu’on m’avait invité et que j’étais curieux de voir. Je n’oublierai jamais comment ce concert m’a emmené. Comment chacune de ses prises de paroles entre les morceaux était même un délice, un truc qui se savourait.
(11 novembre 2019)
Il y a quelques jours j’ai vu le film Beau-père
De Bertrand Blier avec Patrick Dewaere
J’ai adoré
Aujourd’hui à l’heure où la parole des femmes
Se libère un tel film ferait vraiment scandale
A tort ?
J’ai tendance à le penser vu la délicatesse
Dont il joue pour n’enfermer ni l’homme ni la fille
Et je dis fille au sens littéral parce qu’Ariel Besse
Y incarne une préadolescente de 13 piges
Pour donc n’enfermer ni l’un ni l’autre
Dans un strict rapport de force social
Et dual entre ces deux sexes et âges
Est-ce encore pédo et phallocrate… ?
J’ai l’impression, mais peut-être parce que je suis un homme, qu’on y dépasse cela parce qu’on est plus dans un conte, et l’on sait bien que le conte ne sont pas innocents, qu’ils sont justement importants en ce qu’ils implantent des mythes qui constituent ensuite notre société, notre vivre-ensemble comme on le dit, et donc en cela sont-ils potentiellement cruels, mais j’ai d’ailleurs le sentiment que dans le conte que livre Beau-père ce sont d’ailleurs les femmes qui sont vraiment fortes, les hommes y étant paumés, montré comme des losers dans leur désir et leurs représentations.
A posteriori c’est d’ailleurs intéressant de voir cela prendre forme ainsi à l’orée des années 80. A un moment ce film sorti en 1981 m’a même très clairement évoqué un autre film qui sortira 4 ans après lui, plus au cœur des années 80, film que j’ai donc dû voir à la télé à l’époque, et ce film c’est Trois hommes et un couffin.
J’aimerais bien que des femmes aujourd’hui
Et d’aujourd’hui voient ce film et me disent
Ce qu’elles en pensent.
Les hommes aussi !
(08 novembre 2019)
La piscine c’est comme le pétard
A chaque fois, le lendemain, ouam
Ça me met toujours dans le coaltar
Tétard, do you remember the time ?
(08 novembre 2019)
Manger du saumon de Norvège
Alors que j’y suis jamais allé
A quelque chose de sidérant
Doit y avoir une couille là-dedans.
(08 novembre 2019)
Souvent je me dis
De concert avec les gnocchis
On the block va sans dire
Step by step ouh baby
Donnez-moi la sérénité
D’accepter les choses que je ne peux changer
Le courage de changer celles qui peuvent l’être
Et la sagesse de distinguer les premières des secondes.
(07 novembre 2019)
Stracciatella del choc ola !
(07 novembre 2019)
Je ne suis pas forcément athée
Je ne suis pas forcément catho
Peut-être agnostique, un peu
Syncré, christique après tout
Mais je suis étonné
Quand je me lève tôt
Les dimanches matin
D’entendre à la radio
La messe du machin
Sur France Culture
Et après va parler
De laïcité avec ça
Et je ne parle pas
Avec ça de tout l’argent
A Notre Dame aller.
En France beaucoup de gens
Se voilent la face sur la laïcité
Et ça c’est une vraie violence
Je pense, tu ne trouves pas ?
(3 novembre 2019)
O l’universalité
De ma vaisselle
Qui s’amoncelle
Dans mon évier
Et qui m’effraie
Qui va la faire
Si ce n’est le maître
De l’univers
Carré qui va là
Qui va la faire
Disparaître
Mystère
(2 novembre 2019)
Tu as ce que tu mérites
La vie c’est ce que tu crois
Et la vie passe vite
Et la vie n’passe pas
Quand il n’y aura plus d’humains
Que serai-je ?
Où en sera le rien, le mien, le tien
Ce manège ?
(1 novembre 2019)
J’étais dans un wagon de métro avec cette femme
Qui avait quelque chose comme son petit fils dans les bras
Elle me dit : « Bonjour, je m’appelle Nicolette, je suis médiatique vous savez »
Chose à laquelle je me fendis d’un simple « Bonjour » et d’un silence interloqué
Oui, bien sûr, je m’en étais rendu compte, son visage me disait quelque chose
Mais « So what ? », j’étais en train de déménager et de regarder les vinyles
Que j’avais en cartons sur les genoux, présentement un de Cloclo
Quand elle me dit : « Vous ne seriez pas catholique ? »
Que vouliez-vous que je lui dise ?
(31 octobre 2019)
L’inspiration
Cette épine dans le pied
Qui peut te faire voler
(30 octobre 2019)
La sortie est à l’intérieur
Danse autour de l’oeuvre.
(27 octobre 2019)
Magnifique concert – au-dessus de la mêlé – de Marie Sigal (piano, chant) en duo avec son guitariste, Noam Lerville, hier aux Balades Sonores. Elle y fêtait la sortie de son nouvel EP autoproduit, Les Géraniums. Elle dit évoluer entre « chanson claire et pop obscure » et revendique le compagnonnage de Bach et Debussy, Nina Simone et Radiohead, sans qui elle ne serait rien. Et j’ai ressenti plein de synchronicités et d’affinités en l’écoutant. J’ai rarement vu quelqu’un écrire si bien. Ça fait du bien de voir une femme oser écrire des textes si sensuels, charnels et sexuels tout en étant poétique, frontale, joueuse. Sans féminisme ni minauderie. Chapeau. Touchant. Ça fait du bien de tenir un auteur, on se dit qu’on en a pour longtemps, que ça y est, c’est comme un truc qui s’installe, vertical, horizontal. Une relation. Une famille peut-être. Du haut de son statut d’artiste méconnue et qui pourrait donc vouloir tirer la couverture à elle, Marie Sigal a également osé en profiter pour ouvrir la porte à d’autres auteures-compositrices-interprètes qui ont croisé sa route ou juste sa page Facebook : Sarah Ams, Almée, Suzanne Leo). Ainsi qu’à une sorte de reprise de Brigitte Fontaine (« Triomphe de l’amour »), un morceau composé le jour même, et une impro sur un de ses textes en prose (« J’ai osé »). Talent et générosité. Au-dessus de l’âme ailée. Elle joue ce vendredi au Walrus. Allez !
(25 octobre 2019)
L’homme est mort ?
Je ne voudrais pas me faire le chevalier blanc que je ne suis pas, mais ce qui me frappe quand je vois des films comme La Piscine (1969), ce que j’ai fait hier et qui m’a rappelé mon visionnage du Mépris (1963) il y a environ 5 ans, c’est le machisme, la misogynie ou la phallocratie « ordinaires » dont ils sont emprunts. Et qui m’empêche presque totalement de m’identifier au héros ou au protagoniste masculin tant les stéréotypes caricaturaux d’une certaine virilité me sautent aux yeux comme des bêtises. Et plus largement, par extension, cela m’empêche de m’identifier aux histoires d’amour dont il retourne. Aux enjeux amoureux qu’on me tend en miroir. A la fin de La Piscine, on se dit, enfin je me dis, « Ah, c’est beau l’amour ». Avec force ironie bien sûr.
Parce qu’in fine ce que La Piscine nous montre de l’amour c’est l’interdépendance-aliénation par excellence : elle accepte de taire le crime qu’il a commis en échange de quoi il consent implicitement à rester avec elle et lui, de son côté, accepte d’oublier ses penchants criminels à elle, elle qui mettait consciemment ou non de l’huile sur le feu de leur relation en flirtant avec son ex. On pourrait d’ailleurs arguer qu’à la fin c’est elle qui gagne, que c’est elle quelque part la vraie criminelle. Mais ne serait-ce pas une vision partiale des choses ? Ma vision si j’ose dire « masculiniste » ? Là où je placerais mon dernier rempart de sympathie pour le personnage joué par Delon ? On pourrait en effet tout aussi bien dire qu’ils perdent tous les deux, qu’ils sont également pris dans les arcanes manipulatoires de l’amour comme les deux amants délétèrement voilés de la célèbre toile de Magritte (Les Amants).
Bref, ce n’est qu’un film, c’est vrai, ce n’est pas la réalité des mœurs de l’époque, non, d’ailleurs les mœurs de l’époque en était déjà ailleurs et c’est une autre grille de lecture, d’autres mythes, plus anciens, que charrie La Piscine. Il n’empêche les films, qui plus est quand ils deviennent culte, disent un peu où nous en sommes. Et aujourd’hui je trouve que sur ce terrain La Piscine fait plouf. Comme quoi, l’homme n’est pas mort, mais un homme est mort, les hommes changent, les femmes changent, les rôles changent, l’amour change. Il n’est pas mort mais mutant. Il y a donc espoir. Si on ne nous coupe pas les couilles d’ici là.
(24 octobre 2019)
A l’instant présent
Où je verrai des étoiles
Dans tes yeux
Je ne me demanderai pas
S’il y en dans les cieux
Et pourtant
S’il y a des étoiles
Dans tes yeux
Il doit aussi y avoir
Des yeux dans les étoiles.
(22 octobre 2019)
– Qu’est-ce que tu veux faire dans la vie ?
– Des chansons comme Cock Robin !
Je ne connais rien de plus ultime
Ah et un amour de brunette en prime !
(20 octobre 2019)
J’attends que toute la terre rêvasse
Au sortilège des astres.
(20 octobre 2019)
Moi, coiffeur
Mon salon s’appellerait
Tif you want.
(19 octobre 2019)
Prends ma bouche
Au lieu d’une cigarette
Enfin je dis ça
C’est pour rester correct.
(17 octobre 2019)
La bite rend aveugle
Elle fait le moi-nœud.
(16 octobre 2019)
La tragédie grecque
C’est quand ton quartier
Se gentrifie au point
Qu’il n’en reste plus un.
(15 octobre 2019)
Le Joker rit gilet jaune (malgré lui ?)
Le Joker n’est pas un grand film de Cinéma mais il est assez touchant de voir comment, dans son absence d’entre-lignes, dans son essence frontale, phénixiale, de matériau mainstream explicitement en phase avec son temps (tout est dit, la messe édite, Nick Cave et Brandon Lee), il se donne comme un sursaut de résilience, le film d’une libération intime et collective (petit et grand tiécar entre Jokari et Jo qui pleure), un hymne à la joie combustible de se sortir les doigts, d’être là.
(15 octobre 2019)
J’ai rêvé que Notre Dame
Était toujours en flammes
Les pompiers toujours à l’intérieur
Pour essayer de sauver son cœur
D’éteindre la flambée des poutres
La liesse de l’élément rieur
Avec toute cette eau
Toute cette eau toute
Élancée à ses trousses
Notre Dame
Notre drame
Nos entrailles
Était-ce mon corps ?
Était-ce mon corps ?
Toutes ces perles et ces trésors
Que je voyais ça agrégés ça et là
Comme la nacre d’emoticon de l’au-delà
Était-ce cela ?
(13 octobre 2019)
7h21
Une épée en écho d’univers
Traverse le ciel.
(13 octobre 2019)
To the wall and whole world
On parle beaucoup d’effondrement en ce moment. Le monde serait en train de s’effondrer. L’angoisse, la dépression, la déprime, c’est une énergie qui s’effondre. Une énergie mal canalisée qui se meurt, pourrit, et te pourris d’être mal utilisée. Elle te dit : « Aime-moi, regarde-moi, change ton regard sur moi et je te changerai. Je ne suis pas ta faiblesse, je suis ta force qui se retourne sur toi parce que tu ne me reconnait pas comme telle : ta force. Prends-moi à bras le corps et mets moi dans le monde, je t’en prie. »
(11 octobre 2019)
Explose en plein love
Métaphysique de côté
Que la beauté de ton vol
Ne laisse personne
Sans la clé.
(11 octobre 2019)
Le monde des aéroports
Avec ses compet’ de golf
Me plonge dans une eau
Douce à l’odeur de mort.
(10 octobre 2019)
Une fois la poésie enlevée
Que reste-t-il ?
(9 octobre 2019)
La peau lithique n’intéresse plus parce qu’elle n’a pas de nombril
Et que nos cités ne sont plus qu’un chant de bourreaux-victimes.
(8 octobre 2019)
Marcel Sembat
Que Robespierre
Mais Cluny-la-Sorbonne
Abbesses qui elle ?
(8 octobre 2019)
Il est toujours temps de se réveiller
Bonjour bonne journée.
(8 octobre 2019)
Le succès c’est #1
L’autre jour, sur Soundcloud, je me retrouve à échanger avec un new-yorkais suite à son repost sur sa page de mes morceaux « Six O’Clock » et « Sonique-moi ». Et de fil en aiguille, alors qu’il commence à piocher dans ma chaîne Youtube le voilà qui me parle de ce titre : « La Chance de vivre ». Il me dit qu’il l’a vu dans un bar à New-York. Oui, pas seulement qu’il l’a entendu, ce qui me semble déjà ahurissant, étrange, mais qu’il l’a vu, que quelqu’un a apparemment passé le clip de ce morceau dans ce bar, à New-York. J’ai du mal à imaginer le truc. Si ça se trouve le barman jouait des morceaux sur Youtube via son ordi et ils sont tombés sur le mien par hasard, c’est tout, ou alors sa mémoire lui joue des tours et c’est sur la page FB d’un pote qu’il a vu ça passer. Ce qui est possible, me dit-il. Mais quand même, ça me semble assez fou en soi. Parce que le type s’en est souvenu. Il a même été d’emblée frappé par le « spoken-word et l’ambiance sombre et sexy du clip » alors que c’est du français, qu’il n’a donc rien compris au texte, qui est juste parlé, dis, et que dans le genre, même musicalement, j’ai fait plus emmenant, que c’est presque mon morceau le moins attirant, ce texte que j’ai écrit à 23 ans dont je n’aurais jamais imaginé qu’il devienne une chanson 10 ans plus tard et encore moins qu’il touche un new-yorkais 7 ans après… Comme quoi la vie, le chemin que prennent les choses… Il faut y aller, il faut croire en ses rêves et s’en saisir. Parce qu’ensuite vos rêves deviennent votre vie et que vous vous mettez alors à rêver de plus en plus haut et à vivre de plus en plus fort, en adéquation, et que ceux qui vous entourent aussi. Go !
(5 octobre 2019)
Je suis au désespoir belle Hélène
De vous dire que je vous merde.
(5 octobre 2019)
Et je me fous de la pièce
Et me fous même du théâtre
Tant que le lustre de tes prunelles
Reste à mes yeux admirable.
(5 octobre 2019)
Rats de laboratoire
Nous marchons dans la ville
Nous prenants – est-ce pendable ?
Pour autant de pyramides.
(5 octobre 2019)
Limiter la casse
Et sauver les meubles
Parfois c’est louable
Parfois juste veule.
(5 octobre 2019)
PMA : le gouvernement marche sur des œufs.
(4 octobre 2019)
Avant hier avant de m’endormir comme une merde à 22h
Le jour-même
Fatigué d’une fatigue qui confine à la déprime
Toutes choses passagères
Rescapé
Estropié
J’ai réécouté le nouvel album de Pomme
Et l’ai à nouveau trouvé très dur et très beau
Très hivernal et névralgique comme l’est un peu La Fossette de Dominique
Mais plus dur encore parce que moins conceptuel
Charnel
Il s’infiltre sous l’armure et craque comme l’eau gèle
Il m’a fait mal ce jour-là
Les Failles
Et j’ai sombré dans le sommeil.
(3 octobre 2019)
Aujourd’hui, tout comme des politiciens sont élus sur autre chose que leur programme, des chanteurs font campagne et fanfaronnent sans véritables chansons. Armés de leur bonapartisme et de leur stature de paquet de savon. Tous périront.
Pas de noms.
(3 octobre 2019)
– Viens, on s’aime en permanence !
– Et le cours de maths on le zappe ?
– Ouais !
(2 octobre 2019)
Tu accepteras mieux
Les choses telles qu’elles sont
Quand tu auras activé
Le switch witch de ta transformation.
(1 octobre 2019)
J’organise une séance sieste
Suivie de quelques étirements
Chez moi 18h.
Messages en PM
Enfin MP
Enfin vous me comprenez.
(27 septembre 2019)
Moi et le réveil
Ça fait dieu !
(26 septembre 2019)
– Toi et moi…
– Oui…
– On s’amadoue…
– Oui…
– Et mariage !
– Hahahahaha !
(25 septembre 2019)
J’ai fait vœu de chat cet été
Je ne sais pas s’il va passer l’hiver.
(24 septembre 2019)
Au lieu
De nourrir nos compensations
Quelles métamorphoses
Nous gagnerions
A nous éduquer
Au vide.
(24 septembre 2019)
Ce soir
On va se faire outre
Ou on reste dans nos communes otaries ?
(20 septembre 2019)
En boucle avec Taylor Swift.
(20 septembre 2019)
On ne se voit pas être con
A écrire des textos H24
Et c’est ça qu’est con.
(17 septembre 2019)
Mon best of rentrée
Prof d’histoire
Prof d’espagnol
Prof d’SVT
(14 septembre 2019)
La démocratie française
Est un poisson pané
Dont on n’est plus sûr
Qu’il contienne du poisson bien né
Autant appeler un steak de soja
Un steak d’OGM
Mais c’est comme la cantoche
Bof mais on mange quand même
Ce qu’on nous donne
Parce qu’on ne le donne
Tant que y’en a et pas cher
On ferme sa gueule.
(12 septembre 2019)
Merde, si hier je rêvais que Beigbeder sortait un nouveau film intitulé Quel Métier ! et incluant, à son grand plaisir, une scène tournée sur le plateau de C’est mon choix avec Evelyne Thomas elle-même, cette nuit c’était au tour de Sarkozy, en monde Die Hard Fast & Furious, merde !
(12 septembre 2019)
Je ne sais pas pour toi ma douce
Mais moi j’ai ressorti mon pull-over
Le vieux qui me donne des airs farouches
D’ours mal léché dans sa caverne
Et si je ne suce pas mon pouce
Y’a déjà comme un goût d’hiver
Ici à se tirer une cartouche
Pleurer dans les chaumières
Heureusement que tu es là en douce
Prière.
(11 septembre 2019)
Je suis choqué par l’écoute de Les Failles, le 3e album de Pomme que j’ai eu la chance de recevoir hier. On dirait par moments et à certains égards une sorte de La Fossette, mais en charnel et plus écoutable. (J’ai fait récemment l’expérience d’écouter le premier disque culte de Dominique A et globalement franchement dans l’ensemble ça m’a fait chier.) Il est sacrément fort, beau, ce nouvel album de Pomme qui sort le 1er novembre. Contrairement à ses deux premiers, En Cavale (2016) et A Peu près (2017), elle y signe tous les textes et les musiques, assistée d’Albin de la Simone à la réal’ et aux arrangements et wouah, on n’en sort pas indemne. Chaudement recommandé, comme le disait Nick Kent !
(11 septembre 2019)
Moi mon âme est fêlée
Et j’ai un pet’ au casque
Tu voudrais pas m’emmener
Me vautrer dans cette flasque ?
(11 septembre 2019)
La chair est triste
Car lâcher-prise existe
Et c’est le corps du Christ
Ai-je lu en gros dans un livre
…mais bon…
(10 septembre 2019)
Quel joli mot – j’y pense
En langage des oiseaux
Que celui de revanche
J’y rêvasse tout haut.
(10 septembre 2019)
Anaïs Nin
Jaja sur les toits
Épouse l’abîme
Qui la révélera.
O réveil dans le tamis tu trouves ces mots-là
(9 septembre 2019)
Il y a de l’amour dans l’air
Mais qui respire encore
Qui nourrit son homme
De prendre son temps à l’aise ?
(8 septembre 2019)
On ne l’a pas pu venir
On ne se l’explique pas
Discours de tour d’ivoire
Aveux aveugles d’avares
C’était pourtant un mec bien
Un mec… sans histoires
On était loin de… P’tain
On a du mal à le croire
Demande au peuple banane
A ceux qui savent
This is the way, t’es rien
Step inside.
(5 septembre 2019)
L’art c’est comme l’amour
Ça commence à être cool
Quand tu le fais pour aimer
Plutôt que vouloir être aimé.
(5 septembre 2019)
Si Rocky bat le boa
Cela veut-il dire
Que le paradis
Nous réouvre ses bras ?
(4 septembre 2019)
C’est malin du coup
Je mâte ton profil Facebook
(4 septembre 2019)
Question philo soulevée hier par l’entremise d’un élève de 4e : Adam et Eve, est-ce une histoire d’amour ?
(4 septembre 2019)
On se tient au jus pour une bière ?
High fidélité
Post moderne
(4 septembre 2019)
Libé aurait dû titrer
Laurent Sinclair
Odeur de synthé.
(3 septembre 2019)
A l’heure où l’on célèbre Laurent Sinclair (ex Taxi Girl et tox de l’ombre, ici-bas), permettez moi une pensée pour Bruit Noir.
(3 septembre 2019)
Dieu, je veux aller au concert privé NRJ de Taylor Swift à l’Olympia le 9 septembre 2019.
Les critiques français n’ont encore rien compris.
Son Lover est divin.
(2 septembre 2019)
Dieu est le visage qu’on donne
A l’amour cosmique
Poussé qu’on est
Pour aimer
A l’anthropomorphisme.
(2 septembre 2019)
Fort de ma première centrifugeuse à jus, je viens de faire mon premier jus de fruits. Deux pommes, deux poires, un morceau de gingembre. Un verre. Devant le temps passé, nettoyage compris, je vous informe que je recrute. Messages en MP.
(1er septembre 2019)
Au départ
On aime comme on naît
Alors c’est du travail
Celui de toute une vie
D’aimer comme on veut vivre
Et mourir.
(1er septembre 2019)
Si tu me vois penché sur mon tel, ne crois pas que je texte quelqu’un – au bout il n’y a personne – j’écris un roman, un poème, du vent alors vas-y, ne te gène pas, dérange moi, je préfère la vie. De loin.
(31 août 2019)
C’est marrant mais ce soir en voyant Macao (Le Paradis des mauvais garçons – en VF), un vieux film (sexiste) hollywoodien de 1952 signé Nicholas Ray (et Josef von Sternberg) parce que j’étais arrivé trop tard pour voir enfin Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle) d’Arnaud Desplechin, film culte d’un certain cinéma d’auteur français (post post post Nouvelle Vague – 1996) je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Schwarzenegger en voyant (face à Mitchum, cool placide) le visage et la plastique de Jane Russell.
(31 août 2019)
Dans la vie
Tu mets longtemps à comprendre
Que ce que tu vois tu es le seul à le voir
Et ça te fait une belle jambe, n’est-ce pas ?
(31 août 2019)
Au soleil joyaux
De quelque couronne
Des grains de goudrons frais grésillent
Impudentes mûres qu’on ne peut pas cueillir.
(31 août 2019)
Tes yeux
Sont des noisettes
Qui me rendent
Écureuil à perpette !
(30 août 2019)
Je ne peux qu’accoucher
De la beauté
Si ça pousse
Se retourne
C’est de la beauté
C’est ma folie
Ma réalité hormonale.
(30 août 2019)
Le paradis perdu
N’est pas derrière
Mais devant nous
Si on continue…
(29 août 2019)
Aujourd’hui j’ai ouvert un dico
Il y avait une petite bête dedans
Qui dérangée a couru partout illico
Elle a saigné sur le drapeau du Kirghizistan.
(29 août 2019)
Quel super-couple es-tu ?
1) Rimbaudelaire
2) Vangauguin
3) Depardieudonné
4) Lennono
5) Kimye
5) Brangelina
7) Houellebécassine
(27 août 2019)
L’été c’est fuir le grand ordinateur
Pour retrouver la sérendipité
De ce qui a vrai cœur.
(27 août 2019)
A quoi reconnait-on le serpent ?ex
A ce qu’il se mord la queue
Il était une fois ce qui a eu
Et n’a pas eu lieu
Puisque tout a lieu
Ou comment
Tarantino se Jarmuschise
Et vice versa.
(26 août 2019)
Qu’il doit être bizarre
Pour une femme
D’être d’une espèce
Qui a choisi pour nom générique
Le représentant d’un des deux sexes
Disponibles
Imagine un monde
Dystopique ?
Où l’on ne dirait plus les Hommes
Mais les Femmes
Qu’en penseraient-ils ?
Connerie.
(21 août 2019)
Champagne des arbres
Qui agitent leurs miroirs
Verts à la vitre marque page
Où tout glisse délicieux
Tarte aux pommes des nuages
Sur la campagne française
Vos cumulus revêtent mes yeux
De petits pieds mélodieux.
(20 août 2019)
Il n’y a rien de plus lointain qu’un Homme
Pour un autre Homme
Aujourd’hui
Etait-ce le cas avant ?
(20 août 2019)
– Vouloir les choses dans l’instant, dit une première, what else ?
– Les vouloir de l’instant, dit une seconde, vouloir l’instant même !
– Ne rien vouloir, dit une autre.
– C’est dur, et elles se turent.
(20 août 2019)
Ça m’apprendra d’avoir été un soupirant
La vie n’aime pas les soupirants
Épilogue et prologue
Rideau.
(19 août 2019)
Il faut être bouddhiste
Pour supporter le capitalisme
Ou riche.
(18 août 2019)
Les gens
A qui on prend le temps d’écrire
Deviennent des frères de sang.
(17 août 2019)
Il fait un temps à ne surtout pas faire la vaisselle
Pour que la sédimentation apporte tout son sel
A l’histoire vaste désolation existentielle.
(17 août 2019)
Il fait un temps à mourir dans ses draps
Et pas même dans un bar
Où l’arrière-salle pue le gras.
(17 août 2019)
Il fait un temps à s’écouter
L’Unplugged de Nirvana
Et se faire hara kiri
Au lieu de faire caca
(17 août 2019)
La vie s’est perdue dans un divertissement de la vie
Sous nos contrées
Sans doute au-delà
Courage fuyons
Courage restons
Qu’est-ce que tu fais là ?
M’est avis
Que tu auras vécu ta vie
Mais la vie ?
Mouvement évident
Du fond des astres.
(17 août 2019)
Il fait un temps craspec
A lire le dernier Houellebecq
Sous la couette.
Je ferai ça ce soir
Un pote déménage
Réjouissance matinale.
(17 août 2019)
Un seul être sustente
Et tout est sans papiers.
(17 août 2019)
Ton odeur sur moi me manque
Quand est-ce que tu reviendras
Qu’on s’entende
Dans mes draps ?
(16 août 2019)
Entre nous
Les poèmes et tout le reste
C’est une déformation existentielle
Je suis là pour la danse.
(16 août 2019)
En août cette ville est triste
Comme un tapis de marchandises
Sans marchandises
Restent les églises.
Ressuscite
Je n’ose pas le dire.
(15 août 2019)
Something is pushing me
And I don’t think it’s me
Something is pushing me
And I think it’s not me
Something is pushing me
And this thing is not me
Something is pushing me
And this thing do know me
(15 août 2019)
Les clips avec regard caméra
All the way through
Me sortent par les yeux
Tu veux ma photo ou quoi ?
Vas-y dégage
Change de trottoir !
(14 août 2019)
Si tu ne plantes pas ton drapeau
N’appelle cette chose une chose
D’autres le feront
Malédiction.
(12 août 2019)
Son cul a une vie autonome
Qui pousse un peu au crime c’est pas drôle
Qui est-elle dans le fion ?
Point d’interrogation.
(12 août 2019)
Un grand trauma implique
De grandes responsabilités.
(12 août 2019)
Je déguste une baie vitrée
Qui me donne envie de sauter
Manhattan à satiété.
(9 août 2019)
Comme c’est bien vu par la société
Parfois je crée des déchets
Rien que pour pouvoir les trier.
(8 août 2019)
Chaque plante qui pousse
Est une étoile qui tousse
Un berceau : bless you.
(8 août 2019)
Un poème
C’est comme tout
C’est jetable
Il faut en assumer la perte.
(8 août 2019)
– Qu’est-ce que tu fais pour les vacances ?
– Je pars suivre un jeûne en Auvergne
– Oulah, cougar !
(8 août 2019)
Je suis parti courir
Ça faisait une éternité
Ça a duré deux secondes
Tellement J’étais excité !
(7 août 2019)
Liberté égalité
Dans ton cul
Glisse tranquille
La pub du PMU.
(7 août 2019)
C’est l’histoire d’un pétomane
Qui merde un scatophile et lui fait :
– Vas te faire prout !
– Ah ouais, trop bien !
(6 août 2019)
Une bonne journée ? Une journée
Où on commence par se lever
Et qu’on finit en levant
Quelqu’un d’autre.
(6 août 2019)
Ce qui compte
Ce n’est pas le vent brassé
Avant de te connaître
C’est l’eau apportée
Au moulin depuis.
(5 août 2019)
Le paradis perdu
Et les paradis perdurent
Jusqu’à ce qu’on n’y crois plus
Alors autre chose s’allume, t’as vu ?
(3 août 2019)
S’il n’y a plus ou presque plus de nature
C’est qu’il n’y a plus de nature humaine
Que le blé, l’argent, le cul, la culture
Ont tout bouffé – où est l’indemne ?
(1er août 2019)
Dans le mouvement de l’instant
Au mugissement des choses
Je t’embrasse
O la vache !
(1er août 2019)
Les gens qui n’écoutent pas leur plaisir
On finit par les laisser mourir
Comme ils se laissent mourir.
(31 juillet 2019)
La meilleure manière
De ne pas se séparer un jour ?
Rester bien à part mon amour.
(30 juillet 2019)
J’ai des positions variées
Sur divers sujets
T’étonne pas
Pris dans la toile
Tout le monde a l’air fou.
(30 juillet 2019)
– T’as déjà fait l’amour à la Chapelle Sixtine ?
– Oui, j’avais 16 piges.
(30 juillet 2019)
L’été c’est
Prendre la destination des bouquins que l’on lit
Comme une petite amoureuse qu’on chérit
Et là par pur hasard je me trouve à lire Petit pays
De Gaël Faye mais de hasard y en a t-il ?
(25 juillet 2019)
– Diiiiis, c’est quoi tes fantasmes ?
Hier on me posait la question, ce qui me laisse toujours un peu comme deux ronds de flan.
Et voilà qu’aujourd’hui je lis cela, dans ce livre qui me parle depuis déjà quelques mois.
Que je m’apprête à finir.
Il s’appelle Le Seul désir.
« On ne peut pas aimer quelqu’un. C’est un fantasme. La personnalité ne peut pas aimer. Aimer, c’est ce qui est essentiel. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire ou non.. Quand on arrête de faire, il reste l’amour.Mais aimer quelqu’un… On aime quelqu’un s’il correspond à son fantasme. La personne que vous aimez, si elle fait ceci ou cela, vous ne l’aimerez plus. Un amour qui commence et qui finit, ce n’est pas vraiment un amour. Aimer, c’est écouter, c’est être présent.
Aimer vos enfants, c’est ne rien leur demander et tout leur donner. Un jour, ils disparaîtront, ils ne seront plus en contact avec vous. Demander à votre enfant de vous téléphoner, de vous donner des nouvelles, ce n’est pas de l’amour. L’enfant fait ce qu’il sent le besoin de faire ; on ne demande rien à un enfant. Mais aimer quelqu’un sur un plan humain, c’est un fantasme. L’ego ne peut pas aimer. Il utilise, prétend, se sécurise.
(…)
On ne peut pas aimer quelqu’un. Ressentir une forme d’amour est profondément juste. C’est avant le fantasme du « j’aime quelqu’un ». Le sentiment d’amour est profond, essentiel. Mais, par manque de maturité, on pense aimer quelqu’un. On n’aime pas quelqu’un ; on aime tout court, parce que l’amour est sans direction. ce que j’aime, c’est ce qui est présent devant moi. Il n’y a rien d’autre. Que pourrait-il y avoir de plus beau, de plus extraordinaire que ce qui se présente à moi dans l’instant si je n’ai pas l’idée que la beauté, la sagesse sont là-bas ?
L’amour est ce qui est quand on arrête de prétendre aimer quelqu’un. Aimer quelqu’un, vouloir être aimé, c’est une histoire. Que veut dire être aimé ? Personne ne vous aime, personne ne vous aimera jamais, personne ne vous a jamais aimé et c’est merveilleux ainsi. Les gens ne peuvent que prétendre. Si vous correspondez à leurs critères psychologiques, physiques, affectifs, ils vous aiment quand ils vous rencontrent. Si vous correspondez à l’inverse, ils vous détestent. Et alors ? Il y a des chiens qui vous aiment, d’autres qui ne vous aiment pas. C’est biologique. Pourquoi s’occuper de ces choses-là ? Que signifie être aimé ? C’est un fantasme. Qu’est-ce que cela peut faire que quelqu’un projette sur moi quelque chose d’attirant ou de repoussant ? C’est complètement fantasmatique ! A un moment donné, vous vous rendez compte que vous n’avez pas besoin d’aimer, pas plus que d’être aimé. Que reste-t-il ?Il reste le sentiment d’amour, cette communion qu’on a entre tous les êtres et qui n’est pas directionnelle.
Vous vous rendez compte que c’est à vous d’aimer. Ce qui vous rend heureux, c’est d’aimer. Si quelqu’un vous dit vous aimer profondément mais que vous ne l’aimez pas, cela ne vous fait rien. Par contre, quand vous aimez, cela vous rend heureux. Les choses étaient vues à l’envers : c’est à moi d’aimer. Quand j’aime mon corps, mon psychisme, mon environnement, il y a tranquillité. Mais vouloir être aimé est un concept.
Quand vous aimez, vous n’aimez pas quelqu’un, vous aimez tout court. La personne avec laquelle vous vivez, couchez ou allez au cinéma, c’est autre chose. Vous ne pouvez pas coucher avec tout le monde, habiter avec tout le monde. Une sélection organique se fait. Mais l’amour ne se situe pas là. Ce n’est pas parce que vous couchez avec un homme que vous l’aimez plus qu’un autre avec qui vous ne couchez pas ! Ce n’est pas parce que vous vivez avec une femme que vous l’aimez plus qu’une autre avec qui vous ne vivez pas. C’est fonctionnel. Il y a des gens que l’on aime profondément et l’on ne vit pas avec eux, on ne couche pas avec eux. Les circonstances ne sont pas là. Je n’ai pas besoin d’aimer quelqu’un pour vivre avec lui, coucher avec lui, partir en voyage avec lui. Cela se passe à un autre niveau. Mais aimer quelqu’un, tôt ou tard vous verrez que cela ne veut rien dire. C’est comme se prendre pour quoi que ce soit, se prendre pour un Français, par exemple ; c’est une image.
Je peux être stimulé par quelqu’un. Lorsque mon corps passe à trente mètres de tel autre corps, une forme d’intensité se manifeste, et à dix mètres c’est encore plus intense, et dès que l’on s’effleure c’est comme une folie qui vient : son odeur, la forme de son corps, le son de sa voix, sa manière de bouger, sa douceur ou sa violence, sa richesse ou sa pauvreté font que je suis touché. Mais pourquoi mettre le mot « amour » là-dessus ? C’est purement chimique. (…) Tel homme vous attire, tel autre pas du tout. Cela remonte à très, très loin. Il n’y a pas à mettre le mot « amour » là-dessus. Ce n’est que lorsque vous voyez cela que vous pouvez vivre avec quelqu’un, vous marier, avoir des enfants, tout cela sans besoin de jouer la comédie. Vous vivez fonctionnellement avec quelqu’un, avec tout le respect et l’écoute que cela implique. Mais vous n’êtes pas obligé de croire que vos enfants sont vos enfants, que vos parents sont vos parents, que votre mari est votre mari. Ils le sont aussi, bien sûr, occasionnellement.
Aimer, c’est écouter. Vous êtes en face d’une situation avec un homme ? Vous l’écoutez. Vous écoutez ce qu’il est, pas uniquement ce qu’il prétend être. Vous écoutez profondément, sans commentaire. Quand vous écoutez, vos enfants sont parfaits, votre mari est parfait, vos parents sont parfaits, votre corps est parfait, votre psychisme est parfait. Telle est la vision claire qui vient de l’écoute.
Lorsque je pense que mes enfants, mon mari, mon corps doivent changer, c’est que je n’écoute pas. Je parle, j’ai une idéologie à propos de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. C’est cela, le fascisme : vouloir que les autres soient comme je décide qu’ils devraient être. Ce fascisme psychologique n’a pas de sens.
Aimer, c’est respecter. Je respecte mon environnement, mon enfant, mon mari, mon père, la société et toutes les violences que j’ai subies. Je respecte ce qui est là. Cela ne justifie rien, je n’ai rien à justifier. La vie n’a pas à être justifiée ; elle est ce qu’elle est. Je fais face à la réalité, non pas à ce que la réalité devrait être selon ma fantaisie intellectuelle. Le voisin est exactement comme il doit être, il ne peut pas être autrement. Quand je vois clairement comment il fonctionne, j’ai de bons rapports de voisinage. (…)
Dans un absence totale de critique, il y a une compréhension de la situation. Voilà le respect. Certains l’appellent amour. Mais aimer quelqu’un, quelle histoire extraordinaire ! Et être aimé, c’est encore plus merveilleux comme histoire ! Souffrir de ne pas être aimé, c’est le summum ! Voir comment on fonctionne.
(…) Avoir besoin d’être aimé est une mode qui va passer. Elle est le fruit d’une époque un peu décadente.
Avoir le besoin d’être aimé est une forme de maladie très intense sur le plan somatique. C’est terrible, tout comme la jalousie. Cela détruit le système hormonal, le système cellulaire. Ce besoin d’amour est un poison. Le remède, c’est d’aimer. On ne peut qu’aimer. Quand on dit : « Je n’aime pas », on nie l’essentiel en soi-même, parce qu’il n’y a rien qu’on puisse ne pas aimer. Quand je dis ne pas aimer telle personne, je nie l’amour qui est en moi. Alors, je souffre.
C’est merveilleux d’aimer, d’être totalement attentif à quelqu’un. Comme avec un enfant. Est-ce que l’on peut empêcher l’enfant de mourir, de se faire écraser ? Non. On aime l’enfant comme il est maintenant, à chaque instant. On ne sait pas si, l’instant d’après, il aura toujours cette forme. On est présent sans demande. Que peut-on demander à un enfant ? On fait tout ce que l’on peut, sans lendemain. C’est gratuit. Quand on vit avec un homme, c’est la même chose : vous faites tout ce que vous pouvez, sans rien demander. Là, une maturité, une autonomie se crée. Si, un jour, par nature de la vie, il y a séparation d’avec la personne qui a vécu dix ans avec vous, d’abord vous verrez que cet amour ne vous quitte pas, et ensuite, si vous aimez profondément cette personne, il y aura une immense facilité en vous de comprendre qu’elle a besoin de rencontrer quelqu’un d’autre et vous aussi (ou pas).
L’amour c’est la plasticité. Aucune demande possible. Plus vous vous familiarisez avec l’attitude de tout donner et de ne rien demander, plus vos relations affectives deviendront simples, faciles, harmonieuses. Dès l’instant où vous demandez la moindre chose, vous rencontrez l’amertume, la déception, les regrets, l’hésitation, l’agitation, le conflit.
Cela se transpose à tous les niveaux. Tant que j’attends la moindre chose de mon corps, je serai déçu. Jusqu’au moment où je me rends compte que, au contraire, c’est moi qui dois donner, aimer. J’aime donc mon corps comme il est, avec ses maladies, ses limites, ses faiblesses, ses accidents. S’il est ainsi, c’est qu’il y a de très bonnes raisons. Il n’y a pas de hasard – ce qui ne veut pas dire que cela ne changera pas. Je me rends disponible pour que mon corps puisse s’exprimer, dans la santé comme dans la maladie. Mais si je demande quelque chose à mon corps, si je veux utiliser, c’est encore la dictature, la volonté d’imposer la santé, le sport, un régime alimentaire, etc. C’est une forme de violence.
J’écoute mon corps, qui transmet ce dont il a besoin. Tout ce que j’ai à faire, c’est d’être disponible. Chaque fois que mon corps a une faiblesse, je comprends que c’est un cadeau qui me permet d’en découvrir une qui est autrement plus importante : celle de croire que que mon corps doit être sans faiblesse. C’est cela, la faiblesse. Quand je fais face clairement à cela, à un moment donné la faiblesse du corps est ce qu’elle est : simple faiblesse du corps ; je ne me sens pas faible parce que mon corps est faible. Mais si la faiblesse du corps fait que je me sens faible, c’est à ma faiblesse psychologique que j’ai besoin de faire face. La faiblesse de mon corps m’aide à m’interroger.
Ce qui me touche est ce qui me mûrit. Le fantasme de l’amour est une chose très ponctuelle dans la vie humaine. Cela ne dure qu’un moment, au milieu de la vie, pendant cette période où l’on entretient des voitures de course rouges. Un enfant de dix ans n’a pas ce fantasme ; il est très heureux sans être amoureux. A vingt-cinq ans, il se dit que, s’il n’est pas amoureux, la vie n’a pas d’intérêt ! Plus tard, à quatre-vingt-quinze ans, il n’a plus du tout envie que quelqu’un lui saute dessus pour le tripoter et il est très heureux quand même.
L’amour tel qu’on l’entend habituellement est une absence d’amitié. C’est un troc, un échange, un business. Tu me donnes ceci, je fais cela. Je ne couche pas avec la voisine, tu ne couches pas avec le voisin ; nous sommes fidèles. L’amitié, c’est être disponible à tout ce qui est possible. On n’est pas obligé de savoir si l’on est l’amant, le mari, l’ami, le père, l’enfant. Il y a un tas de rôles humainement possibles. A un moment donné, on ne se situe plus en fonction de ces rôles. Tout est souple. Si on rencontre quelqu’un, on n’a pas de rôle. Le rôle se crée dans l’instant et il s’efface dans l’instant.
Il faut trouver une créativité dans les relations humaines. Il n’y a pas une seule alternative – faire l’amour ou ne pas faire l’amour –, il y a de multiples possibilités de rencontres humaines physiques, mentales, psychologiques. S’ouvrir à toutes ces couches, corporellement. Il n’y a pas que la tendresse ou la violence. Il y a toute une palette d’émotions. Par peur, par besoin de savoir quelque chose sur soi-même, on ne connaît généralement que l’un ou l’autre… et on néglige tout ce qui est au milieu.
C’est facile, les relations humaines, très facile. Il suffit d’aimer ce que l’on rencontre. Aimer, c’est donner la liberté. Là où il ne peut pas y avoir de conflit psychologique, on ne peut pas se fâcher. Des gens se fâchent avec vous ? Vous respectez cela. A un certain moment, on ne peut plus être fâché.
Il y a des souffrances inévitables, des souffrances physiques : quand on est torturé, quand on a certains accidents, terribles. Mais la souffrance psychologique – souffrir parce que ma femme fait ceci, parce que mon mari fait cela, parce que telle personne est morte – est une chose inutile. On a déjà suffisamment de souffrances inévitables à affronter pour réserver notre capacité de souffrance à ces moments-là. Souffrir parce qu’on n’est pas aimé, de cela au moins on peut se passer. Cela ne nie pas l’intensité des rapports humains, au contraire. C’est le fantasme d’aimer qui rend mièvres les rapports humains.
On peut très bien vivre tout une vie avec quelqu’un dans un profond amour. Dans ce cas, ce n’est pas un fantasme d’aimer, c’est une résonance qui est là. Si vous n’avez pas l’idée d’aimer quelqu’un, vous n’avez pas non plus besoin de changer de mari tous les dix ans. Vous savez très bien qu’avec un autre ce sera pareil ; on rencontre uniquement sa propre problématique. On peut passer toute une vie dans un rapport merveilleux, on peut passer toute une vie à approfondir ce rapport ; c’est un rapport sans demande, un rapport d’amour, dans le sens où l’on aime profondément ce qui est là. Autrement, il y a toujours déception. On est déçu, amer (…) parce que l’on a demandé quelque chose qui n’existait pas. Cette prise de conscience libère de toute demande. Que reste-t-il alors ? Il reste l’amour, le non-besoin. »
(18 juillet 2019)
Méditer
Etre disponible
Comme le cerisier
Au vent de l’un multiple.
(17 juillet 2019)
J’aime entrer dans les Eglises
Qu’on y croit ou pas
C’est toujours la surprise
Comme les femmes oui.
(17 juillet 2019)
Mmm, je l’aime trop machine
Elle me fait chier par la pine !
(15 juillet 2019)
Je n’aurai jamais pensé que ça m’arriverait
Acheter un album de Johnny Hallyday
Et je le trouve vraiment bon
Je le préfère de loin à, allez, La Mort d’Orion
N’en déplaise à tous ces mesdames messieurs
Pas d’Hamlet sans casser des cieux !
(15 juillet 2019)
– Quelle peut bien être cette « chose » qu’une personne n’est pas et qui nous la fait aimer en dépit de ce qu’elle est ? (Nicolas Grimaldi)
– Euh, notre connerie ? (Anonyme)
(15 juillet 2019)
La crucifixion
Cet autre nom
Du succès
Quand les gens
Ne sont pas prêts
Et qu’en même temps…
Le succès
Cet autre nom
De l’anamnèse
Quand les gens
Le sont enfin prêts
Et qu’en même temps…
Comme quoi
L’amour est dans le prêts
L’amour est dans le prêts
Sens le présent
…
(14 juillet 2019)
Elle : Ah, si on pouvait rester au lit toute la journée à faire l’amour et refaire l’amour et ne faire que l’amour…
Lui : Euh, je t’avouerai que j’ai d’autres choses à faire.
(14 juillet 2019)
Des alpages
En arpèges
De quelques vaches
Et quelques chèvres
Me dessinent un repos
Sans guerrier.
(14 juillet 2019)
J’apprends à aimer
A ma manière
A ma lumière
A ma luthière
A ma poussière
La matière
Et je te jure
Ça fait du bien.
(14 juillet 2019)
Je n’arrêtais pas de l’ignorer
Tout en faisant très attention à elle
Mon Dieu qu’elle était belle
La parisienne.
Je n’arrêtais pas de l’observer
Tout en me gardant bien
Qu’il me voit en chien
Le parisien.
(14 juillet 2019)
Je ne dirai rien
Contrairement à ce que vous penser.
(14 juillet 2019)
J’aime ses yeux
Quand ses fesses
Me font de l’œil
En toutou
Obséquieux
Je n’ai Dieu
Que pour elle.
(14 juillet 2019)
L’harmonie
De L’harmonie
M é d i t e r r a n é e
(12 juillet 2019)
Le dormeur dévale
Les e s c a l i e r s
De la tour d’ivoire
Où il est enfermé
(12 juillet 2019)
– L’amour comme la maladie met du temps à se déclarer
– Et tu veux une ordonnance ou tu préfères ma main dans ta gueule ?
(12 juillet 2019)
Vue l’importance que l’image
A prise dans et sur la musique
Je pense enfin – et d’ores et déjà
A sortir mon biopic qui tombe à pic.
(11 juillet 2019)
Si t’es pas sans coeur
Si t’es pas si con
Occupe-toi des fleurs
Qui te mangeront.
(11 juillet 2019)
Cultive ton image
Pas ton jardin
Cravache
Putain
Pédale
Nom d’un chien
Faut bien que tu sois
Quelqu’un pour quelqu’un.
(10 juillet 2019)
L’air de Paris
Donne pas envie
De respirer
Il faut donc
Y trouver
Autre chose
A becqueter.
(10 juillet 2019)
Exploring life and feelings
Exploring life through feelings
Exploring life’s true feeling.
(10 juillet 2019)
Les rêveries du promeneur
Sot-l’y-laisse
Autour de sa laisse.
– Pardon
Mais je préfère
Soliloque
Au fond de sa glotte
– Mais non c’est
So 2019
Les rêveries du promeneur
Mataient grave le cul des meufs.
(10 juillet 2019)
Le monde explose
Parce que les gens sont malheureux
Le monde a besoin de gens heureux.
(6 juillet 2019)
L’amour est aveugle
Et sa canne est rose
Bifle
Baffe
Ta gueule
Biyatch.
(6 juillet 2019)
On ne voit du monde que la peau
C’est pourquoi l’apocalypse
Nous séduit temps
Souviens
Tu ?
(5 juillet 2019)
Laisse-toi visiter
Et fais un hug au frais
De ces espaces que toi seul connais.
(4 juillet 2019)
Garde la pêche
Pas le péché
Weshhhh.
(4 juillet 2019)
Mais où est donc
Horny Carmen
Qui ne mène nulle part
Si ce n’est vers elle ?
Mon dieu ses seins
Si telluriques
Et puis ses fesses
Me rendent Kubrick !
(3 juillet 2019)
Le nombre de fois
Où j’appelle l’ascenseur
Alors qu’il est déjà là.
(1er juillet 2019)
Les grues sont pour moi
Les vraies Tour Eiffel
Les bas résille
De la terre.
(1er juillet 2019)
Pourquoi faire simple
Quand on peut faire compliqué
Dit le ton moqueur
De ceux qui ont juste
Une autre forme d’intelligence.
(1er juillet 2019)
La vie pèse un âne mort
Si tu t’identifies au mental
Mais si tu t’en délestes alors
Tout va voir
La mort est la perspective
L’amour a sa guise
J’étais déguisé
C’était moi chéri.
(1er juillet 2019)
Soignez Zorro
Sans Bernardo
Son fidèle
Sancha Panzo.
(1er juillet 2019)
– Ce fut riche
– Comme Crésus ?
– Non, comme Jésus.
En route pour les deux fils.
(1er juillet 2019)
Caravelle
Canaille
Farfadet
Farfalle
Aux délices
De guerre las
Odalisques
Cataplasmes.
(1er juillet 2019)
L’amour
Un mélange
De guerre
Des sexes
Et de paix
Ta chatte.
(30 juin 2019)
Mes oiseaux je les ai sur le bout de la langue.
(30 juin 2019)
Les Capri-Sun jonchent le sol
Enfant du Soleil tu déconnes.
(29 juin 2019)
Porter sa croix
Tracer son sillon
N’empêche pas
De jouer au con
Bien au contraire
Si l’homme est un paradoxe
C’est qu’il faut toujours le con traire
Pour dépasser la bêtise de ce qui est docte.
(28 06 2019)
Monter un meuble pour moi même Ikea
C’est du casse-tête chinois
Alors hip hip hip hourra.
(27 06 2019)
Faire de la magie
C’est faire les choses
Intuitivement
En toute connaissance d’echoes.
(27 06 2019)
Faire de la magie
C’est faire les choses
En conscience.
(27 06 2019)
Et que ne dure canada dry
Que la pilule à avaler que dalle.
(27 06 2019)
Aux promotions canapé
Je préfère
Celles de l’univers
Qu’on ne doit qu’à soi-même.
(27 06 2019)
Tous aux abris frigorifiques
Je sors la carte joker les amis
Wicked Game : la parade Isaak.
(26 06 2019)
Qu’est-ce qu’un écrivain
Qui ne connaît pas la faim
Boulot d’étranglement Réel
De l’inspiration tout le temps.
(26 06 2019)
Je suis sol do monde
Profitez en.
(26 06 2019)
L’amour est dans le pré
Apocalyptique
On se prend un pot
Catalytique ?
(26 06 2019)
La rosée du ciel
Éclaire les pas
De mes yeux.
(26 06 2019)
Avoir les yeux en face des trous c’est bien
Avoir les miens en face des tiens c’est mieux.
(26 06 2019)
Nostalgie du sexuel appétit
Du temps béni
De l’économie.
(26 06 2019)
A quand un Street Fighter
Avec bonus stage
Où on défonce des trottinettes ?
(25 06 2019)
Ces gens qui froncent les sourcils
En pensant que ça leur donne l’air
Intelligent.
(25 06 2019)
Je viens d’entendre une femme chanter ça dans la rue
A ses enfants qu’elle promenait gaiement malgré l’autogeddon, la canicule
J’ai ensuite tapoté sur Google car je ne me souvenais plus qui chantait ce tube
Et ce titre, son intitulé, c’était pile-poil ce que je me disais hier à propos de mon nouvel appart-structure
Oui, Rome ne s’est pas faite en un jour et te voilà enfin parce que je t’ai voulu
Et son refrain, son contenu, sa mélodie légère, feel good Figolu, ça va parfaitement avec mon précédent statut sur le paradis perdu.
(25 06 2019)
Un rien l’habille
Dit Adam D’Eve
Mais ne te découvre pas d’un fil
Joue la comme Avril Lavigne.
(25 06 2019)
La peur engendre le danger
L’amour l’abondance
L’envie de danser
Son & silence
(25 06 2019)
Mamma miam : razzia
Sur les tomates-mozza !
(25 06 2019)
Sous leur doux voile
Glace italienne
Les musulmanes
Me donnent désert.
(25 06 2019)
Tout cet arsenal de stress
Qu’il y a sur la terre
Quand va t’il disparaître à jamais
Tout cet arsenal de stress
Qui sert-il ?
Quels intérêts ?
(25 06 2019)
Par apocalypses successives
Nous allons bien finir par nous réunir
Et nous réveiller.
(25 06 2019)
Je voyais Sigur Ros en full band concert sur une petite scène de village le temps de deux morceaux comme à la fin d’un épisode de série américaine. Ils étaient tous là vêtus de blanc et d’enthousiasme bon enfant en uniformes de fanfare rappelant Sergent Pepper, la Carmagnole et les cocardes. Il y avait des danseuses, des choristes, des trompettes, des cymbales. Le chanteur s’est avancé et à commencer à chanter par-dessus tout ça, à ranger quelque chose dans son par-dessus (une montre ? une feuille ?), à prendre ses marques. C’était assez joyeux, décontracte, pas encore tout à fait intense ni en place, mais quelle vie. Je voyais les sourires, la jeunesse et les danses. Les médailles reluire. Les fanfreluches au vent. Je me suis éloigné de la place pour rejoindre un peu l’ombre estival de la lande quand j’ai été rattrapé par le chant du morceau suivant. L’ambiance n’était plus la même. On avait basculé dans un truc intérieur déchirant mais doux. Je n’ai pas pu ne pas l’entendre. Je n’ai pas pu ne pas l’entendre car je connaissais ce chant, « you’re so alone, you sigh… », sauf que de l’entendre me rattraper comme ça en live par surprise l’effet en était démultiplié. Ça me broyait en mettant le doigt sur une émotion si présente au fond de moi, la faisant remonter par vagues successives, inéluctable, c’était si névralgique, inespéré cette jonction, j’étais anéanti, réduit aux larmes. Fondu au noir. Et une lumière s’est faite, un pli. Je me suis retrouvé là, sur mon matelas. J’avais l’impression d’avoir vraiment pleuré, comme un effondrement du fond des âges. C’était bizarre.
Ce morceau le voilà.
J’ai rêvé de « Vaka ».
7h30
(23 06 2019)
Toutes les vidéos YouTube
Sont de sortie
Fête du bruit.
(21 06 2019)
Vu dans le métro à l’instant
Une femme lisant
Un livre intitulé
Les saints et leurs attributs.
(21 06 2019)
J’aurais fait carrière dans le gravat
Si on ne m’avait pas sorti de là
On est con
Ah les femmes.
(21 06 2019)
Envoyez tout valdinguer
Lettre de motivation, CV !
Disait Walden comme un homme
Ayant pris le Thoreau par licorne.
(21 06 2019)
Mon bleu de travail
Couleur bleu ciel
Me dit roule toi
Dans l’herbe.
(21 06 2019)
Les dessous de Descartes
N’étaient pas folichons
Alors que ceux des cartes
… Nom de nom !
(20 06 2019)
T’as une maison
T’as des disques
T’as une maison de disques.
(19 06 2019)
Vivre ses rêves
C’est écrire
Sa vie
Et je préfère vieillir
Comme Shannon
Right ?
Que comme
Harvey
Pigé ?
(19 06 2019)
L’ascèse lascive
Keep cool tranquille.
(19 06 2019)
Il y a des profs qui ont du charisme
Et ça fait faire de beaux rêves
De belles vies.
(18 06 2019)
Piéta pigeon
Piéton passage.
(17 06 2019)
Autodafé du numérique
Trankill cool.
(17 06 2019)
Ah
Cette maladie de vouloir être célèbre
Qu’attends tu ?
Qu’espères tu ?
Il ne va rien se passer
Rien ne va te sauver
Connais toi toi même
Et tu seras connu
Enterre histoires connus
Tu as déjà tout ou rien
Cette mélodie de vouloir être
Alors qu’on est ce qu’on naît
Ne sois pas si fasciste avec toi
Abonde donne continue amuse toi.
(17 06 2019)
Le prix des choses
Plaisir utile
Magicien dose
Mais aime ta cible.
(17 06 2019)
Seuls les fêlés
Laissent passer la lumière
Et mes persiennes.
(17 06 2019)
Expirer un nuage Inspirer un âge nu
(16 06 2019)
Ça peut paraître paradoxal
Mais en tant que chamane
J’ai besoin d’une vie minérale.
(16 06 2019)
Il y en a qui ont très bien compris
Ce que Facebook voulait dire
Ta gueule.
(16 06 2019)
Tout le monde a un train de retard
Dit le conducteur
Car je suis le conducteur
Je connais la route les paysages
Celui et ceux qui vont mener en voyage
Au voyage
L’important l’essentiel
N’est pas ce qu’on voit
Mais ce qu’on ne voit pas
Le visible est déjà passé
Mais tu es obligé de passer par là
Il va se passer plein de nouvelles choses
Je le sais parce que je le sens.
(16 06 2019)
Vomir le mode de vie occidental
Avec l’ayahuasca
Ou Facebook où tu montres tes cacas
Vomir ce monde de mort occidental
C’est mal
Où es-tu allé pécher ça ?
(16 06 2019)
Le tunnel sous la manche du magicien
Remontait jusqu’à son bulbe rachidien.
(16 06 2019)
La place est plus belle
Quand tu ne l’occupes pas
La vue est imprenable crois moi.
(15 06 2019)
C’était mieux avant
Dit Eve-Adam
En se ré-Eve-Adam.
(15 06 2019)
Du pain sur la planche
Te dit coucou mon chou
C’est la planche de salut !
(15 06 2019)
Elles en font du bruit
Avec leurs casseroles
Les victimes.
(13 06 2019)
Quel beau
De voir dans le ciel
Des oiseaux faire l’amour
(13 06 2019)
Si vous saviez
Tout ce que bientôt
Je vais vous dévoiler…
(12 06 2019)
Dans quelques années
Fruit du métissage ou non
On sera tous bronzé
Tous zébron
Qu’on le veuille ou non.
(11 06 2019)
Les gens qui revendiquent la laïcité
Se sentent menacés
Et les gens qui se sentent menacés
Qu’ont ils à se reprocher ?
(11 06 2019)
No words
No world
Just birds
Rosebud.
(11 06 2019)
Une béquille c’est comme le vélo
Ça ne s’oublie pas de si tôt.
(10 06 2019)
En un mot comme en sang d’encre
Je sais que la nuit va descendre
Elle va descendre dans sa robe Chanel
Et m’en allumer une comme on le fait au ciel.
(10 06 2019)
Rafael me disait sur terre battue
Cultiver un sentiment de déjà vu.
(10 06 2019)
Je peux pas
J’ai peace in.
(08 06 2019)
Vendredi soir
T’as tout donné
Coucouche-panier
…Piano…
(07 06 2019)
Toutes ces feuilles par terre
Arrachées par les mains de nos œillères
C’est à pleurer au chaud dans les chaumières.
(07 06 2019)
Le calme souterrain
Comme j’aime le calme souterrain
Loin de cette foule de terriens
De ton être extra
Olympien.
(07 06 2019)
A chacun son PC
Lance tranquilou
Le capitalisme
Sur une pub Carrefour.
(07 06 2019)
1947-1991
L’arme nucléaire
C’est froid parce que c’est chaud.
1991 til then
C’est chaud parce que c’est chaud
L’arme climatique.
(07 06 2019)
Au commencement était le verbe
Converger pour converge.
(06 06 2019)
Carré d’AS aux carreaux
Le temps s’y prête : KO.
(05 06 2019)
Discours d’un fragment amoureux
Clavier
Pâtes.
(05 06 2019)
Quelles sont ces miettes
Qui croquent sous mes pieds ?
Je viens de passer le balais purée !
(05 06 2019)
Sometimes
You feel like that
Scronch
Scronch
Little
Miss
Sunshine
Pan on pan.
(05 06 2019)
Une série a une fin
Un album n’en a pas
Fin du débat
Début à toi.
(04 06 2019)
Ne pas confondre
Je vais me faire moine
Avec je vais me faire un moine
Ni même un chaussée-aux-moines
Ou le trottoir en écoutant « Waiting the man »
Je vais juste me faire voir
Et me faire moi.
(04 06 2019)
C’est l’histoire d’un mec
Alors qu’il a rien changé
Du jour au lendemain
Plus personne ne like
Ses statuts Facebook
Plus un
C’est que
Des wouah
Des j’adore
Vous avez eu peur hein ?
(04 06 2019)
Parfois il faut savoir
Relancer les dés
Astres
(04 06 2019)
O putain
Souvenir creusé
Celui-là était oublié.
Et au rayon
Des retrouvailles
Comme un vieux chandail.
Il fait son effet.
(03 06 2019)
– Qu’est-ce qui est précieux pour les gens ?
– J’sais pas, leur téléphone, leurs enfants ?
(Hééé merde.)
(03 06 2019)
– L’été les parties collent
– Élémentaire mon cher Watson, sauf qu’on n’y est pas encore
– Quoi, on n’est pas en été ?!
– Non, dieu sait que ce temps nous casse les codes.
(03 06 2019)
Damn
Je me fais du soucis
Pour les sourcils de certaines
Femmes.
(03 06 2019)
Tu sais
Le jour d’être oui la nuit
Le jour s’évanouit.
(03 06 2019)
Quand est-ce qu’un poète est dans la merde ?
Quand il n’a plus de papier, comme un homme.
(03 06 2019)
Respecte mon autorité
Dit l’Univers
Déguisé en Cartman.
(02 06 2019)
Le jour tong
La nuit tombe
Night is young.
(01 06 2019)
Tu regardes quoi comme série ?
Is the new
Tu te défonces à quoi mon p’tit ?
(01 06 2019)
– Tu veux faire quoi toi ?
– On pourrait se faire un pique-nique…
– Oh, t’as pas juste envie qu’on nique ?
(31 05 2019)
Quelque part
Nous ne sommes pas censés créer
Créons avec humilité.
(31 05 2019)
La réalité
Est une relation à l’univers
A l’amour.
(31 05 2019)
Passé un certain âge
S’il n’y a pas le sexe ou l’argent
Tu ne vois plus les gens
Heureusement
Qu’il y a parfois
L’amour, l’amitié, la musique.
(30 05 2019)
Tu n’avais que ton sourire
Comme un coquillage
Et j’ai vu toute la plage.
(30 05 2019)
J’espère que chaque jour
J’apprends un peu plus
A mourir
J’espère que j’apprends
Chaque jour à mourir
Un peu plus
Chaque jour j’espère
Qu’à mourir un peu plus
J’apprends
Et aimer
Aimer
Aimer
(30 05 2019)
Cette brebis
Ne pouvait plus
Se voir en pâture
Alors elle est partie
Avec ses clic et clac
Et par monts par vaux
Là où scalpe l’Air l’Azur
Où règne tout ce qui est
Sous le regard et la chaus
Sure et beau et dur et haut
Où ça rocaille sous l’godillot
Et l’aigle perce fend l’armure
Elle a démêlé ô ses pinceaux
Et retrouvé là toute sa verdure.
(29 05 2019)
Le do it yourself parfois
C’est de se découper
Une pomme tadam.
(29 05 2019)
Un jour
Comme des églises
Des ordinateurs seront abandonnés
Sans regret.
(29 05 2019)
AMIS MAQUIS CASE
Dans de faux souterrains
Qui n’ont rien de maquis
Mais sont entre les mains
De terribles ennemis
Des gens s’écrivent se parlent se voient
Parfois à tort et à travers
Et même longtemps jusqu’à très tard
Brûlant la cierge et le sommeil
Comme des âmes en peine
Comme en temps de guerre
Ils se disent beaucoup
Depuis ces tunnels
Mais pour se connaître
Y’a plus sonne perd
Au sens biblique
Le verbe se perd
Or dehors
Nulle milice
Le soleil brille
La voie est libre.
(29 05 2019)
Libération
Des bites culs
Chattes de plomb
Egalité
Fraternité
O cunn idée.
(28 05 2019)
I need more space
Dit la N.A.S.A.
Poussières d’étoiles
Baguettes chinoises.
(28 05 2019)
Avant que l’univers
Ne devienne transparent
Et que nous ne naissions
Par libération agrégation
Des suites de la matière
Comme nous nous battons aujourd’hui
Protons et neutrons se sont longtemps battus
À quand la prochaine transparence ?
(28 05 2019)
– On s’assoit, on se tait, le cahier est ouvert sur la table…
– Mooonsieur, le mien est tout jaune !
(28 05 2019)
Si on le fait à ta place
Et pour une prix modique
C’est de la merde en boîte
Tu croyais quoi Monique ?
(27 05 2019)
On est jamais mieux servi que par soi-même
Dit le grand capital sur toutes les chaînes
Qui font de nous des esclaves.
(27 05 2019)
J’immolais un beau chat doré
Comme une merde dormante
Au fond d’un aquarium lové
Il dormait encore cet ange
Je découpais un cadavre
Mi homme mi papier mâché
Pour qu’il disparaisse en hâte
Sous de la soude bon marché
Et je m’en allais pieds nus
Sur le bitume de la grand ville
Ça faisait grand bien cette issue
Quelle caresse, et, quelle surprise !
Avec sa gueule de Germinal
Un vieux clodo me coursait
Pour concurrence déloyale
Aussi bien que soudaine
Un vieux clodo élimé
Avec une tête d’allumette
Un peu chum chum cheminée
Comme s’il sortait d’une bouteille
Puis je m’en allais
Pour y avoir chippé
Deux chopes à bière
Mais les lui rapporter
Avec le serveur du bar
Dans sa caisse dernier cri
Dans un décor de Paris Texas
Gravats beiges et routes grises.
(27 05 2019)
Envie de repas
Contre l’écran capital
Vive l’amour libre
Ensemble pour le frichti !
(26 05 2019)
Le brin d’herbe funambule
Dans le pot de fleurs
Jusque dans l’azur
Trait d’esprit
Struggle.
(26 05 2019)
Je sème à tout vent
Tant de vous à moi
Que je vole aux éclats
(25 05 2019)
L’important entre les gens
Contrairement à l’œuvre jetée en pont au néant
L’important entre les personnes
Contrairement à ces messages in the bottle
Ce n’est pas tant les phrases
On se parle souvent de soi à soi
Non, ce n’est pas tant les mots
Ce sont les actes face à l’autre
En chair, en ose.
(25 05 2019)
Trèfle de plaisanterie
Amusons la galerie
Dit ce pissenlit
En sortant son zizi.
(25 05 2019)
1 partout
De la même manière
Que le peuple n’a pas que ça à faire
De réfléchir au sort du monde, de l’Europe et du pays
Les politiciens ne peuvent pas réellement comprendre ce que le peuple vit
Alors quand est-ce qu’on change et qu’on arrête
Cette supercherie de demos démocratie
Hein, hein, hein… ?
(25 05 2019)
Haïku-libriste
Avoir la plume
Dans les choses sans cibles.
(25 05 2019)
Je suis sorti pour voir
Si la chance me souriait
Résultat : des courses.
(25 05 2019)
– Qui peut conjuguer le verbe avoir au conditionnel passé ?
– Moi M’dame ! J’aurais bavé, tu aurais bavé, il aurait bavé, nous aurions bavé, vous auriez bavé, ils auraient bavé.
(24 05 2019)
J’utilise Facebook pour ce qu’il est
Liquidation avant inventaire
Liquidateur avant invention
Ou pas.
(24 05 2019)
Cet enfant
Est un rébus
Que j’ai fait rébou
Docteur
Et l’interlocuteur
Ne buvait pas que d’l’eau
J’vous jure.
(24 05 2019)
Avoue le meilleur moment de ta journée
C’est quand tu claques la porte de ton trou à rat
Sur toi citoyen de merde
Et comme je te comprends.
(23 05 2019)
L’odeur de l’herbe
Que coupent les jardiniers
Me met en juin.
(23 05 2019)
Le monde est une trottinette renversée
– On la ramasse ?
– …
(23 05 2019)
Il y a des filles que je n’ose pas dépasser
Elles ont trop d’avantage à faire valoir.
(23 05 2019)
Cheerleader of the sun
En voilà un nom de groupe
Bien feel good !
(23 05 2019)
Se faire un film en conscience
Faute avouée
Faute à demie pas fautée ?
(23 05 2019)
La violence d’être beau en sortant de chez soi
Qui l’arbore ce matin dans les transports en commun
Levez la main
(23 05 2019)
Les hommages posthumes
Qu’on me les fasse en face
Dit la lune.
(23 05 2019)
Les étoiles
Plurielle singulier
Impossible à conjuguer
Impossible à conjuguer
Plurielle singulier
Les étoiles
(22 05 2019)
La terre est bleue
Comme une orange
C’est Rickie Lee Jones
Allée avec Joni Mitchell.
(22 05 2019)
Rickie Lee Jones. Je l’ai chez moi, je le regarde et l’écoute régulièrement ce vinyle. Plus que, par exemple, Horses de Patti Smith qui a aussi une superbe pochette et que, tiens, je ne possède pas. Et je ne peux m’empêcher de penser quand je vois cette image qu’elle joue du sax. Enfin ce n’est pas ce que je pense, c’est ce que je vois. Ça devant mes yeux.. Ce n’est pas devant mes yeux. L’hallu quoi. Et toi, que vois-tu ?
(21 05 2019)
On vient de m’adresser
Un Bien cordialement
Je l’ai pris comme
Un Bien profond.
(21 05 2019)
I had a dream
Dit un Roi
Luttant
A dream had you
Lui dit poète
La Vie
Prépare toi à rencontrer
Ton Dieu et tom
Bébé.
(21 05 2019)
Kg
Cageot de fruits pressés
Par l’instant presse
De l’actualité.
(21 05 2019)
Si Sega c’est plus fort que toi
Que dire de ces filles ?
Salmon Clotilde
Sophia Guglielminetti
Valentine Vera ?
Famapoil
Femme fame
Femme iguane ?
Console-toi
Rien ne te consolera.
(21 05 2019)
Pourquoi tout poète est-il hétéro beauf et lesbien ?
Parce qu’il a les filles qui se touchent et qu’il filme le coquin.
(20 05 2019)
La femme parfaite
A des casseroles
Mais elle sait balayer
Dedans sa porte.
Pareil pour l’homme
Sinon c’est pas drôle.
Ah si.
(20 05 2019)
Accusé
Réception
Levez-vous !
(20 05 2019)
Lauren Bacall
Se livre bancale
Sur un banc publique
À de bucoliques bacchanales
C’est l’heure du bac
Des fugues gitanes
Des brins d’herbe minces
Des grands voyages
Burt, it’s cristal clear
Qu’elle dit, call me
On s’arrache !
(20 05 2019)
Dalida
Lit Dada
En chantant
Darladiladada.
(20 05 2019)
Un Fortune Cookie
Hier aux quarante ans d’une amie
« You will age gracefully ».
(19 05 2019)
Le ciel
En bleu ouvert
M’arrose de rêve.
(19 05 2019)
J’ai vu un coquelicot
En bord de route
J’ai fait un vœu.
(19 05 2019)
J’ai une idée du tonnerre
On va faire un malheur
Dirent de concert
Mes couilles
Et mon cœur.
(18 05 2019)
Bonbons, bonbons
Chantait B.B. King
À la sortie des écoles.
(18 05 2019)
Un problème de cohésion
Entraîne des unions.
Je suis soumis à des pressions
J’ai les moyens de me faire chanter.
(18 05 2019)
On part tous en vrille
Et se paie en nature
Avec nos vices
Etant vertus.
(18 05 2019)
Elle était belle
Comme un billet froissé
Et je ne l’ai pas
Je ne l’ai pas épargnée.
(18 05 2019)
À quoi la planète
Ressemblerait-elle
Si chacun exprimait
Tout son potentiel ?
A quoi ressemblerait l’humanité
Si tout le monde pouvait son être exaucer ?
(17 05 2019)
Le papier recyclé
C’est bien pour la planète
Un peu moins pour l’arrière-train.
(17 05 2019)
Quand la vaisselle me monte au nez
Les moutards n’ont qu’à bien se tenir
Je ne le répéterai pas deux fois.
(17 05 2019)
À force d’avoir le cœur sur la main
J’ai les psaumes plein de dessins.
(17 05 2019)
Cette fille est un avion
Elle me donne des ailes
Et je suis dans l’amour
Je peux me passer d’elle
Elle est un peu ma muse
Elle m’inspire des airs
Que je ne lui envoie pas
Parlant à l’univers
Mais je sais qu’elle les capte
Oui je sais qu’elle entend
Elle est bien au parfum
De tous ces éléments
Oui je sais qu’elle les a
Et après tout qu’importe
Jamais rien ne remplace
Toi et moi de chair et d’os.
(17 05 2019)
Le monde s’est éloigné
Dans sa représentation
Pour de bon
C’est ballot.
#banquise
#giletsjaunes
#retourdurêvefloué
(17 05 2019)
J’étais tranquille dans l’underground
À faire mon biz dans ma rame
Quand un pickpocket
M’a volé la vedette.
(16 05 2019)
La comtesse aux pieds nus
Au contenant préfère le contenu
Elle dit : « Très peu pour moi les réunions Tupperware
Enlevons tout ça et voyons ce que mes cieux nous réservent ! »
(15 05 2019)
Prendre le maki
C’est s’exposer à une faim certaine
Mais plus on est de fous plus on riz.
(15 02 2019)
J’ai deux amours
Disait De Gaulle
Mais on peut pas
Être au four
Et au Moulin.
(15 05 2019)
L’orgueil est un cereal killer
L’égo un coq sans ergots
En manger y’a pas d’heure
Search and destroy mon poto.
(15 05 2019)
Femme Rickie
A moitié dans ton Lee
(rires Jones)
(13 05 2019)
Écarteler ta tartelette
Et en tirer la chevillette
Pour faire que ta bobinette cherra
Aïe, aïe, aïe, aïe, ça c’est tout mouah !
(13 05 2019)
Célibataire endurci né
Avec ta croix de queer
Ton cœur de dulcinée
Vice versa va sans dire
Vice versa vas sans dire
Tu vas le faire
N’en pas douter.
(13 05 2019)
Tu as trop tiré sur l’accordéoniste
Pour ne pas te farcir la pianiste
Au suivant : l’aquoiboniste.
(13 05 2019)
Aujourd’hui j’ai emmerdé Lagarfeld
Je suis sorti en jogging.
(13 05 2019)
La branlette
C’est l’apocalypse
Tu t’réveilles
Mille débris
De Kleenex
Au l’lavomatic
(13 05 2019)
J’aime cette intrigue
Non élucidée
De croiser à deux reprises
La même journée
Une inconnue
Que j’affectionne
Que se dit elle
En me revoyant
M’avait-elle vu
Comme je la revois
Où bien est-ce juste
Sa première fois ?
Que se dit-elle
Que je ne pense pas
Et cette synchronicité
Cet écho comme personnifié
Que dit-il d’elle pour elle
Et que dit-il de moi ?
Les portes vont s’ouvrir
Elle est debout devant moi
Lapin bleu à côté du rose
Port de reine qui voit
Mais ne regarde pas
Les portes s’ouvrent.
On ne saura pas.
(11 05 2019)
Je crois qu’inconsciemment Macron
Est venu là pour se faire péter l’fion
Feu !
Je crois qu’au fond de lui ce cher Manu
Veut vraiment en prendre plein le cul
Feu !
(11 05 2019)
LE VINYLE
Le vinyle
Est une galette
Déserte une île
Qui résiste au temps
An hydre avion
J’avais ce mot en tête
Last week et puis
J’ai trouvé ce disque
Je ne savais rien de lui
Si ce n’est sa belle
Pochette
Son titre
*
Le vinyle
Est une bouée de sauvetage
Le il fallait bien qu’un visage
Réponde à tous les noms du monde d’Eluard
Mais Hydravion
c’est du Jean-Michel Jarre
Circa Oxygène
En plus sale en fait
Odeur de synthé
Fumeur d’étoiles
Band déraillant
Avec de la guitare dans le chaudron
*
Le vinyle
Est un carrosse
Qui se transforme sur la platine
En citrouille parfois
Hydravion
Fourmilière paranoccidentale déjà
C’est pas mal
Mais bon
Panouille panade
C’est aussi Magma sans batterie
La rate au court-bouillon
Dans le genre passons
*
Mais que faire ?
Le vinyle est un corps
Une presque
Personne
Doit-on
Jeter la substance
Et garder l’emballage
Quand ce dernier s’impose en maître
S’en débarrasser
Au profit d’un autre
Du vide ou lui consacrer
Une pièce ?
*
Que faire
Etre de noblesse
Quand le visuel
Prime sur tout le reste ?
Le mettre au mur
Comme au musée
Papillon dur
D’éternité ?
Est-ce bien utile
D’ainsi figer
N’est-ce pas futile
De crucifier ?
*
Que faire
Quand l’enveloppe
Devient la lettre
Met à elle seule ton âme en fête ?
Le piège rayonne
Il te renferme
Suspend ton vol
Dans sa fenêtre
La messe est dite
Même quand on ne l’aime
On l’aime quand même
Le disque vinyle !
(10 05 2019)
Bonjour
J’ai un pieu dans le cœur
Ça vous dit qu’on le partage ?
Non merci
J’ai un balai dans le cul
A chacun sa charge
Et le compas
Dans l’œil
Fit le tour
Du globe.
(09 05 2019)
– Jeunes gens, savez-vous comment s’appelle ce mont où sont sculptés les 4 plus célèbres présidents des États-Unis ?
– Moi Madame, je sais ! Le mont Roquefort !
(09 05 2019)
Tu soignes ta mise en pli
C’est la guerre autour de toi
Et ça me fait rire
Sous cape tu vois.
(09 05 2019)
Un escalator
Un téléphone portable
Et en route pour le nirvana
De la banalité du mal.
(09 05 2019)
Un homme à femmes
Est un homme
Affable.
(09 05 2019)
« On n’est jamais suffisamment triste pour faire que le monde soit meilleur. » Elias Canetti.
(08 05 2019)
The love circle of my loneliness.
(08 05 2019)
En fait quelque part
Sans le savoir
On a raison d’aimer
Quelqu’un qui ne nous aime pas
C’est qu’on sent confusément
Qu’il est bon
D’aimer quelqu’un
Qui ne dépend pas de nous.
(07 05 2019)
L’homme a régné
Alors il est vénère.
(07 05 2019)
Aujourd’hui je remarque
Qu’on demande facilement à autrui
Son orientation ou ses préférences sexuelles
Moi ça ne me dérange pas de répondre
Mais en même temps je trouve ça toujours
Un peu bizarre comme question dans la mesure
Où il ne me viendrait pas de la poser
Est-ce ou non un « progrès » ?
En tous cas c’est un fait.
(07 05 2019)
Inouï
God
We
Trust
(07 05 2019)
Le monde devient une grosse correspondance
Et c’est ça l’œuvre d’art
Ne le vois tu pas ?
Obscur.
(07 05 2019)
Glissement de terrain miné
Gisement d’un truc à retrouver
Le rock indé
N’a plus le temps d’exister
Internet l’a tué.
(07 05 2019)
Grosse correspondance
De partout
Le monde attend une lettre
Impondérable
Et on ne peut pas être partout
Chier.
(07 05 2019)
Y’a une fille dans le métro
Elle n’est pas belle mais
Elle porte ton parfum
Dur.
(06 05 2019)
Les zob jets
C’est de la branlette ?
Pas queue.
(06 05 2019)
– T’écoutes quoi en ce moment ?
– Mon intuition.
– C’est sur Deezer ?
– Pas encore non.
(06 05 2019)
Je sens comme un appel
D’air
Prout.
(05 05 2019)
Qui regarde son portable en marchant
Marche dans la merde forcément.
(02 05 2019)
– Qu’est-ce tu bois ?
– Tes paroles.
– J’te saoule ?
– Ivre sobre.
(02 05 2019)
– Hey, tu débloques ?
– Pourquoi, ça t’intéresse ?
(02 05 2019)
Touristes
Qui venez à Paris
Comme si c’était Disneyland
Vous n’avez pas compris
Go home !
(01 05 2019)
La génétique
Ce trompe l’œil
Des familles
D’accueil.
(01 05 2019)
Le monde
Cette somme de croyances
Que nous avons pour lui
Au travail
Repos.
(01 05 2019)
– Chérie, c’est quoi ce délire, tu fais l’étoile de mer ?
– Non, l’anémone.
(30 avril 2019)
C’est qui le patron ?
L’inspiration
En vrai
En levrette
Dans toutes les positions
In your face et en son nom
Nom
De nom.
(30 avril 2019)
La vie fait feu de tout toi
Avec ou sans bois.
(29 avril 2019)
A la grande et petite circulation des choses
Dans les interstices
Cheers.
(28 avril 2019)
Les belges sont les pires des Rastignac
Parce qu’ils ont la frite, qu’ils parlent français
Mais n’ont aucune mythologie fashion vendable.
(28 avril 2019)
La nuit porte conseil. La vie porte conseil. La roue tourne. La nuit dernière je me suis réconcilié avec ce morceau. « La Chance de vivre ». Que je libère donc pleinement. Il est entre vos mains maintenant. S’iel vous plait, portez-la loin, the wheel to live.
(27 avril 2019)
– Tu vas faire tes courses chez Fleur ou chez Pomme ?
– Je vais faire mes courses chez Salop’.
(27 avril 2019)
C’est marrant
Il y a deux trucs
Que je n’aime pas acheter
Les parapluies et les briquets.
(27 avril 2019)
La vie est dure
Suce Magritte.
(26 avril 2019)
Noctilien
Pour pas rentrer en reptilien
Comme un saurien.
(26 avril 2019)
Une ville c’est des gens
Qui marchent tête baissée
Quand ils ne sont pas
En train de travailler.
(26 avril 2019)
Mes frères
Je vous le dis
Il faut déplacer le cœur sœur.
(26 avril 2019)
J’étais avec trois personnes
Elles me faisaient face en arc de cercle
Assises comme moi
Je ne me souviens que de celles
Qui étaient dans la partie gauche
De cet arc de cercle
Soit au centre et à gauche de mon champ de vision
Il me semble qu’elles étaient d’origine africaine
Je leur apprenais à lancer des fléchettes
Quelque chose comme ça
En tenant un crayon de papier
Et à un moment j’ai dit à l’une d’elle
L’une des deux personnes
Que mon champ de vision retenait
C’était des femmes
Que je pouvais comme ça gentiment
Aller lui planter ce crayon entre les deux yeux
Ce que j’ai fait illico
En douceur
Elle a ri
Là-dessus j’ai dit à celle qui me faisait pleinement face
Au centre de mon champ de vision
De faire pareil sur moi
Qu’elle pouvait le faire
Comme ça
Je tenais le crayon de papier à l’envers
Par la pointe
La mine
Je leur apprenais à lancer comme ça
Par rotation pivotement du poignet
Du bout des doigts
Elle n’osait pas
J’ai insisté
Elle s’est lancée et
Shplaf
La camera s’est comme recroquevillée sur elle-même
J’avais reçu le truc à toute blinde dans le visage
Il était fiché dans mon nez comme un pieu
Entre les deux yeux et il avait traversé
Salement ça saignait mais ça allait
J’ai compris qu’il fallait que je l’enlève moi-même
On m’a dit de l’enlever moi-même
Et je l’ai fait
D’un trait
Tout du long
Concentré
Ça a coulé
On m’a mis un bandage à cette hauteur
Enroulé plusieurs fois autour de la tête
Mais dans le miroir je pouvais encore
Voir mes yeux
Avec ce trou au milieu
Ils étaient légèrement plus écartés qu’avant
Ce n’était plus tout à fait mon regard d’avant
Mon visage d’avant
J’avais changé
J’avais un visage de femme d’ailleurs
Mais ce n’est pas en ça qu’il avait changé
C’était bien le mien à la base
Juste l’écart des yeux avait changé
J’ai ressenti quelque chose lâcher
Comme un soulagement
Ce n’était pas de la tristesse
Mais une ancienne tristesse qui lâche
D’avoir une épaule sur laquelle se poser
Pour disparaître à tout jamais.
(26 avril 2019)
Pendant tout ce temps
J’en gardais sous le pied
Personne ne m’a vu venir
« Arrivé. »
(25 avril 2019)
Une vie à la con
Comme du bétail sans nom
Dans ce putain de marathon
Comment veux-tu que nous
Sourions nous aimions ?
Dans ce bocson
Nous boxons
Klaxonne dans ton landau
Klaxonne je vais te faire la peau
(25 avril 2019)
Si tu ne veux pas
T’occuper du monde
Quelqu’un d’autre le fera
Et faudra pas venir pleurer.
(25 avril 2019)
L’amour
C’est l’amour
De l’impermanence.
(25 avril 2019)
Laisse faire les nuages, les planètes
Les rencontres avec les êtres.
(25 avril 2019)
Les ailes de l’amour
T’embrassent.
(25 avril 2019)
The Leftovers
Les séries c’est un truc d’homme convalescent
Je me réserve ça quand je suis malade
De vivre ma vie comme un livre
Dont je serais le héros
Mais je n’oublie pas qu’on est malade
Durant tout ce temps où l’on pense
Que tout ça est perte de temps.
(25 avril 2019)
Les pissenlits par la glycine.
(25 avril 2019)
Excusez-moi
Vous faites en livraison
À domicile le prêt apporter ?
(25 avril 2019)
Ah, la grosse teuf des 40
C’est comme les enfants
De plus en plus de gens
En font autour de moi.
(25 avril 2019)
Ouvrir son cœur c’est montrer ses brouillons
Et se rendre compte qu’en fait non ça va
On était couillon de garder ça pour soi.
(25 avril 2019)
Il est bizarre le 2e album de Lisa Portelli (textes : Andoni Iturrioz). Pire que mélancolique et triste je trouve. Très rock indé. Avec des accords chelous, presque glauques. Dépressifs. Marasmiques. Mais il y a ce morceau dessus que j’aime beaucoup, Et d’autres derrière lui, vers la fin du disque – car il y a « Obsession » aussi, « En sueur », « Je suis la terre » – qui tire le truc vers le haut, in extremis, et la lumière, pour faire la nique à ce qui tire vers le bas et l’en-dedans effondré de soi. Vas-y. Tabula rasa. Vas-y. Vas.
Oui, il dure bien ce disque, il demande du temps et toute sa première partie est assez épaisse, pas facile à vivre, percer, digérer – la première partie bataille et c’est comme si elle nous demandait de batailler avec elle, de passer en tension et en bad par où elle est passée (le bas de l’échelle ?) – mais ensuite et au fil des écoutes on est assez « récompensé ». C’est du solide. Grosse gangue du début mais ensuite papillon un peu.
« Je suis la terre », ce morceau il fait pleurer de beauté, de vérité et de tendresse, comme une compréhension mise à jour.
(25 avril 2019)
Que j’aime la sciure de ton bois
Envie de te déforester olala
De te replanter à la fois.
(24 avril 2019)
Pus de passions ?
Puits de savoir ?
Ah une 3e voie !
(24 avril 2019)
On s’envoie des missives
Sous forme de missiles
Veux-tu qu’on s’esquive
Ou que l’on se respire ?
(24 avril 2019)
Tous ces gens
Qui me trompent
Avec leur portable
Alors que je suis là
…
Tous ces gens
Que je tronque
Le nez dans mon tel
Alors qu’ils sont de même
…
Love affair
À suivre
(23 avril 2019)
Un poète ?
Quelqu’un qui est
De son vivant
Mangé par les vers
Et transporté par eux.
(22 avril 2019)
Reprendre du poil de la bête ?
Pour reprendre du poil de la belle
Bien sûr !
(22 avril 2019)
S’il est venu par minou
Ce n’est pas pour
Planter des choux.
Schtroumpf alors !
(22 avril 2019)
Muse
Pierre de lapis-lazuli, surface de projection
Surface plane qui attire les avions
Muse
Mur des lamentations
Aqueux de poisson
(22 avril 2019)
Le Nonothéisme n’a pas fait
Et ne fait pas
Tout le temps oeuvre de tact
Lol.
Mais moi je crois que c’est un passage
En mode bulldozer caterpillar le passage
Pour remettre dieu dans l’homme et ensuite
S’il y a sweet mieux passer le fun autour de soi.
Bon, c’était ma pensée du matin
Ça vaut pas une fatwa
Sur ce kawa
Bunga !
(22 avril 2019)
Mon Magnum
Perd ses pétales
Vite qu’on l’avale !
(21 avril 2019)
Entre Clichy et Abesses
Batignolles et Montmartre
Je suis repassé voir les gens en terrasses
Dans les rues et les parcs
Les touristes, les locaux
Rien à dire, ils sont beaux
Slide
J’avais envie d’une glace
J’aurais aimé vous y voir
Et saluer La Ruiz en famille
Devant sa planche
De charcuterie.
(21 avril 2019)
Ma ville natale
Est la vanille
Mon ici-bas
Le chocolat.
Débrouille-toi avec toi ça.
(21 avril 2019)
Le mystère de l’horloge
Au réveil
Quand tu te souviens
De ton rêve
Et que lui faisant les poches
Tu fais : « Hey ! »
(21 avril 2019)
Ma Chairlift (Dream of Caroline)
J’ai rêvé que la chanteuse, l’âme de Chairlift
Était devenue circassienne du genre trapéziste
Elle montait sur les épaules d’Aaron Pfenning
Son ancien binôme, multi-instrumentiste
Était-ce le comble
De sa féerique morphologie
Et de sa réinvention
Ce cirque ?
*
J’ai rêvé que Caroline, Caroline Polachek
S’était reconvertie dans ce spectacle muet
Pour centre commercial vaguement désuet
Et qu’elle s’élevait là devant le poissonnier
Était-ce le fond
De sa grande geste artistique
Ou de sa rédemption
Ce cirque ?
*
On pouvait admirer son fuselage de tulipe
En leggings et ses nouvelles épaules à lui
Deltoïdes fascinants tournés vers le ciel
Ce n’était pas sans intérêt mais
Ce n’était pas, ce n’était pas sans regret
Avec ce système D, confortably numb
On était loin, loin de ce qui avait fait
Le sel de leurs trois beaux albums
*
J’ai rêvé que la chanteuse, l’âme de Chairlift
Cachetonnait en tant qu’acrobate trapéziste
Elle était sur les épaules d’Aaron Pfenning
Sa moitié musicale entre 2016 et 2008
Et elle semblait dans une mauvaise passe
Là-haut, comme entre parenthèses
On ne voyait pas son visage
Traversant le désert
*
Plus loin dans un jardin, suspendu
A l’horizontal au-dessus du vide
Alors que maintenant sa figure
Se confond à celle d’une amie
Je lui apprends à voler
J’ai trouvé le switch
Suffisait d’y croire
Regarde, easy.
(21 avril 2019)
Je suis passé voir les gens en terrasse
Dans les parcs et les rues
Tout va bien c’est la classe.
(20 avril 2019)
Je suis passé voir le Sacré Cœur
Il est un peu jaloux
Et en même temps il s’en fout.
(20 avril 2019)
– Superbes tes chaussures bleues
– Oui, elles sont encore un peu raides
Put on your red shoes and dance the blues
C’est fini l’ère des cordonniers mal chaussés !
(20 avril 2019)
Pour ce qui est du partage
L’âme n’est pas moins
Intime que le corps
Tout fait équipe
Sauvag
Muse
Femme à qui l’on destine
Des éjac qu’on sublime.
(20 avril 2019)
Monsieur Zuckerberg
Je ne vous remercierai
Jamais assez
D’avoir un jour fait
Ce que vous ne savez pas
Avoir fait.
(19 avril 2019)
Le smartphone est la roue
Dont tu es le hamster
Et le sage et le fou
Face au sabre
Laser.
(19 avril 2019)
Je lui fait la cour
Comme on fait l’amour
Ne boudant pas mon plaisir
Qui sait ? Le sien pourrait venir !
(19 avril 2019)
La beauté du geste
C’est de tenir sa cafetière
A dix milles lieus de sa tasse
Au moment de la remplir
D’un style ample
Comme si c’était
Un thé à la menthe
Alors que non bien sûr
C’est manifestement inutile
Mais voilà
Abracadabra
T’adores quand eux font ça.
(19 avril 2019)
Pourquoi ai-je l’impression
Que les lentilles corail
Que je suis en train
De cuire sentent
Grave le shit ?
(18 avril 2019)
Quelqu’un pour trouver
L’anagramme d’Emmanuel Macron
Besoin de prophétie et d’amusement, merci.
(18 avril 2019)
Le monde est mon tapis rouge
De verdure sans retour
Fin en soi
Santé.
(17 avril 2019)
Le RER n’est pas
Une science exacte
C’est parfois une erreur.
(17 avril 2019)
J’ai la gorge discrètement en feu.
On affiche la solidarité qu’on peut.
(17 avril 2019)
Etre entre de bonnes mains
Promet de beaux lendemains.
(16 avril 2019)
Joie devant Maya
Disponible à l’extase
Sur un banc d’école bancal.
(16 avril 2019)
On ne va pas rester dans l’émotion
En répétant sans cesse
Qu’on ne va pas rester dans l’émotion.
(16 avril 2019)
Le sang lippu
Du café matinal
Slurp.
(16 avril 2019)
Retour de tristesse à 2 balles
Waiting for hashtag
#JeSuisNotreDame.
(16 avril 2019)
La couleur manifeste
Qui filtre et se déploie
Derrière mes paupières
Exposées en plein soleil
J’aimerais que tu la voies
Qu’elle est belle
Qu’elle est…
Cette couleur toute princière
Qui filtre, déploie ses ailes
Corolle de baiser sans lèvres
Derrière le corail médusé
De ma chair matière
Existe-t-elle
Existe-t-elle sur terre ?
O couleur qui te défenestre
Et que personne ne peut voir
A part moi, fleuve d’or du ciel
Couronne sans règne
De tout ton miel
Es-tu reine sans roi
Es-tu reine ?
J’aimerais qu’elle te voit
C’est la même qu’en mon cœur
Exposée à son cœur
Et la vérité tu sais quoi
Je crois qu’elle te voit ma foi
Alors ?
A l’or !
(16 avril 2019)
Moi tant que j’ai internet
Je ferme ma gueule.
Un temps mort
Au soleil.
(15 avril 2019)
Je lui fais la cour
En roulant au pas
En offrant au jour
Mes fleurs de colza.
(14 avril 2019)
Faire la poussière
Comme on cueille des fleurs
En forêt et hop à la poubelle !
(14 avril 2019)
Tout
Sera d’être
Oui.
(14 avril 2019)
Je suis l’Univers
Sauve-toi toi même.
(14 avril 2019)
T’as une belle carrosserie
Je vais défoncer ton pneu.
(14 avril 2019)
Le métro aux heures de pointes
C’est Game of Thrones
Pour strapontin.
(13 avril 2019)
À chaque fois que je lis
Christian Bobin
Un ange passe.
(13 avril 2019)
J’aime ton onde
J’oublie mon tél
En ta présence
Je m’émerveille.
(13 avril 2019)
Parfois je suis tellement fatigué
Que j’esquive les miroirs
Que je sais sans pitié.
Ils pourraient à la gueule
Me cracher mon image
Que je sais être cheule
Alors très peu pour moi
(12 avril 2019)
Tu as des pensées noires, négatives
Et il t’arrive des choses idoines, merdiques
As-tu déjà pensé à ce qu’il adviendrait
Si tes pensées changeaient de couleurs ?
Au fait que de la même manière qu’elles peuvent être noires
Ce qu’elles sont peut-être aujourd’hui
Elles peuvent aussi être roses, rouges, vertes
Et t’offrir une autre vie ?
As-tu déjà pensé à cet état de fait
Que ce n’était pas une fatalité
Qu’il y avait une autre face
Un disque peut-être à changer ?
Qu’au même titre qu’elles peuvent être sombres
Ce qu’elles sont peut-être actuellement
Tes pensées peuvent être light ?
N’y penses pas, songes-y.
(12 avril 2019)
La compréhension
Est un océan
Sans nom.
(12 avril 2019)
Mécanique orage
Outrage agent
Abus de langage
À bout portant.
(12 avril 2019)
Vous êtes mon petit bois
La forêt vierge déjà et tous
Nous sommes le feu
Bûche à bûche.
(12 avril 2019)
J’ai un pote
Il est tellement grand
Que quand je lui claque la bise
J’ai l’impression de claquer un dunk
Ah bah d’ailleurs le voilà
Boom shaka laka
(11 avril 2019)
Crucifiée de soleil
Je ne suis qu’une groseille
Vermeille.
(11 avril 2019)
USA
URSS
UASSALL
(11 avril 2019)
Un cadre idyllique
Se met la pression
Sans qu’on lui dise.
(10 avril 2019)
La musique des gens du métro
Quand t’as une vie de merde c’est juste trop
Mais sinon c’est bon
Despacito.
(10 avril 2019)
Ça ne se fait pas de souhaiter le malheur des gens, mais ça les fait vivre plus longtemps, et je ne souhaite pas le malheur d’une personne, je souhaite le bonheur de tant d’autres. Y compris de cette personne. Caroline, quand est-ce que tu largues ton type pour te remettre à nous pondre des hits ? Nos bras prévalent. Et nos bravos. Ton histoire d’amour c’est nous, c’est toi, ton art, pas ton mari. Tu sais que je t’aime. Reviens !
Ton Sylvain.
(09 avril 2019)
République, ligne 11. 19h27 :
– L’agent de sécurité :
Veuillez laisser les gens descendre
– La foule :
Jamais !
(09 avril 2019)
– D’you know what I mean ?
– I’m mean love, and you ?
(09 avril 2019)
Marcher dans la neige
Mâcher un Raider
Furent des privilèges
Disponibles sur Terre.
(09 avril 2019)
Je ne baisse pas les bras
J ‘ o u v r e l e s y e u x
Embrasse mon âme
Tout ce que tu veux.
(09 avril 2019)
Hasard du calendrier
Espoir du cendre
Y est Phénix.
(08 avril 2019)
Écrire c’est s’autociter
Alors bon
Excitation.
(08 avril 2019)
– Dans quel liquide vos organes baignent-ils ?
– Moi m’sieur, je sais ! La Leffe !
(08 avril 2019)
J’ai eu l’honneur de pouvoir lire ce livre d’Éric Dubois avant sa sortie. C’est un récit de vie prenant et très personnel sur la schizophrénie, la dépression, la crise mystique, l’écriture et la résilience, quand on se sent différent et qu’on doit se reconstruire. Rassembler et transcender – si possible – ce qu’on a pas su assumer, entendre et aimer de soi. Il y a là une voix et un vécu qui fait que ça se lit d’une traite. Il y a même de très beaux passages. On le sent aussi dans ce récit, Eric Dubois est poète. Certains inserts poétiques m’ont d’ailleurs rappelé Le Journal de Nijinsky. D’autres moments Les Particules Élémentaires de Houellebecq. Ah la fin des 90’s. Remué. Fight Club. Matrix. Ok Computer. Sacré morceau. Sacre en morceaux que cette époque. N’étaient-elles pas quelque part spécialement schizo les années 90 ?
(08 avril 2019)
Tant qu’il y aura
Toujours quelque part
De la terre à labourer.
(08 avril 2019)
Les colombes du blanc de ses yeux
Rosée du matin au soir
M’offraient tout ce que je ne peux
M’offrir de moi à moire.
(07 avril 2019)
C’est une histoire
Qui défie l’entendement
Tel qu’on l’entend.
(07 avril 2019)
Histoire
De miel
De forêt.
(07 avril 2019)
En faisant ce clip j’ai appris qu’il existait des papillons nommés Sylvain. Qu’ils étaient de taille moyenne à grande avec le dessus des ailes noir ou brun sombre, orné de bandes blanches. Qu’il y avait des Grands Sylvain et des Petits Sylvain, des Sylvain azurés et des Sylvain des spirées (dit cénobite) et des Sylvain de la gesse. Et j’ai aussi découvert expérimenté le soin à distance. Fascinant. On en apprend des choses en faisant ce qu’on fait.
(07 avril 2019)
Jeu
Aller aux toilettes pour filles
Et en sortir en disant
« Surprise ! »
(06 avril 2019)
Les extra-
Terrestres c’est nous
Des êtres de pure solitude
Dans un monde sans animaux
Coupables de voyager dans l’espace
Tant ils se font chier comme des remords.
(06 avril 2019)
C’est fou ces images
On comprend rien et tout à la fois
Les extraterrestres sont là.
(06 avril 2019)
Parfois je suis tellement fatigué
Que j’ai envie de pleurer
Sourire à moitié.
(5 avril 2019)
Joie des lendemains d’avoir chanté
On dirait que tout le monde le sait
Parce que tout en toi le sait
Il y a cette nouvelle clarté.
Merci de nous avoir fait l’amitié d’être venu
Ou d’avoir juste été là par hasard
Ouvert à l’inconnu.
On a été plus qu’enchanté d’accueillir Silwane
Pour leur premier concert
Je sais pas vous mais moi je les trouve super.
(4 avril 2019)
O springtime
Ice-cream in the sky
It looks for me for me dab !
(4 avril 2019)
Tout passage piéton
Fait figure de marelle
Pour qui se sent Zébulon
Et comme lui l’âme zèbre !
(4 avril 2019)
It’s raining today
Chantons dans l’appli
Pas de pépin pomme d’Api.
(2 avril 2019)
Full moon
Contrepèterie
Secret des dieux.
(1er avril 2019)
Oxygène
Au Scrabble
76 points assurés.
(1er avril 2019)
La vérité
Ce verre à pieds
Au-dessus de tout soupçons.
(1er avril 2019)
Actarus cherche Goldorak
Pour transfert, auto-largue.
(1er avril 2019)
Dernière bronzette avant extinction
Le soleil dégouline en avril
Comme Lou Reed
Dans Berlin
Profitons.
(31 mars 2019)
Dis-moi
Comment tu vois ta vie
Comment tu vis ta voie
Ami.
C’est lactée, ta voie
Tu peux pas pas la voir.
(31 mars 2019)
Aujourd’hui, portant un enjoliveur
Les mains dans le cambouis
Plein de bonheur
J’ai croisé Place Clichy
Arnaud Fleurent-Didier tout speed
Et Alex Rossi comptant fleurette à un demi.
(30 mars 2019)
Tous les parents sont des parents adoptifs
Tu es une âme qui cherche à s’accomplir.
(30 mars 2019)
Aubade
Lèche
Elle.
(29 mars 2019)
Le point commun entre les films X et ceux de Dolan ?
Prépare tes Kleenex.
(29 mars 2019)
Il y a des soirs je suis tellement fatigué
Que j’ai même plus le force de me
Mais je m’en
(29 mars 2019)
– Bonsoir, une place pour « Ma vie… »
– Une place pour votre vie, ok !
(28 mars 2019)
Carré de pâquerettes sur fond vert
Constellations diurne de la feuille
Ne regarde que moi sans arrêt
Dans la nudité de mon cœur.
(28 mars 2019)
Oui, moi aussi j’ai interviewé Bertrand Belin. Désolé.
J’en suis pas fier. Il est partout. Comme une caution d’intelligence et de « t’as vu, en cela je suis un peu noble post rebelle et bourgeois ». On consomme cela.
L’égérie parisienne
D’un monde perdu
De l’histoire ancienne
D’un fantasme révolu.
J’en suis pas fier mais what else (dans l’attente de Wham) ? Et puis je l’ai embêté avec des histoires de Vanessa et de paradis.
Et l’est sympa. Même s’il croît à la mort et qu’il parle trop bien pour être « au net ».
Extraits.
(28 mars 2019)
Lucarne
C’est crypté ?
La chance incarnée ?
(28 mars 2019)
COSTARD KILLS
Le destin
Est un manteau
Qui se lève tôt
Une veste
Qu’on ne sent pas
Sur ses épaules
Ou trop bien.
(28 mars 2019)
Si tout le monde se vit
E n v i c t i m e
Le monde ne sera plus
Qu’un champ de ruines
(28 mars 2019)
Chaque jour est une performance
Que personne n’enregistre
Si ce n’est lui
Chaque jour est un festival
Une interview en off
…
(28 mars 2019)
O l’arc en ciel de l’eau
Dans un verre à pied
Éphémère papillon.
(28 mars 2019)
« Sacher-Masoch », le déplaire-ganger
(27 mars 2019)
Mens Nasa in corpore sano.
(26 mars 2019)
Le langage des oiseaux
Peut être niais
Oki
Mais comme la poésie
Comme elle
Il fait sortir les mots du zoo.
(26 mars 2019)
Le calembour
Frappe à ma porte
« Viens mon amour
Je ne suis qu’ad hoc ! »
(26 mars 2019)
Charles deux Gaulle
Aime George Sandwich
Comme un seul homme
Va sans dire.
(26 mars 2019)
Les touristes dans tel pays
Y marchent en vainqueurs
De la guerre économique.
(26 mars 2019)
On vit l’hiver comme une absence
Le printemps comme une renaissance
L’été comme une jouissance
Et l’automne comme un deuil
On ne devrait pas
Enfin je ne sais pas.
(25 mars 2019)
Elle avait la police au cul.
(25 mars 2019)
Le père spirituel de Bowie, Pulp et Divine Comedy vient de passer à autre chose. Ouvre-les yeux. Un ange passe.
(25 mars 2019)
Hey, les gilets jaunes, et tout un chacun
Est-ce une bonne idée de manifester le weekend
Et de ne rien faire durant la semaine ?
De reprendre sagement le travail, l’étable, l’abattoir ?
Ne vaudrait-il pas mieux
Comme me le disait une amie
Se mettre en grève façon bras de fer ?
Cet Etat c’est l’étau
Courage en tous cas.
(25 mars 2019)
Chaque jour se rappeler d’où l’on vient
C’est prendre le risque de rester au lit.
Courage, fuyons.
(25 mars 2019)
Rire & chansons
Crime et châtiment.
(24 mars 2019)
Si les Beatles furent
Plus célèbres que le Christ
Michael fut en + + fort que l’Eglise.
Triste, sire.
(24 mars 2019)
Le Messie
À eux
Se présenta
Et ils pensèrent
Mais non
C’est pas toi
Mea cool
Mea cool pas.
(24 mars 2019)
« Je suis pas truelle, juste violons »
« Je suis noir démon »
(24 mars 2019)
L’amour est sens issue.
(23 mars 2019)
Human
Il n’y a pas de rapport sexuel
Il n’y a que des rapports d’âme-soeurs
Frères d’âme.
(23 mars 2019)
« On est bien
au sol
aile »
Jenifer.
(22 mars 2019)
Porno hardcore
Refuge de la prédation
Où elle se débat
Où elle agonise
Guantanamo
De forces obscures
Rendues visibles
Présent, passé, futur
Pour quelques-uns encore
Pour quelques temps encore
Plus pour longtemps
Voitures, traders
Tout cela transformeur
Refuge de ce grabuge
Et d’une certaine tendresse
Bordel
(22 mars 2019)
On a tout essayé
Sauf rien
Et si on essayait
Bien ou bien ?
(Reufré balance ton refrain)
(21 mars 2019)
Voyez où on en est
Je vous ai marché sur le pied
Pour pouvoir vous parler
Veuillez m’excuser
(Ou pas.)
(21 mars 2019)
J’y pensais d’autant plus
Qu’il n’y avait rien dans ma vie
Qui ressembla à ça.
(21 mars 2019)
L’aurore remuait
Quelle aventure
Le coup de l’aube
Dans le prélude.
(21 mars 2019)
M’est avis que Macron
Contrairement aux macarons
Ne s’inscrira pas dans la durée.
(20 mars 2019)
Ah, la compagnie de son âme
Qu’elle est bonne celle-là…
(19 mars 2019)
Changement de fréquence vibratile
Les masques tombent
En nombre
Île.
(19 mars 2019)
Heureux cueille de poésie.
Women
On ne peut pas toutes les baiser
Mais on peut toutes les aimer
Amen.
(19 mars 2019)
Quelqu’un avec qui regarder les étoiles
Ne pas tomber
A qui envoyer des morceaux passionnés
Qui n’ai pas peur des élans d’un cœur
Qui a tout a gagné
Rien à garder
A qui faire des cadeaux
Parce que la vie n’est que ça
(18 mars 2019)
Synchronicity
Sometimes pull
A tear in your eyes
And then it’s paradise.
(18 mars 2019)
Quel est le comble du tiramisu ?
De passer crème.
(17 mars 2019)
La poésie m’habite
Dilemme.
(17 mars 2019)
Il est temps
Que le prolo
Accouche du fait du prince
Et que son mental haut
En vin de messe l’évince.
(16 mars 2019)
A l’infini
Pleurer le passé
Plutôt qu’élaborer le futur
Je pense que ça t’aurait fait chier…
(14 mars 2019)
Calista Flockhart
Vient de faire tilt en moi
Pur nom sans visage.
(13 mars 2019)
Tu n’es pas ta pensée
Tu n’es pas tes idées
Tu es bien plus que ça
Tu es toi et moi
Je l’ai pressenti et toi ?
Je nous effleure parfois.
(13 mars 2019)
Et ton boulot te tire de chez toi
Comme un malpropre
Tous les matins
Comme en 40
Parfois comme le sol
Tu voudrais pouvoir
Bétonner le vent
Quand il se fait
Trop cinglant
Opposant
Et qu’on ne peut pas choisir
Le sens de la marche
Qu’on s’obstine
Front
Contre front
Du monde au balcon
Combien, combien au combat ?
(13 mars 2019)
– C’est quoi ton style ?
– Loving you.
(13 mars 2019)
Arrête de chercher
L’amour au dehors
Dans ce monde
De fou
Tu creuses ta tombe
À chercher l’amour
Dehors tu creuses
Toujours
Ton tube
Tu tombes
(12 mars 2019)
All things must hard
Toutes choses me montent au nez.
(12 mars 2019)
J’ai le dos en compote
Je suis ? Je suis ?
Un gastéropote !
(12 mars 2019)
Je me vis
De plus en plus
Comme une fleur
D’énergie
Certains jours
Ça me fait peur
C’est l’avis
De tempête
Qui ne veut pas
Être là : vit
Le joie se fait
Jour
Et nuit
Marche sur l’eau
Des matins calmes.
(12 mars 2019)
L’inné amant.
(11 mars 2019)
Décrocher les étoiles
C’est juste toucher
Ton âme juste.
(10 mars 2019)
O mer
Grande déesse
Toi qui déglutit les rochers
Reçois de notre présence
L’offrande à tes côtés.
(9 mars 2019)
J’ai créé un terrain de jeu
Et tout le monde est venu jouer
A Dieu.
– Dieu.
(9 mars 2019)
Les praticiennes en énergie sont toutes formelles
J’ai dû merder dans des vies antérieures
J’ai un gros pieu dans le cœur
Mais je veux bien partager
Mon pieu – message
En MP xxxxx.
(9 mars 2019)
Quand tu voyages
Tu te comportes
Comme si tu étais
De passage
Tu es ainsi
Au plus près
De la vie.
(5 mars 2019)
Goldorak se tient
Répliqué en série
Dans les pylônes électriques
Qui surplombent l’A86.
(5 mars 2019)
Berce-toi d’alluvions tel le fleuve
La nuit l’étant fera son œuvre.
(5 mars 2019)
Le hasard
Est une Maserati
Aux pneus de velours.
(4 mars 2019)
Toi qui est belle comme une voiture rouge
Que fais tu ce soir ?
Wanna go for a ride ?
(4 mars 2019)
Help !
Je ne suis pas bricoleur
Et je suis en train de démonter un calendos seul tout !
(4 mars 2019)
On dirait que le vent a envie de crier
Sur tous les toits sa liberté
« Macron, ‘culé ! »
(4 mars 2019)
Rien ne nous sera épargné
Pour pouvoir évoluer
L’eau à la bouche
Agenouille-toi à la source.
(3 mars 2019)
Arrête de te raccrocher aux branches
Laisse-les pousser
Présence.
(3 mars 2019)
Pour les Artistes si tu ne crées pas
C’est comme si t’étais frigide
Fuck.
(2 mars 2019)
Le vrai développement personnel
Est non-développement.
Et non-personnel.
(2 mars 2019)
Il faut dire aux gens
Qu’on les aime
Qu’on rêve d’eux
Pas que dans le sommeil.
(1er mars 2019)
Se jeter à l’eau
Et frôler la naïade
C’est, bah oui, ballot
Paie ta bombe lacrymale.
(28 février 2019)
Quand on se fait faire une piqûre
Ce qui fait le plus mal
C’est pas la seringue
C’est le sparadrap arrache-poils.
(28 février 2019)
Pour moi ça faisait longtemps
Que Mark Hollis était des CD.
(28 février 2019)
Tu es une fleur
Je ne veux pas te cueillir
Je veux que tu restes une fleur
Ton parfum voilà la vie.
(27 février 2019)
A force de travailler
Le salaire de la peur
Les gens ne savent plus vivre
Et ça la Terre en meurt.
(27 février 2019)
Sec et démentiel
La volonté de puissance
Du côté des faibles.
(27 février 2019)
Such a charm.
(26 février 2019)
Nota bene
Je ne comprends pas tous ces RIP leur tristesse
C’est nous qui devrions rester en paix
Méditant sur l’Esprit de l’Eden
Pas eux a priori qui ont
Rejoint l’Éternel.
Ce n’est pas eux qui sont morts
C’est nous qui ne sommes
Pas assez vivants.
(26 février 2019)
Journée placée
Du rêve à la réalité
Sous le signe du pied.
(25 février 2019)
Dans mes rêves j’ai rencontré
Une nana vraiment faite pour moi
Elle était tout ce que j’ai toujours désiré
Sans jamais clairement le demander je crois
Animale éthérique
A tes risques sans périls
Elle captait tout comme il faut
On s’est rencontré au Truskel
Sur une histoire de pieds
Allongés par terre
Une histoire de voûtes plantaires
Attendant je ne sais quoi
Mon concert ?
J’avais mes pieds près de son dos
Et au lieu de s’en offusquer tout sourire
Elles les a pris dans ses mains sans rien dire
Dans mes rêves j’ai rencontré
Une nana vraiment faite pour moi
Elle était tout ce que j’ai toujours désiré
Sans jamais clairement l’exprimer : ma voix.
(25 février 2019)
Le mental en fait toujours un fromage
Tout un plat
Le mental is so french
Vieux croûton
Vieux croulant
Ferme ta boîte à camembert.
(23 février 2019)
Cherchez le glaçon.
(20 février 2019)
Fumer c’est faire quelque chose
ffffffffffff plutôt que rien
L’espèce n’est rien
L’individu étou
ffff crétin
Du côté des faibles
Avec ta volonté de puissance
Du côté des fables
Avec ta volonté de nuisance
(20 février 2019)
Je trouve qu’il y a une belle métaphore de la vie
Dans le fait de manger pendant qu’on fait à manger.
(20 février 2019)
Communication violente
Je t’aime – par les fenêtres
Communication non-violente
Tu m’inspires de belles énergies
Tu es – j’ai
Ma fenêtre.
(20 février 2019)
– C’est quoi ta position sur l’affaire Finkie vs les GJ ?
– La technique du retrait de grand-mère
– Ah ouais ? Moi c’est dans le cul direct !
#sterilitédelacrispationidentitairediviserpourmieuxrégnersuper
(19 février 2019)
Lagerfeld est mort, vite
Trouve avant Libé le titre
Qui va faire bon chic bon genre !
(19 février 2019)
Je veux du like
Is the new
Je veux qu’on baise
Sur ma tombe
Alive.
(19 février 2019)
Ne pas jeter le bébé
Avec l’eau du bain
Merci.
(17 février 2019)
C’est dingue comme les gens
Veulent une place assise
Ils seraient prêt à tant
Pour cette terre promise.
(16 février 2019)
Féministe comme je suis
Je refuse les pissotières
Je réclame le Saint-Siège.
(16 février 2019)
Feu ! Chatterton ?
Chat-bite.
(15 février 2019)
Il fait beau
Et tu marches à l’ombre
Pour y voir quelque chose
Sur ton smartphone
Avoue.
(15 février 2019)
Une Venus et ça repart.
(14 février 2019)
Pour Léon Blum
C’était la rose
Pour Thorez
Le marteau
Coubertin
Le sport
L’important
Entre le marteau
Et l’enclume le sang lui
Ne rentre pas dans le rang.
(13 février 2019)
La poésie s’arrime ou s’arrime pas
L’important c’est que ça tombe juste
Accroche-toi.
(13 février 2019)
Si tout le monde voulait bien se donner la main
On aurait beaucoup de likes les copains !
(12 février 2019)
On dit
Écoute ton cœur
On dîne
Écoute ton corps
(12 février 2019)
Tous dans une chambre à scier
Je t’entends crier
Quel arbre va tomber le premier ?
(12 février 2019)
Je pense à toi
A quoi je pense ?
Je ne te connais pas.
(10 février 2019)
Nous ne sommes qu’ombres
Et pourtant…
(9 février 2019)
C’est quand on est blessé
Et qu’on le sait
Qu’on joue le mieux
Regarde dans la vie
On est toujours blessé
On est toujours parfait
Sache-le.
(8 février 2019)
– Olala, j’ai l’impression de n’avoir fait que parler !
– Mais oui, et je me suis pas ennuyé !
C’est comme en amour
On peut pas être tout le temps
Tous les deux à bouger
Je t’ai écouté
Et c’était super
Une très belle soirée.
(8 février 2019)
– What is a ballet dancer, Charles ?
– It’s someone freaking dancing on a broomstick at night.
(7 février 2019)
Un ciel boueux de nuages
Me laisse présager un or âge.
(7 février 2019)
– Rendement : quantité produite par hectare.
– Madame, c’est qui Hectare ?
(7 février 2019)
Revenir du yoga
Et écouter Bruit Noir
C’est chaud
Cata
Strophe.
(5 février 2019)
Poster des photos de soi
Quelle chose étrange
Mais est-ce bien soi ?
Est-on son image
Qui plus est arrêtée ?
Pas sûr mais ces clichés de Patrice Rault
Papillons dans le filet
Sont une illusion dont je me berce
On va pas se flageller !
(5 février 2019)
Dans le métro
Y’a deux secondes
Une jeune fille
Avec un tote bag
Orné d’une banane
Pixelisée
Et de la mention We are
À côté d’un monsieur
Avec un tote bag
Floqué d’une Tour Eiffel
Fleurie
Et du slogan
Ensemble pour la Vie
La photo aurait été belle
(5 février 2019)
Devant les toilettes d’un bar
Je double une fille par mégarde
Alors s’entame une danse verbale
Entre gentlemen, Bat/Cat/Who/Man
Ça joue du masque come as they are
– Je ne mets bats jamais le premier soir.
– Okay, joli ; On peut peut-être se revoir ?
(4 février 2019)
Hey, c’est le bordel chez moi
La tempête de notre amour
Est passée par là.
(31 janvier 2019)
Dans les grandes villes
Smartphones et pression démographique
Engendrent une forme d’humanophobie galopante.
Il est grand temps de réagir
Likons-nous vivant.
(31 janvier 2019)
Personnage ease the message.
(30 janvier 2019)
Sous les pavés la Dalle !
(30 janvier 2019)
Moralité du week-end
J’aime bien les églises mais moins les cercueils
Merci de m’incinérer quand sera venue mon heure
J’ai pas envie de finir là-dessous
Au coin comme puni
De toute façon dans la boîte
J’y serai plus
De l’air
Merci.
(29 janvier 2019)
Fred dit : « Mère, curry ! »
(27 janvier 2019)
L’homme qui murmurait à l’oreille des vœux chauds.
(27 janvier 2019)
Heureux qui
Communiste…
(26 janvier 2019)
– C’est fascinant ce que fait le gouvernement !
– Oui, fascisant.
(23 janvier 2019)
Le corps est le bed and breakfast de l’âme.
Prends en soin pour mériter ses cinq étoiles.
(22 janvier 2019)
Engin vagin
Chagrin
Avalanche
Chute de silence.
(21 janvier 2019)
Le knowledge
C’est quand tu pèses
Et que ça t’allège.
(21 janvier 2019)
Elle a une voix qui va bien
Avec le givre ensoleillé du matin
Et lui sa tête c’est cadeau
La lune sur un plateau.
(21 janvier 2019)
Savant fou
Sauvé ouf.
(21 janvier 2019)
Il en a eu de la chance
La Création lui a offert son dimanche
La mienne me le sucre trop souvent.
(20 janvier 2019)
– Le mec il est en retard et il arrive comme une fleur !
– Ah parce qu’en plus du retard tu veux que j’arrive comme une merde ?
(18 janvier 2019)
Elle était bonne et belle
Comme une galette St Michel
Elle était belle et bonne
Comme le lac de Côme.
(17 janvier 2019)
GOD
Gomplément d’objet direct.
(17 janvier 2019)
Envie de lancer le hashtag
#Fierdefairepartiedupeuple
Morning gogo idée matinale
Do you know what I meaaan ?
(17 janvier 2019)
Twix Pin.
(16 janvier 2019)
Ce morceau devrait te plaire
Il a de la cuisse dit aile.
(16 janvier 2019)
Parfois aller au boulot
C’est déjà tout un boulot
Allez, à la revoyure, tchao !
(16 janvier 2019)
Toi et moi
On ne fait pas l’amour
On est l’amour
Arc en ciel.
(14 janvier 2019)
Perséphone
Perds ses fans
Ses pétales
En bataille.
(14 janvier 2019)
Une pie vient de trouver
Un bout de pain
Pie, pie, pie, hourra !
(12 janvier 2019)
Dans la graine
Déjà tout l’arbre
Esprit d’escalier
Téléphone arabe.
(12 janvier 2019)
Tout le monde souffre
Et se renvoie la balle
Partant d’là c’est fou
Tout ce qui se trame.
(12 janvier 2019)
Merci les gilets jaunes
Continuez à faire sortir
Le pus où il se loge.
(10 janvier 2019)
Facebook
Est la Fender des années 2000
Et je suis son Oscar Wilde
Thing.
(9 janvier 2019)
Est-ce que je vis de ma musique ?
Franchement si je ne l’avais pas
Je serais un homme mort.
(8 janvier 2019)
Qu’il est parfois dur
De danser dans le chaos-source…
(8 janvier 2019)
Transhumance
Pour montons
Au créneau
Go go !
(8 janvier 2019)
Dans le monde tel qu’il est
Marchand sans marcher
Se délivrer et un vrai délit
D’initié.
(7 janvier 2019)
Sois le changement que tu veux voir en ce monde
Sois la soif d’être pour plutôt que contre
Il n’y a pas plus belle révolution.
Agent Cooper-actif
(7 janvier 2019)
Spleen & Ikea
Spleen & O Kansas
O Canada, dust & wind.
(6 janvier 2019)
Retour
Alchimique
Au boulot.
(6 janvier 2019)
Résolution 2019 et de toujours
Continuer à faire de ma vie
Une déclaration d’amour.
(5 janvier 2019)
Il fait une belle nuit de givre
Au phare de la lune exquise
Comme tout est simple, parfait, bizarroïde
Miroir de la sensualité cosmique.
(26 décembre 2018)
Le moment velu
Chose promise chose drue
Dit le père Noël
Descendant de son renne.
(25 décembre 2018)
Quelqu’un
Pour regarder les étoiles
Les yeux dans les yeux
De jour comme de nuit.
(24 décembre 2018)
Et l’enfant roi tirant les ficelles
On lui fera bouffer ses selles.
(24 décembre 2018)
J’aime bien Noël in fine
C’est une contrainte
Qui permet donc de créer
Ce n’est pas sans une certaine forme d’adversité
Qui permet donc de voir où on en est
Et d’aimer
Ce qui est.
(24 décembre 2018)
Aujourd’hui
J’ai eu le temps de bénir l’utérus de chaque femme
Et de faire mes achats de Noël
C’était le 22 décembre la journée de l’orgasme.
(22 décembre 2018)
Combien de temps
Regarderas-tu
Les autres
Déboucher
Le champagne
À ta place !
(22 décembre 2018)
Je ne veux pas d’un amour sentiment
D’un amour rouge sang
Rise and fall
Pauvrissant
Merci but no
Mersea
Je veux un amour présent
Même absent
Qui n’est pas vouloir
Mais tout voir
Uniquement
Soleil levant
Océanique
Sentiment.
(22 décembre 2018)
En état d’hiver
Je plaid
Non coupable.
(21 décembre 2018)
Je n’aurais peut-être
Tout comptes faits
Que jeté des miettes aux oiseaux
Mais j’aurais nourri des oiseaux.
(21 décembre 2018)
Hey les 8 milliards d’êtres humains
Pour la transition écologique
Arrêtez de respirer siouplé.
(21 décembre 2018)
Derrière chaque homme qui pose une pèche
Il y a une femme qui garde la pêche !
Derrière chaque homme qui boude
Il y a une femme qui could !
Derrière chaque homme tranquille sur le trône
Il y a une femme qui crie : « Maldonne ! »
Derrière chaque homme qui fait caca
Il y a une femme aux wonder bras
Derrière chaque homme qui fait de la merde
Il y a une femme qui se démerde.
Derrière chaque homme qui chie
Il y a une femme relevant le défi.
(20 décembre 2018)
Un jour tu te feras écraser
En regardant un tomar de Lebron
Sur ton smartphone d’âne bâté.
(20 décembre 2018)
Le talent n’attend pas le nombre des années
Parce qu’on peut, quelque part, être et avoir été.
(20 décembre 2018)
L’Era quitte le navire
Elle veut retrouver le Christ.
(19 décembre 2018)
Ciel-humus où montent
Les glands de ce monde
En toute saison.
(18 décembre 2018)
L’idole des jeûnes
Les gens me disent à longueur de journée
« Ras-le-bol, on n’arrête pas d’en chier »
Je leurs dis : « Oui, vous mangez trop
Qu’est-ce que vous ne feriez pas pour le popot ? »
Commence par balayer dedans tes chiottes
Toi qui m’écoutes, toi qui boulottes
Arrête de te raccrocher aux branches
De ce que tu fais quand tu compenses
Vas au-devant de ta vie, restes pas ass…
… is là, tire la chasse, pars en chasse
Va au-devant du danger, pas du frigo
Arrête un peu de manger tu gâches ton fuego !
(17 décembre 2018)
– Je sais pas pourquoi, j’ai envie de me mettre Ok Computer
– Ouais, t’as envie de te mettre à pleurer quoi.
– Nan, même pas, je crois que j’ai juste envie de pure beauté et de lyrisme moderne comme on n’en fait plus. Tu sais, tout à l’heure à l’école j’ai entendu par mégarde un lycéen qui jouait « Bohemian Rhapsody » au piano, il était tout seul enfermé dans cette grande pièce d’habitude réservée aux conseils de classe, ce genre, et là il était là à jouer ça, bien senti, au plus près et…
– Arrête, arrête, tu m’as perdu gars.
(17 décembre 2018)
Je serai Président
Quand le peuple aura des dents !
Enseignant
Quand l’école ne sera plus abrutissante !
Parent
Quand un môme ne sera plus un manifestant !
(17 décembre 2018)
– Salut, j’enlève mes chaussures ?
– Oh oui, pour être tout à fait sincère tu peux même tout enlever. Je viens de passer trois heures à traquer le moindre mouton telle une brebis égarée, j’ai besoin du repos du guerrier.
(16 décembre 2018)
Tu veux voir la vie en rose ?
Laisse-moi laver ton linge
Babe !
(16 décembre 2018)
Petit papa Noël – radio Gaïa – Univers
Sache – si tu m’entends – que je veux bien
Recevoir pour le 24 décembre au soir basculant
Sycomore Sickamour de Pacôme Thiellement.
Et l’album posthume d’Alain aligot vertige
De l’amour Bashung, En amont
C’est autrement bon.
Le problème quand tu défonces
Le liège d’une bouteille de rouge
C’est de devoir l’achever aussi sec
Je suis seul, c’est un appel à l’aide.
(14 décembre 2018)
Aujourd’hui j’ai interviewé Bertrand Belin
Mais par souci poétique n’en dirai rien.
(14 décembre 2018)
Le mystère
De certains visages familiers
Qu’on jurerait avoir déjà croisé
De ces gens qui pour nous en somme
Ne sont plus des gens mais des personnes
Comme s’ils faisaient partie de notre télévision
Quel trouble quand ils disent : « Moi aussi j’ai l’impression… »
(13 décembre 2018)
Le problème de Bertrand Belin et de Saez (oui, je viens d’écouter leurs derniers albums respectifs, Persona et #humanité) c’est le même (oui, oui, si si, ils ont un problème) : leur voix fait redondance avec leur écriture. Belin écrit et chante de manière guindé-dandy (propre, propre, propre, pincettes, pincettes, pincettes). Et Saez écrit et chante comme un charretier en furie (sale, sale, sale, boue, boue, boue). Mais vous savez quoi ? Je les aime quand même ces deux albums-clichés extrapolés (et je rêve concrètement, quelque part, de les réconcilier).
(11 décembre 2018)
On ne voit toujours que le livre
Ce qui veut bien paraître
Du reste…
(10 décembre 2018)
Qui sème le vent
Récolte le Tong Po
Et j’ai toujours préféré
Les pelles au râteaux
Cols bleus roulés dans la farine
Cols blancs dans la cocaïne
Courroux sur la colline.
(7 décembre 2018)
Le vent toujours
Me renvoie au labour
Le ciel est matériel
Rattle & hum, well.
(7 décembre 2018)
Dessine-moi un mouton
Raconte-moi des salades
Tu disais il faut de tout pour faire un monde
Et je me sens seul sans les animaux, papa.
(7 décembre 2018)
Que disent deux poètes
Au moment de se quitter ?
À un de ces quatrain !
(6 décembre 2018)
Il épluchait son doigt
Comme une orange amère
En se disant : « Que diable
Que dieu aillent en enfer ! »
(7 décembre 2018)
What will be will be
Wheel of fortune
Wheel of my will
Let it be – zou !
(4 décembre 2018)
– Ça va ?
– Ouais, péter.
(3 décembre 2018)
Cette nuit j’ai rêvé que je discutais avec Biolay
Et que je lui disais tout ce que je pense
Des deux derniers albums qu’il a sorti
Apparemment personne le lui avait dit
Mais lui au fond de lui c’est comme s’il savait.
(3 décembre 2018)
Il épluchait son doigt
Comme une Clémentine
En se disant : « Wallah,
Que faire de tout ce désir ? »
(2 décembre 2018)
Ciel d’automne
Boueux, brumeux
Galette bretonne
Bol de cidre…
(2 décembre 2018)
– Papa, papa, ça veut dire quoi avaler des couleuvres ?
– (Bon, vous imaginez bien quelle fut ma réponse) Mange ta soupe fiston.
(1er décembre 2018)
Mon prochain album s’appellera Crépuscule du prépuce.
(1er décembre 2018)
C’est dur pour un poète
De ne pas être prosélyte
Alors qu’il voit l’humanitête
Toujours manquer sa cime.
(1er décembre 2018)
Mon cœur est ouvert
Ma porte aussi
Feel free.
(1er décembre 2018)
« Et quand on en a ras le bol
On jette tout sur le sol »
Yoga flemme
Sans amendes.
(30 novembre 2018)
Comme l’escargot ne voit pas l’homme, le collégien, lâché dans son milieu naturel, courant-piaillant sa comédie humaine, ne voit pas l’adulte, physiquement (bam !) ni le jeune en lui, l’âme d’enfant (plouf !). Que voit-il ?
(29 novembre 2018)
Dans la vie il y a ceux qui gardent leur part d’enfance
Ceux qui la perdent
Et ceux qui gardent – en plus – leur part de midinette
Les derniers ont une place particulière
Dans mon cœur
La première ?
(28 novembre 2018)
Parfois je jette l’éponge
Et puis j’en rachète une
Car qui pour faire la plonge
Et reluire les vieilles lunes ?
(26 novembre 2018)
La seule chose qui fait vraiment
Se manifester les gens
C’est le pouvoir d’achat donc bon
Soldons la révolution.
(26 novembre 2018)
Ah l’enfer de dire
Et le paradis de faire
À moins que ce ne soit l’inverse !
(24 novembre 2018)
Une femme rasée
C’est comme
Une forêt sans arbres
Cette phrase
Est issue du sommeil matinal
Je décline toute responsabilité
Elle élague tout débat.
(24 novembre 2018)
Les gens
Si tu regardes bien
C’est pas des gens
Mais des anges gardiens
Même les méchants
Les pas tigen
En tous cas
C’est trop facile
De ne sourire
Qu’aux chats et aux enfants
Souris en grand
Souris aux grands.
(23 novembre 2018)
C’est marrant
Comme le leadership
Nous dessine un mouton
Et le chat un feu de cheminée
Aux murs de nos prisons.
(22 novembre 2018)
Je n’écris jamais à quatre mains
En tous cas pas directement
Ni à deux d’ailleurs
Mais l’inspiration
C’est une autre paire de manches
Gros gang bang.
(22 novembre 2018)
– Papa, ça veut dire quoi sortir avec une fille ?
– Rien fiston, l’important c’est de rentrer.
(21 novembre 2018)
Les saisons
C’est comme les femmes
Chacune à son charme.
(20 novembre 2018)
– Hey Manu, tu descends ?
– Ouais, dans les sondages
Mais je reste en attendant
Dans ma belle tour d’ivoire.
(20 novembre 2018)
Amour
Sentiment d’immunité
Comment ai-je fait sans toi
Jusqu’à présent pour m’élever ?
J’en ai chié.
(19 novembre 2018)
La terre me bouleverse
Des fois
Pas toi ?
(11 novembre 2018)
La 3e GM explosera
Suite à un malentendu de textos
Ou n’explosera pas.
(11 novembre 2018)
– Dis, c’est qui cette nana à qui tu roulais des pelles l’autre soir ?
– C’est C********* et je roulais pas des pelles, je cultivais notre jardin.
Hypothétique
Éventuel
Secret
Etc.
(11 novembre 2018)
La spiritualité est un sucre fondu
Dans un café qu’on n’aurait pas bu
Juste contemplé en conscience absorbé
Envers et contre tout système de pensée.
– pour VBT
(11 novembre 2018)
Aujourd’hui j’ai longuement interviewé Valéria Bruni-Tedeschi et c’était un moment impeccable, délicieux, voilà.
J’ai toujours eu un faible pour cette femme-personne alors j’ai été faible-fort je crois.
Je sais, j’aurais dû prendre une photo, tout ça, mais non, j’ai tout gardé en moi, dans mon dicta.
Impatient de vous faire lire ça.
En attendant je passe mon week-end avec sa voix.
(10 novembre 2018)
J’ai envie d’une soirée au coin du feu
Tu veux bien être ma cheminée, dis ?
Y’a pas le feu, ô lack
Please fire walks with me !
(9 novembre 2018)
Cellule de crise
Sur le gâteau
Je viens de finir
Twin Peaks 3.0.
(8 novembre 2018)
« Somebody to love »
Can’t stop singing this song
It just plays in my head as they say
Over and over again
Like I’m a puppet
Master of the universe.
(8 novembre 2018)
Vaguement d’actualité
Loi de proximité
Hors le là vaille
Que vaille traverser.
(5 novembre 2018)
Tout cela est illusion
Mais tout cela tu le vois
Voyons.
(3 novembre 2018)
Twin speak
Lynch don’t
Finally watching
The third season.
(1 novembre 2018)
C’est pas sorcier
Je suis sorcière.
Ça c’est fée.
(27 octobre 2018)
Quand tu fais les bonnes rencontres
La surface de jeu s’étend considérablement
Et cela pour toi c’est le nouveau monde.
(27 octobre 2018)
Je n’ai jamais rien compris à l’engouement pour Marianne Faithfull, à part qu’elle fut un jour jeune, belle et petite amie de Keith Richards, ou de Mick Jagger ou les deux. Égérie du Swinging London quoi. Je résume salement, je sais. Mais ses chansons n’ont jamais compté pour moi. Ce n’est pas du tout ma génération. Mon univers. Mon et ma mytho. Pour moi ça sentira toujours trop, je ne sais pas, la propagande de l’époque, disons. Je le répète, c’est sans doute que je j’y suis totalement étranger. Que je n’y ai jamais mis les pieds. Ne serait-ce qu’un orteil. Déjà les Stones c’est limite si… Je suis mieux dans les héros de ma propre génération. Ma propre propagande à moi. C’est la plus belle. Voilà. Reste que cette nouvelle chanson en compagnie de Nick Cave – où je crois reconnaître son songwriting et l’ambiance des derniers Bad Seeds – est très belle (The Gispsy Faerie Queen).
(26 octobre 2018)
Les belles gosses wesh
Qui mangent des chips
Quelque part clair
Cela m’attriste.
(26 octobre 2018)
Le pays
C’est un cœur qui bat
Loin du P.I.B
Proche de toi et moi.
(26 octobre 2018)
Si le capitalisme est un ventre et qu’il recycle tout
Donnons-lui de bonnes choses à manger
Ou faisons-lui péter le bidou.
(24 octobre 2018)
Dans Paris
C’est devenu
Danton cul
Intramuros
Le nouveau
Tu l’as dans l’os
In Paris
The new
In your ass
Au cas où
T’aurais pas
Compris amigo
Just do it
Or leave it
(22 octobre 2018)
Tu veux aider un poète et un chouette gars à
Accomplir ce qu’il doit faire et être ici bah
Sache que je cherche un appart à louer voilà
À Paris ou proche banlieue 600 max tu vois ?
(21 octobre 2018)
Le divertissement n’a jamais été aussi fort
Et
Le divertissement n’a jamais été aussi mort.
(20 octobre 2018)
Le marketing digital ?
C’est l’art de mettre les oid
Où je pense, nan ?
(20 octobre 2018)
Ce qui est bien quand le temps te déguise en vieux
C’est qu’alors tu peux jouer au sage
Et même, sous tes oripeaux, à l’enfant si tu veux !
(19 octobre 2018)
Je ferai sauter tes petites pommes
De Terre avec de l’aïl
Aïl aïl
(17 octobre 2018)
Faire l’amour en pleine conscience c’est bien joli
Mais pourquoi pas en pleine péniscience aussi ?
(17 octobre 2018)
Merci de laisser un message
Je ne peux vous répondre
En réunion avec mySelF.
(17 octobre 2018)
La prochaine ruée vers l’or
Se fera vers l’intérieur
D’abord.
(17 octobre 2018)
Quel est le point commun entre les profs d’EPS et de SVT ?
Les sacs de spores n’ont pas de secrets pour eux !
(14 octobre 2018)
Les gens courent
Mais où donc ?
À la catastrophe
Bien sourds
Ils n’aime rien tant
Que magiques
Vite vite les lèvres
De l’apocalypse.
(14 octobre 2018)
Écrire
C’est retourner la réalité comme un gant
Et vous le jeter à la figure
Sciemment.
(12 octobre 2018)
Être dans l’instant présent
C’est être dans l’acceptation
Et être dans l’acceptation c’est se dire
La vie veut ce qu’il y a de mieux pour moi
Et je veux ce qu’il y a de mieux pour la vie.
(12 octobre 2018)
Stakhanovista baby
J’ai plus le goulag à vie
Bon : week-end mon ami.
(12 octobre 2018)
Ne pas vendre la peau de l’URSS avant de l’avoir tuée.
(12 octobre 2018)
Ses cendres
Il faut les disperser de son vivant
Et ne garder que le soleil
Levant.
(12 octobre 2018)
Dos remis
Face sol assis dos
Que j’aime la musique
De mon ostéo !
Il s’appelle
Pierre-Emmanuel Hammond
Je me fais un point d’orgue
De citer son nom
(11 octobre 2018)
Il fait si chaud dans mon jean
Je m’assoies
M a n s p r e a d i n g
(11 octobre 2018)
Je rêve d’un monde où les deux parties
Ne penseraient qu’à ça
Et passeraient à l’acte
Ah je vais me faire un petit porno tiens !
(11 octobre 2018)
Vieillir
C’est accepter de passer la balle
Et rester sur le banc.
(11 octobre 2018)
Ceux qui croient en leurs rêves
En ressentent la caresse, l’épiderme
Et habitent peau éthiquement le monde.
(11 octobre 2018)
On ne discute pas avec les Extrêmes
Surtout lorsqu’on a la bouche pleine.
(10 octobre 2018)
Cette espèce
A-t-elle livré tous ses secrets
Été au bout de ses promesses ?
Non, elle a encore dieu en elle.
(10 octobre 2018)
En été tu fais l’amour au ventilo
A l’automne au Labello
C’est ballot.
(9 octobre 2018)
À Paris, depuis quelques temps
Quelque part, bien que flottant
Mauve essor, violet traitement
Je distingue les collabos des résistants.
(9 octobre 2018)
Parfois tu crois qu’il t’arrive un coup dur
T’as perdu un truc
T’avais tes habitudes
Tu sens comme une chute
Un sentiment d’absurde
Regardes-y de plus près
C’est peut-être juste une bouture
On t’a envoyé paître de l’autre côté du mur.
(5 octobre 2018)
L’abondance a bon dos
Change les règles du jeu
Vas-y.
(5 octobre 2018)
À l’avenir
Tout le monde sera poète
Aucun ne sera maudit
Personne ne dira mot
Tout le monde sera compris
A l’avenir
Totale écologie
Toto tautologie
(5 octobre 2018)
Qu’importe le flocon pourvu que l’Everest
Prêchons le faux pour avoir l’ivresse
L’info est un moment de levrette.
(5 octobre 2018)
Ceux qui croient en leur rêve
En ressentent la caresse
L’épiderme.
(5 octobre 2018)
– Bonjour
– Bonjour
– Votre beauté me parle tellement, je me devais de vous répondre.
– Ah euh…
– Hi oh…
– Hue alors !
(4 octobre 2018)
Les gens qui ne veulent pas travailler sur eux
Je trouve toujours cela suspicieux
On devrait chômer et s’occuper de ça
Comme une nouvelle dictature du prolétariat !
(4 octobre 2018)
Facebook post
Is the new
Line of coke.
(4 octobre 2018)
Propagande de velours
De la couette le retour.
(3 octobre 2018)
J’accepte de demander de l’aide
Au logement
Amen
Et après ça, pour mon disque
D’aller m’adresser
À la Sacem
Casa nostra
Quasimodo
Grattons l’coup de pouce
Qu’on a dans le dos !
(3 octobre 2018)
Comme beaucoup de choses dans la vie, les personnes « en situation de handicap » comme on dit, notamment les autistes, sont des terrestres extra destinés à nous ouvrir les yeux.
Sur quoi ? Ah ! À toi de voir.
(3 octobre 2018)
Le problème dans un aéroport
Quand tu t’apprêtes à prendre ton vol
C’est que t’es coupable jusqu’à preuve du contraire
Ambiance capote d’avant rapport
En bien moins moins moins fun.
(2 octobre 2018)
Tu veux une power ballad blockbusterisante qui te laisse pas le choix comme seule l’industrie US sait le faire ? Le machin-machine où deux individus se rock-contre comme des tours qui s’effondrent et s’affrontent, écrasant tout sur leur passage ? Bah voilà. Le truc tient bon. Ecoute « Shallow » de Bradley Cooper avec Lady Gaga.
(2 octobre 2018)
Il lisait en Joy
Comme en un livre ouvert
Grâce à son jean-toy
De la marque Diesel
Au niveau des g’noux
Lézardé d’éclairs
Il ouvrait des gouffres
D’usines pétrolières
Melody Nelson
De l’ère post nucléaire
Sans vieux schnock qui l’assomme
Des raisons de sa colère
On eût dit…
(2 octobre 2018)
Le smartphone est un frigo toujours plein
Qui assassine/saucissonne l’être humain.
(2 octobre 2018)
« Et toi qui n’est plus là
C’est comme si tu étais
Plus immortel que moi
Mais je te suis de près »
Cette chanson écrite et composée par Dominique A pour Bashung et que le second, défunt, sort enfin après que le premier, vivant, l’ait sorti et chantée à sa manière (en avril 2009 sur son album La Musique vu que Bashung ne l’avait pas gardée pour son dernier album, Bleu pétrole, en mars 2008) peut être finalement (ou aussi) vue, lue et entendue (étendue) comme un message de Dominique A, son inconscient, son âme, à celle de Bashung. Oui, non, ce n’est pas exclu.
(2 octobre 2018)
A Paris
Suis comme un chien dans un jeu de quilles
Et ça vaut tous les poissons dans l’eau
Dit-il
Ragaillardi d’un week-end sans textos
Parmi dame nature animaux.
(1er octobre 2018)
Toi et moi
On a décidé de s’implanter
Passe, passe l’être
En ayant l’été
Passe, passe l’être
En avant l’été !
(28 septembre 2018)
Les fumeurs passés à la cigarette électronique sont démasqués
On voit bien que ce sont des mauviettes en mal de tétée.
(28 septembre 2018)
Le dernier Dominique A s’appelle La Fragilité. Je l’aime beaucoup. L’album et le morceau qui lui donne son titre. Le morceau est notable pour plusieurs raisons. C’est lui qui clôture l’album et, du disque, c’est le plus long. Comme si son auteur s’était autorisé à développer là quelque chose qui lui avait semblé vraiment important. Quelque chose qui, sans être totalement épique, ne pouvait pas se dire en 2 secondes 12 ni 3’30 ». C’est un propos dur à résumer, là comme ça, quelque chose de ténu et profond, insaisissable et essentiel comme les thèmes atmosphériques et contingents qu’il arrive à « condenser » dans ses chansons. Et qui font passer Miossec pour un bas du front (Sorry). Un propos qui me rappelle ce qu’il avait dit un jour dans une interview, et qui m’avait marqué. Que le luxe c’était de pouvoir disposer de son temps. Que c’était ça en somme la plus grande fortune d’un artiste et d’un homme. Il parle donc de ça dans « La Fragilité ». Il a attendu d’avoir 50 piges pour pouvoir chanter ça. Il y consacre 5’52 ». Il se trouve (et ça m’a frappé, l’angle est à peine différent) que c’est précisément le thème de mon dernier morceau « Six O’Clock ». Ecrit vers 22 ans. Et où je dis tout en, allez, moins de trois minutes, zou ! « La Fragilité » sera écoutable le 8 octobre. « Six O’Clock » l’est d’ores et déjà là.
(27 septembre 2018)
À Paris si tu ne sais pas sur quel pied danser
Dans les couloirs du métro tu te fais tancer.
(26 septembre 2018)
Déploie tes ailes
Porte tes fruits
Point de salut
Pour les plaintifs.
(26 septembre 2018)
Ma tristesse a un jour infecté ma mâchoire
Les dents opèrent parfois la traversée
Du miroir…
(24 septembre 2018)
Dans ce monde de maya
Échanger les maillots
N’est pas baisser les bras
Mais ouvrir les égos.
(24 septembre 2018)
La France est un pays d’athées
Vivement
Qu’on ait le choix dans sa date
Pas de « Ah ça ira, ça ira, ça ira »
Sans religare
Ni sens du sacré, camarade
(23 septembre 2018)
Un jour Nick Kent m’a dit que les paroles de Thom Yorke ne voulaient rien dire, que c’était juste de la fucking poetry, vocale, imagée. Et il aime Radiohead. Donc bon, les gens qui reprochent à Chris(tine and the Queens) son hermétisme textuel c’est qu’ils ont certaines voies obstruées. Ou que c’est pas pour eux, point. C’est comme les gens qui disent ne rien comprendre aux films de David Lynch. Il faut accepter d’être largué, dans la vie (#LaPoésieSertÀÇa)
(23 septembre 2018)
À chaque fois que j’entends un journaliste
Parler de « Macronisme », quoiqu’il en dise
J’ai envie de crier « Suce-boules, social-traitre ! »
Ça me hérisse le poil. #ElémentsDeLangageBête.
(23 septembre 2018)
Ma chair est tendre
Dit la nuit
Entre mes jambes
Je t’en prie.
(22 septembre 2018)
Vivre avec l’inspiration
Fait couler beaucoup d’encre
Pardon de 1 et de 0.
(22 septembre 2018)
A chaque fois que j’entends quelqu’un dire « Je suis artiste »
J’ai envie de lui dire « Allonge-toi, tu veux qu’on en parle ? »
(22 septembre 2018)
Qu’est-ce qui se passe
Dans l’espace ?
L’amour, wash !
(22 septembre 2018)
Club de golf
Dans les feuilles mortes
Marrons au vent.
(21 septembre 2018)
Quel est le comble du paradoxe franglais ?
Être cool à peu de frais.
(21 septembre 2018)
C’est triste
Les gens ne s’écrivent déjà
Presque plus de mails
Tu verras un jour on dira
(20 septembre 2018)
Grande beauté
La plus belle femme du monde
Regarde la chanter.
(19 septembre 2018)
À l’aut’ riche je préfère l’aut’ ruche
Aux Campaniles, les campanules !
(19 septembre 2018)
Je suis réalisateur, je réalise mes rêves.
C’est cela qui me chante et c’est là qu’est la sève.
(19 septembre 2018)
Quel est le comble du prof de techno ?
De mettre une disquette à ses élèves.
(18 septembre 2018)
A chaque jour suffit sa paye
(ta tronche de – cheese – cake)
(18 septembre 2018)
– Allô, docteur ?
Je viens d’avaler un pépin
Vais-je voir un pommier
Sortir de mes intestins ?!
– Ne buvez rien, j’arrive.
(17 septembre 2018)
Le son du Twix sous la dent
Des pas dans la neige
La compactant.
(17 septembre 2018)
Je suis là pour faire papier pain
Toute bonne chose a une faim.
(13 septembre 2018)
Ce matin
J’envie toutes les femmes voilées devant moi
J’l’avais pas prévu la petite ondée que v’là.
(13 septembre 2018)
La bombe se couche
Nostalgie d’un autre âge
Comme chaque jour
Tourne, brûle une page
(12 septembre 2018)
Pouvoir dormir sur nos deux oreilles
Nous éviterait de nous faire emmerder
Par les bébêtes qui font bzzzzzzzzzzzzz…
(12 septembre 2018)
Conflit de connards
Guerres de tranchées
Campagnes, ruines, art
Gâchis Parmentier purée.
(12 septembre 2018)
Parfois rien que de dormir
J’ai l’impression de partir
En matelassothérapie.
(12 septembre 2018)
L’été indien
Vaut mieux que dieu
Tu l’auras.
(10 septembre 2018)
Devient-on fatalement zinzin
Quand on a des enfants
Comme on devient con, sanguin
Lorsqu’on prend le volant ?
(10 septembre 2018)
Space invaders
Et coquillettes planétaires
Marchand de sable
Et têtards de l’univers…
(10 septembre 2018)
Marcher pour le climat ?
Il fait trop beau, ça va pas !
Qui va faire la vaisselle
Et passer l’éponge ?
Descendre les poubelles
Couper mes ongles ?
Passer la tondeuse
Sur mon visage embourbé ?
Arroser les fleurs
Que je n’ai pas achetées ?
Rassembler mes esprits ?
Mettre de l’ordre dans mes idées ?
Voir peut-être même si
Un poème voudrait pas émerger ?
Et qui pour aller laver le linge
Remplir le frigo ?
Promener le chien ?
J’te jure, un truc de parigots
Que cette marche pour le climat !
Il fait trop beau, ça va pas !
(9 septembre 2018)
Cherche new prof de yoga
Mon ex- s’est fait lama.
(8 septembre 2018)
À Paris
Ce n’est plus le temps des cerises
Depuis longtemps
C’est le temps des prunes
Quelque soit le temps
Cheers.
(8 septembre 2018)
Quel est le légume préféré des lanceurs de javelot ?
(8 septembre 2018)
Pelotons d’executive women
Elles n’ont plus le temps
De prendre soin d’elles-mêmes.
(8 septembre 2018)
Superflu
Et Superfétatoire
Se tirent la bourre : qui gagne ?
(7 septembre 2018)
Je ne sais pas comment font les autres pour répéter
Moi je n’arrête pas de créer.
Enfin ça, ça
Pourquoi et
Comment aller à l’Olympia
Quand tu es en permanence sur le trône quoi ?
(7 septembre 2018)
Je t’aime
Les gens
Parler
Feu naître.
(4 septembre 2018)
Clope
Des gens préfèrent soigner leur image
Que leurs organes
Pas glop.
(4 septembre 2018)
Je viens de voir un avion dans le ciel
Au-dessus de Pontoise
Immobile
Un requin
Attendant je ne sais quoi
Bleu sur fond bleu
Ton sur ton
Un fantôme d’avion.
(1er septembre 2018)
– Qu’est-ce tu fais de beau ?
– Tu demandes ça a un poète ?
(1er septembre 2018)
DJ Salinger
Il passerait quoi
Comme disques ?
(31 août 2018)
Allumer la radio
Pour avoir des nouvelles de la guerre
Ou l’éteindre de plus belle.
(31 août 2018)
Cirer ses grolles
En écoutant Les Vestiges du chaos
Ça a de la gueule.
(31 août 2018)
Viens
Brocardons
Caduque
De la tristesse
Le culte
Brocardons
Le culte
D’une humanité
Vaincue.
(31 août 2018)
L’amour
C’est être compris
Quelque part.
(31 août 2018)
(Ascenseur du Rectorat de Paris, 5 minutes ago)
– Bonjour
– Bonjour
– Vous montez ?
– Non, je descends.
– Hé bien vous allez monter avec moi.
– Vous venez de prononcer la phrase du jour là !
(30 août 2018)
Les faux cils et le smartphone.
(30 août 2018)
Last night we were
Chasseurs-cueilleurs
De stormy weather.
(29 août 2018)
La vie est un jeu de piste qui aime qu’on le reconnaisse comme tel.
(28 août 2018)
Se décentrer ? J’ai envie de lui dire : « Stop Dom’
Il n’y a pas que le monde dans la vie. »
Oui, il n’y a pas que le monde
King Dom : poésie.
(27 août 2018)
ENLARGE YOUR PUBLIC.
(25 août 2018)
– J’en étais sûre : t’es pas sortable !
– T’as raison : on va chez toi ou chez moi ?
(25 août 2018)
Ma boîte mail recommence à se remplir
Mes contacts recommente ce que je viens de dire.
Vois moi-même je frétille
A bientôt, hip, hip, hip !
(23 août 2018)
Rien ne s’est passé comme prévu
Tout s’est passé comme con venu
Burn août burn
(23 août 2018)
Dieu ?
Faudrait lotodétruire
100% des perdants ont tenté leur chance.
(18 août 2018)
J’irai cracher sur vos tongs.
(10 août 2018)
L’univers sel et poivre.
Bon appétit
C’est pas des salades.
(3 août 2018)
Et une bonne main occulte
Que le cœur des hommes exulte
(3 août 2018)
L’été c’est
Vacances j’oublie tout
J’encule à sec Facebook
(Faux)
((Bisoux))
(((1 août 2018)))
L’été c’est
Le retour du refoulé
Que sont les nazis devenus
Et les juifs et la sexualité mes amis.
(1 août 2018)
Je regardais Taylor et d’un coup
Une grande vague écrasait tout.
(31 juillet 2018)
La vie est parfois un long escalator
Où l’on peut checker tranquille son téléphone.
(30 juillet 2018)
L’été
Cette saison des menus travaux
Qui te cassent l’écoute.
(30 juillet 2018)
Noix de cajou au réveil y’a rien de tel
Pour se rappeler de l’apéro de la veille.
(29 juillet 2018)
Avant je croyais être moi
Maintenant c’est plus complexe
Et simple que ça.
(29 juillet 2018)
Lâchez prise
Femelles
J’arrive
Enfin
Je me réveille.
(29 juillet 2018)
There is a light
That never goes out
Mais toi tu sors ce soir ?
(29 juillet 2018)
L’affaire Benalla
C’est qu’il est plus gras du corps
Que garde du corps c’est ça ?
(28 juillet 2018)
L’été c’est se maquer avec un livre
Contre un arbre
Regarder les champs de blé ivres
Qui divaguent.
(27 juillet 2018)
J’entrais dans un cimetière de la taille d’une chambre. J’y avais vu briller depuis le salon quelques tombes rosâtres à la lueur des persiennes. Le soleil triomphait. Les angles des pierres luisaient avec une certaine indécence, hypnotique, telles des fleurs parfumées et j’avais pénétré là avec l’idée quelque peu normale et saugrenue d’immortaliser ça. Armé de mon smartphone, je foulais donc de mes chaussures l’espace austèrement doux de la chambre, cette chambre cimetière où des stèles tenaient lieu de matelas. L’instant d’après – masques de Myazaki – des esprits se vengeaient dans le salon.
(27 juillet 2018)
Sortie de métro. Porte de Clichy. Elle, très belle, jeune, brune, grands yeux pétulants et boucles en cascades. D’origine marocaine, peut-être. Quelque chose comme ça. D’une beauté de noisette et d’amandes entières. Incommensurable. Elle lit L’Amour de Marguerite Duras. Je me hasarde.
– Il est beau ce livre.
– Ah oui ? Je viens juste de le commencer.
– Je l’ai lu il n’y a pas longtemps. La même édition que vous.
– Ah oui, elle est belle. Même le livre est beau, en lui-même. Et vous, vous lisiez quoi ?
– Bouddha. Bonne soirée !
– Au revoir !
Elle a eu la meilleure part de ma personne : personne.
(22 juillet 2018)
– Tu ne veux pas l’amour, tu veux une expérience d’amour
– Oui, avec du poil autour (en vous remerciant, Venus in furs)
(22 juillet 2018)
La politique c’est comme le tri des déchets
On te fait croire que tu peux choisir, avoir un impact
Et puis en fait, derrière, on reverse tout dans le même bac
D’où l’intérêt de limiter soi-même
Sa consommation de déchets
Si tu vois c’que je veux dire.
(22 juillet 2018)
Le rock à venir ne sera ni chrétien ni satanique ou ne sera pas !
(22 juillet 2018)
Tout est parfait
Dans le plan divin
Même quand quelqu’un
Tire la nappe soudain.
(21 juillet 2018)
Et c’est parti mon kiki
Pour la poésie en culotte courte
Telle qu’elle se pratique sur Facebook
Un poète sachant péter
Vivra longtemps
En société.
(20 juillet 2018)
Rebel without a cause
Niggers with attitude
Quand est-ce qu’on s’en cause
Du lieu, de la formule ?
Qu’on fait tomber les poses
Bonheur qu’aucun n’élude
Cosmos d’une seule osmose
Il faut que l’esprit exulte
We all can be heroes
Tulipe d’une multitude
Alors magiciens d’ose
Tirons ce qu’on doit du culte !
(20 juillet 2018)
Je ne veux plus être
Cet homme que je ne suis pas
Mais juste la lumière
Qui fait danser mes pas
(20 juillet 2018)
On est tous
Au final.
#HowWonderfulLifeIsWhenYouReInTheWorld
(20 juillet 2018)
L’amour
Ce syncrétisme
Entre l’homme et la femme.
(20 juillet 2018)
Ce matin je me suis levé
De bonne heure et d’amour
J’ai été réveillé par L’.
#MorningGloryMyLove
(20 juillet 2018)
Prépare-toi à rencontrer
Ton dieu, ton dû
L’amour la protège de toute souillure
Prépare-toi à rencontrer
Ton dieu, et nu
Tomber amoureusement éperdu
(20 juillet 2018)
She walks with the light
Of her hair shinning bright
Like the flame of my heart.
(20 juillet 2018)
– Chaque selfie qui se fait se fait avec le Christ
– Amen.
#tafraise
#magueule
#tagadachabada
(20 juillet 2018)
– Tu serais pas un asperger qui s’ignore
Un brin autiste synesthésique sur les bords ?
– C’est mon côté vagin, je balance mon porc.
(20 juillet 2018)
Les gens qui lisent
Des livres de développement personnel
Avec des écouteurs dans les oreilles.
(19 juillet 2018)
– Il faut construire du dur
Pour faire tomber les murs.
– Euh t’es sûr ?
(19 juillet 2018)
I dreamt I had a baby
Growing magically
Upon my belly.
(19 juillet 2018)
Si tout homme
Est un symptôme
Et tout symptôme
Un saint homme
Il n’y a pas de lézards
Queue des chemins qui serpentent
Leur poussière d’étoile
Soufflée depuis la nuit des temps
(18 juillet 2018)
Parfois j’aime tellement mon lit
Que j’ai l’impression d’un délit
Entre lui & moi
Vaincre
La dualité
Enracinée
Commune
Insulte
Qui a
Germé
La dualité
Commune
Aimant
Admise
Commune
Fougère
Une sick
Actrice
(18 juillet 2018)
Je réfléchis à voix haute
En chair et en os ///////////
Embarque parfois d’autres
Dans mon beau carrosse
((((((sorry d’avance))))))
(18 juillet 2018)
Apparemment
C’est pas donné à tout le monde
D’élever le niveau de je.
(17 juillet 2018)
Le moi est un château Descartes
Je suis donc je Croate.
(16 juillet 2018)
« Be here now »
Disent les abeilles
Comme deZz étoiles
Éperdues en plein ciel.
(14 juillet 2018)
L’été
Tuba des records d’apnée dans le métro
Rentre faire l’amour au ventilo.
(12 juillet 2018)
Le poète
Est un indien
L’oreille coupée
Sur la voie ferrée.
(12 juillet 2018)
Le monde allant vers
L’espace tend à se perdre.
(12 juillet 2018)
Elle était menue à volonté
Petite puce jamais rassasiée.
(12 juillet 2018)
Qui t’enlève l’épine du pied
Veut parfois te la mettre dans le cul.
(12 juillet 2018)
Oh, ça vient de me revenir. Cette nuit j’ai fantasmé l’existence d’un morceau de Christophe. J’entendais le truc chez quelqu’un. Ça m’évoquait vaguement quelque chose mais je ne savais pas qui c’était. C’était assez parlé, en français, d’une modernité folle. Un peu rétro-futuriste. Alors j’ai cherché la pochette des yeux et j’ai vu que c’était celle des Mots Bleus.
Sauf que c’était de moi
Enfin de l’autre sans moi
Aucun souvenir de l’air
Comme des paroles
Dommage quoi
Que lâcher
Pise
(11 juillet 2018)
L’été c’est
Avaler ou pas
Ce gros truc salé
Et flasque.
(11 juillet 2018)
La terre s’ouvre
Sang et eau
La terre souffre
Cendre, raison
Ses beaux rayons
Que faire de cette passion ?
(10 juillet 2018)
Exploring life & feelings
Exploring life & feelings
Exploring life’s true feeling
(10 juillet 2018)
L’été c’est
Avoir la tête sous l’eau
Dans les étoiles
Carré bleu sur fond bleu
Taboulé rasade.
(9 juillet 2018)
Le soleil donne
Goudron chaud
Tarte aux pommes
Leonardo.
(6 juillet 2018)
Ne crois pas tout ce qu’on te dit
Les voies du seigneur sont pénétrables
Qu’elles ne le soient pas
C’est un vilain mensonge
Qu’on tend à te faire croire
Pour t’affaiblir
Au fond de toi tu sais
Même si le mot seigneur ne te parle pas
Comme moi il ne me parle pas
Que ces voies-là derrière l’image
Existent, sont pénétrables
Lèves-toi
La vie
C’est
Tout à fait ce que tu crois.
(6 juillet 2018)
Il n’y a rien à attendre
Tout à vivre
(6 juillet 2018)
Parfois ici-bas
Les âmes convolent
Comme si on était déjà
Dans de beaux draps.
#PicNicTime
(6 juillet 2018)
L’argent c’est comme les gens
Une forme d’abondance
Qui peut se retourner contre toi.
(6 juillet 2018)
Tout à l’heure
J’ai reçu un texto
Et ça m’a fait l’effet
D’une pièce dans Mario.
(6 juillet 2018)
Le pouvoir d’une bonne chanson, en français, c’est affolant de dextérité. Ça fait tourner le monde et le monde en est tout retourné. Renversé, transfiguré. Swing soul sister droit au cœur et reflux de larme à l’œil terre d’accueil. La Ringer dans toute sa splendeur.
– Pardon
– Y’a pas de pardon parce que y’a pas de faute
(6 juillet 2018)
C’est déjà si dur parfois
D’être à un endroit à la fois.
(5 juillet 2018)
Parfois je me disperse physiquement
Comme si je n’étais plus déjà qu’atomes dans le vent
Tellement de choses me touchent
Que c’est comme une chute, un souffle
En naissant tu es sortilège
À présent tu pèses.
(5 juillet 2018)
La femme
Est toujours un spectacle
Un tacle spé
Qu’aucun arbitre ne siffle.
(5 juillet 2018)
L’âme
Ce qui émane d’une personne
Cet oiseau sans image
Et qu’elle est à elle-même
Comme aux autres quand on songe
D’or.
(5 juillet 2018)
Je ne tolère pour patron
Que mon inspiration
Et encore !
(4 juillet 2018)
Ambiance toilettes dans le métro
On ignore son voisin
Comme si on était sur le trône.
(4 juillet 2018)
L’été c’est
Arborer un look de plagiste sans âge.
(4 juillet 2018)
Pouvoir de la caméra
Viens voir papa.
(4 juillet 2018)
Tu sors d’un soin avec Diane, masseuse-naturopathe et après la séance, un conseil :
« Ce soir bois beaucoup, de l’eau, mange léger et couche-toi tôt. »
Bref, vis ta vie comme si tu sortais de chez Diane.
(3 juillet 2018)
Acheter 10 glaces
Et les distribuer dans le métro
Où que tu passes.
(3 juillet 2018)
L’été c’est
Mettre des bouteilles au frais
Comme un vampire du sang.
(3 juillet 2018)
Dans le métro
Tous envahis-sueurs
Collection été-se-meurt.
(3 juillet 2018)
L’été c’est
Se sentir si désirable
Parce qu’on s’est mis de la crème solaire
Qu’on s’en boufferait le bras.
(3 juillet 2018)
Quand t’es dans le dessert depuis trop longtemps
T’en perds tous tes repères à ton corps défendant…
(3 juillet 2018)
Paris brûle-t-il ?
Oui, la rétine.
#HâléesLesFilles
(2 juillet 2018)
Quand soudain
Il n’y a plus de terrain
Il n’y a plus que tes reins.
(2 juillet 2018)
L’été c’est
Marcher fakir
Sur des graviers
Qui nous rappellent
Des souvenirs, souvenirs.
(1 juillet 2018)
Comme on fait son lit
On se couche
En été plus besoin de le faire
On se couche pas.
(30 juin 2018)
L’été c’est
Avoir l’impression d’être plus musclé
Parce qu’on a les biceps qu’ont bronzé
Et la maison semble toujours plus grande
Quand s’y plonge, toute d’orange
Cette couleur irréelle que feel les paupières
Ce fleuve doré qu’on ne voit que les yeux fermés.
(29 juin 2018)
Marguerite Duras
L’Immarcescible
Amor Trouville.
(28 juin 2018)
Prépare toi à affronter
Le retour du refoulé
De la chaussure à ton pied
Qui va te botter le cul.
(27 juin 2018)
Une belle fille
À la cambrousse
Je donne cher
De sa peau.
(26 juin 2018)
Le poète
Place le curseur
Entre l’humanité, l’univers
Et tire.
(26 juin 2018)
On regarde un papillon
Sortir de sa chrysalide
Mais où est la chenille ?
Dit-elle. Que répondre ?
Envolée ? Ce phénix ?
On reste cocon
Lui s’extirpe.
(26 juin 2018)
Cette nuit j’ai rêvé de Taylor. Taylor Swift. J’étais dans un chez moi qui ne ressemblait pas à chez moi – c’était beaucoup plus grand, il y avait un vrai salon avec un vrai canapé – et elle rentrait de son jogging toute transpirante et en legging – noir le legging, turquoise le sweat – et on s’embrassait sur le canapé. Elle sur moi, face caméra. Elle était toute en sueur, mais on s’en foutait, c’était elle, c’était l’amour. Et puis elle me montrait qu’elle m’avait ramené un vinyle. C’était son album, 1989. Elle me disait qu’elle l’avait trouvé à 30 euros je ne sais plus où. Je lui disais que c’était un peu cher, qu’elle l’aurait trouvé pour bien 10 de moins dans telle autre boutique mais bref j’étais content et on se retrouvait devant ma platine, elle calant le disque consciencieusement, mouvement du bras et du diamant. Et alors que la musique commençait à sortir, filer, je me mettais à faire quelques scratchs facétieux sur l’objet. Et elle n’en n’était pas du tout offusquée puisque m’arrêtant vite après deux-trois petits scratchs, elle pris le relais de plus belle, engendrant une vraie mélopée rythmique. C’était cool.
(25 juin 2018)
Trump et d’autres possèdent
Des gratte-ciel qui les possèdent
Mais pas le nuage que je regarde
Qui me laisse libre lui
Plus libre que l’oiseau
Qui ne rêvera jamais
D’y mettre le pied.
(24 juin 2018)
Je connais mes limites
C’est pourquoi
Je vais au-delà
En venant te voir
En allant vers toi
Au devant de toi
Et là et là
L’amour est sens
Issue
Vas-y.
(22 juin 2018)
Quand on voit ce que les gens font aux chiottes
On sait qui ils sont
Crotte.
(22 juin 2018)
Haha, c’est les vacances, génial
J’ai l’impression de sortir
D’une grande tournée mondiale
Et qu’elle n’est pas finie !
(22 juin 2018)
Voir des enfants voir ça en classe
Leur futur, notre présent, ton enfance
Tellement de choses remontent à la surface
Michael lui-même, sa tragédie
Humaine, musicale
Ce morceau, sa catastrophe et son génie
Industriel, humanitaire
Punk en un sens
Ce dualisme
Ce cri
Mégalomane
Et si sincère
Tu laisses venir les larmes
Qui lavent love life
Impossible autrement
Merci le prof d’anglais
Earth Song quoi
(22 juin 2018)
– Où est-ce que tu vas comme ça ?
– Au bout
– C’est où ?
– Nulle part, pour l’instant.
(20 juin 2018)
Comme un linge froissé
Qu’il faudrait repasser
Arrête d’avoir des idées
Elles font que suicider.
(20 juin 2018)
« O regardez, y’a Bécassine qui sort aujourd’hui ! »
Une ado du 16e
À ses camarades
Total street-cred
Formidable.
(20 juin 2018)
Si un nuage pèse
Comme je l’ai appris hier
Jusqu’à 800 000 tonnes
Quel fardeau
En ce jour trône
Sur nos frêles
Pas si frêles
Épaules ?
Serrons-nous l’écoute.
(18 juin 2018)
– Pourquoi les hommes vont-ils toujours dans le mur ?
– Parce qu’ils manquent toujours l’amour.
– Je sais : mais c’est quoi ?
– L’amour ? S’aimer soi.
– Pourquoi les hommes vont-ils toujours dans le mur ?
– Parce que les femmes sont sans issue.
(17 juin 2018)
Toutes les révolutions
Commencent dans une chambre
Et aspirent à y retourner
A clore là l’esclandre
Qui les avait mené
Toutes les révolutions
Commencent dans une chambre
Et aspirent à y retourner
A dénouer l’offrande
Qui les avait porté
Jusqu’à la prochaine
Vous croyez ?
Toutes les révolutions
Commencent dans une chambre
Et aspirent à retourner
Sous leurs cendres dividendes
Comme des nouveau-nés
Toutes les révolutions
Commencent dans une chambre
Et aspirent à retourner
Clore dans l’ambre
Le tout nouveau brasier
Jusqu’à la prochaine
Vous pariez ?
(15 juin 2018)
Je sais que les WC
Sont un lieu où slasher
Qu’un étron vous manque
Et tout est repeuplé
A repeupler
Je sais bien
Mais quand même les gars
Faut pas trop pousser.
(15 juin 2018)
Les filles c’est fait pour faire l’amour
Les gars c’est fait pour faire la cour
Et réciproquement
Qu’on se le dise.
(15 juin 2018)
J’ai rêvé que j’interviewais Bowie. On marchait, on rigolait, réfléchissait. Un long travelling en tête à tête où il finissait par me parler de drogue achetée au litre (pour faire des économies et parce que voilà, à un moment, quitte à s’en nourrir…), des albums qu’il avait regretté sortir et ne pas sortir (aucun, il assumait tout, revendiquait la beauté erratique du parcours processus comme une longue et lente opération de fouille archéo-céleste…), et de ce qu’il aurait envisagé faire s’il n’avait pas été Bowie, si la musique comme ça n’avait pas embarqué sa vie (vendeur de fringues, un jour, un type, un noir, dans une boutique de fripes l’avait fasciné dans ce rôle-là et il avait entrevu comme un monde possible…). On finissait notre ballade de confidences à la caisse d’un magasin de disque où le caissier, d’origine asiatique, me disait qu’il n’avait pas tout à fait la monnaie sur le billet de 50 que je venais de lui donner (je ne sais pas quel disque j’avais acheté). Il m’invitait donc moi-même à piocher 5 euros dans un tas de pièces jeunes dispo sur le comptoir pour arriver au compte.
(15 juin 2018)
Une aventure qui dure
Tu veux ça dans ta vie – hi
Mais l’aventure qui dure
Ne serait-ce pas… mais si
Qu’on appelle ça l’amour
Ou la vie si tu veux – euh
C’que tu veux plus que tout
Tu l’as déjà mon vieux !
(14 juin 2018)
Elle met les hommes au tapis
Soigne les blessés de guerre
Bombe-fragmentés par la vie
Que l’on mène sur cette terre.
(14 juin 2018)
Les gens tatoués
Me donnent parfois l’impression
D’être une faïence
Signée Jacob Delafon.
(13 juin 2018)
Arrête de jeter tes bouteilles à la mer
Tu te pollues toi-même.
(13 juin 2018)
Prenons nos responsabilités.
Prenons nos rêves
Pour des réalités.
(13 juin 2018)
– Queer-je, courge, qu’entends-je ?
– Demain est un autre jour mon ange.
– Un autre jouir, jour, genre ?
– Où tout sera mélange
– Qu’entends-je, courge, queer-je ?
– Qu’ouïe, qu’oui, les petits oiseaux
– Le petit toi zoo va sortir ?
– Ce sera pas trop tôt.
(12 juin 2018)
Le contenant nique le contenu
Mais ça va pas durer
Tupperware à part.
(11 juin 2018)
Il pleut comme vache Sulpice
Au grand marché de la poiêsis.
(10 juin 2018)
Au trou
Un trou
Est un trou
Tout.
(10 juin 2018)
Entendu dans ma tête :
« On dîne ou on pine ? »
(9 juin 2018)
« Regarde, le m’sieur il fait de la corde à sauter… »
Momo, footeux, à son poto Mehdi, balle au pied.
Hé oui les gars
J’écris des poèmes
Je fais de la corde à sauter
Je suis un exemple de masculinité
Et à chaque pompe
Je ne mords pas la poussière
C’est cunni trèfles-quatre-feuilles à la Terre
Et quand je finis cul par-dessus tête
Mode mollusque yogi souplesse
Tu vois bien que c’est la fête
Oui, je sais qu’au fond de toi tu m’as vu
Et tout aussi étonné que tu sois
Sans même me regarder
Tu te dis : « Respect »
« Tope-là. »
(9 juin 2018)
Mon smartphone
Est mon patron
Sept jours sur sept
Pour pas un rond
À votre bon cœur
Please quelques likes
Font mon bonheur
T’as le choix des armes.
(9 juin 2018)
Marché de la poésie
Tous ces gens qui écrivent
Ça me dégoûte.
(8 juin 2018)
Chaque chose en montant
Me dit mon mental
Chaque chose en son temps
Me dit ce qui fait l’âme.
(8 juin 2018)
Modération.
À consommer avec modération.
Moi je veux bien mais où est-elle elle ?
Tout est si éloigné dans sa représentation.
(8 juin 2018)
Ce temps semble n’avoir aucune logique
Et pourtant dieu sait qu’il en a.
(7 juin 2018)
En tank celib
J’ai plein de trous dans ma vie
C’est quand tu veux.
(7 juin 2018)
Combien de messages
Ai-je envoyé aujourd’hui
Qui ont fait le tour du globe
Alors que je restais ici ?
Combien et à qui ?
Je voudrais le savoir
Statistique poésie
Du désespoir
Combien et à qui
Oui, combien de personnes
Avec ton outil
As-tu bombardé à toi seul ?
Vertige pornographique
Combien dis combien ?
Dire un chiffre tu n’oses
Même pas, petite frappe.
(6 juin 2018)
Je voudrais pas m’isoler
Mais j’aime les mausolées.
– Maître Gims ft. Mallarmé –
(5 juin 2018)
Tu voudrais relier les étoiles entre elles
Pour voir apparaître on ne sait quel siège
(5 juin 2018)
Tromper l’ennui
Tremper la pluie
Mais pas de souci
Tu as L’Inspi
Tu habites le monde
Comme ton corps
Habite l’âme
Abri atomique
Abracadabra
Paradis pluie
Parapluie da
…
(5 juin 2018)
Les gens qui disent face de bouc
C’est comme ceux qui disent oki
Je me demande – c’est plus qu’un doute
« Est-ce qu’on peut vraiment être ami ? »
(4 juin 2018)
Tout vient à point
A qui sait atteindre
Il faut savoir être
Passion.
(4 juin 2018)
Au cœur de la tempête
Onde de majesté
Tu es à la fête
Ne l’oublie
Jamais.
(1 juin 2018)
Au cœur de la tempête
Une petite fille qui tire la langue
Pour recueillir la pluie.
(1 juin 2018)
Pour que la femme comprenne l’homme
Il faudrait qu’elle sorte des couilles de son père
Ou se taise à jamais.
(30 mai 2018)
Au tel Hamlet
Opé du St Esprit
Textote Squelette
Son cadavre chéri.
(30 mai 2018)
Je vois de + en + de mecs
Qui ont de gros biceps
Ont-ils les couilles
Qui vont avec ?
(30 mai 2018)
J’entends souvent dire, encore aujourd’hui, que l’allemand n’est pas une langue sexy. Y’a pas cinq minutes, dans le métro, j’avais deux jeunes allemandes shapées comme des planches de salut – du genre à faire des vagues dans ton paysage mental – elles discutaient devant moi et je vous assure, c’était très très joli, leur accent ne venait rien gâcher de leur cherry blossomness. Au contraire.
(29 mai 2018)
Bandée comme un arc
Aux courbes délectables
Sa silhouette paradait
À nulles autres enviables.
(29 mai 2018)
Conscience de la magie
Du sens de l’entropie
Du temps, des maladies
T’inquiète l’âme agit.
(29 mai 2018)
À défaut d’ensemencer la terre
Je lance parfois des miettes aux oiseaux
Ensemence le ciel.
(28 mai 2018)
La nature de nos échanges
Me laissait un goût étrange
Qui se traduisait en songes
Par d’horribles bancs d’éponges.
(26 mai 2018)
Le racisme ne commence-t-il pas quand sur BlaBlaCar
Tu préfères tous les conducteurs blancs aux noirs ?
(26 mai 2018)
Quand certains se cantonnent
Au détournement de fonds
D’autres, risquant d’autres prisons
Y adjoignent celui des formes.
(25 mai 2018)
« Je t’aime. »
Tue l’amour
Dit-elle alors
Je nous tais.
(25 mai 2018)
En ce bas monde, pour l’instant
Seul des enfants font des enfants.
(24 mai 2018)
Tes yeux
Mes ailes
La vie
Est belle.
(23 mai 2018)
Et si le luxe
C’était d’être soi ?
(22 mai 2018)
Parti en congé
Dans les bras de Morphée
Il revint zébré
D’étranges contrées.
(21 mai 2018)
Admire l’éclatement
De ma bulle
Internet
Vous manque
Et tout est dépeuplé.
(20 mai 2018)
Better fade in may than burn in août.
(19 mai 2018)
Entre la vie et la mort
Un pied dedans
Un pied dehors.
(19 mai 2018)
La femme bionique-t-elle ?
Oui, avec son tel.
(18 mai 2018)
Toutes les femmes ne sont pas détournables
Et ne sont pas des avions
Malheureusement.
(17 mai 2018)
Qui se sacrifie, se scarifie, s’oscarifie…
Et s’aborder est-ce saborder ? Moralenti.
(17 mai 2018)
Parfois je me sens si fatigué
Que j’ai presque honte de me montrer
J’accuse le coup
De je ne sais quoi
De grâce ?
De trop ?
De travail
Accro…
(16 mai 2018)
Ce Spéculoos qui plonge dans ce café
Si petit qu’il le boit tout entier
J’imagine que c’est
Toi & moi.
(16 mai 2018)
Ça me fait des vacances
Quand tu respires
Dans mes bras
Sans un bruit
Tu es si bavarde
Paris.
(15 mai 2018)
Criblé de belles
A travers moi
Tu vois le ciel
Rire aux éclats.
(13 mai 2018)
L’aphorisme
Est un jeu de fléchettes
Où parfois tu fais mouche
Et parfois c’est quéquette.
(11 mai 2018)
Tes pensées sont comme l’onde sur l’eau
Elles ne sont pas l’eau
Elles ne font que passer.
(11 mai 2018)
Les auteurs qui m’accompagnent
Sont les nuages où m’on regard s’attarde.
(9 mai 2018)
Une femme c’est comme un espionne russe
On se ferait pas avoir sans le charme de l’utérus.
(9 mai 2018)
Un homme sans machisme
C’est comme un burger sans viande
C’est possible mais bon…
(9 mai 2018)
Ecran tactile
Pocket call
3ème GM.
(8 mai 2018)
Puisse le rocker junkie
Puisse le poète maudit
Devenir des artistes yogi
Tout change ce monde
Et on a besoin d’eux ici.
(8 mai 2018)
J’ai six cônes au frais.
Empêchez-moi de partir en sucette.
(7 mai 2018)
Nos échanges prêtaient plus
À confusion qu’à Confucius.
(7 mai 2018)
Habiter poétiquement ta chatte.
(7 mai 2018)
Se résoudre à ne pas faire
De camp promis
Sortie de l’univers
Nour et jouit.
(6 mai 2018)
Parfois dire ce qu’on pense
Et uniquement ce qu’on pense
C’est déjà de la littérature
Un morceau de bavure.
(6 mai 2018)
Il rasait tellement les murs
Qu’on l’appelait hiéroglyphe
C’était là sa Punkitude
Ça et ça c’est bien lui
Il faisait tellement le mur
Qu’il s’est crashé sans mot dire
Comme on part sur Saturne
Inversant jour et nuit
Il aimait tellement l’Amour
Qu’il a passé sa vie ici
Devenu aveugle et sourd
Cette épitaphe est son fils.
(6 mai 2018)
Glace is glace
Lala lalala !
(5 mai 2018)
À situation désespérée
Président demeuré
Toi-même tu sais
(4 mai 2018)
A chaque jour suffit son poème.
(3 mai 2018)
– L’Abbesses rouilla ?
– Anvers et contre tout !
(3 mai 2018)
Chaque fois qu’un smartphone
Tombe dans une cuWette
C la fin de la civilisation
Telle qu’on la connait.
(1 mai 2018)
Alerte attentat du climat
Assassin de la peau lisse.
(30 avril 2018)
L’idée qu’on se faisait l’un de l’autre était si grande
Qu’on n’était pas prêt à en descendre
L’amour tellement tout, partout,
Qu’on ne pouvait pas même s’effleurer le genou.
(29 avril 2015 – 2018)
La vie est une tournée
La vie est un repérage
Où parfois des flashs s’opèrent
Et tu captes le passage.
(29 avril 2018)
La poésie ne se satisfait pas de la page
Comme la mer ne se satisfait pas du rivage.
(29 avril 2018)
La mer c’est comme un oiseau
Qui serait tout le temps là
À battre des ailes.
(27 avril 2018)
Les déserts médicaux
C’est certains médecins eux-mêmes
Qui se prennent pour Dieu à leur bureau
Et ne comprennent rien de l’âme humaine.
(27 avril 2018)
Égoïste
Comme les nuages
Je vais où le vent me porte
Courage.
(26 avril 2018)
Tout le monde a besoin d’une main tendue
Elle avait besoin d’un autre membre.
(26 avril 2018)
L’incarnation est une blague
Et la meilleure qui Soi.
(25 avril 2018)
La bonne
C’est celle qui fait le ménage
De celles qui te feront dire
Bon voyage.
(25 avril 2018)
Sans musique
La poésie serait une erreur.
(24 avril 2018)
Le réveil est dur
Mais moi aussi
A nous deux
B. Yacht
Fight
(24 avril 2018)
Mes derniers bébés
Sur des marche-pieds
Hydrauliques.
(24 avril 2018)
Les parfums de la terre
Quand la pluie les révèle
Pois de senteur
Mince épuisette.
(23 avril 2018)
Les gens ne savent tellement pas comment leur corps fonctionne qu’on peut leur faire avaler n’importe quoi.
(22 avril 2018)
J’ai tellement trompé ma femme
Avant de la rencontrer
Que je ne l’ai jamais rencontrée.
(20 avril 2018)
Sexualité affolante
Des parfums dans le vent.
(19 avril 2018)
En vacances
Par essence
Je traverse la vie en marié, en marin
Avec ma longue traîne d’été, de rien.
(19 avril 2018)
Quel parterre !
C’est la saison des torticolis
Bienvenu en enfer
Au paradis !
(19 avril 2018)
Les femmes sont faites pour faire des enfants
Les hommes pour l’être.
(19 avril 2018)
En France on est frileux
On est trop mentaux.
(18 avril 2018)
C’est une journée
A rester en calbute
Et regarder les femmes
Le manège de printemps
Faire le ménage à tout vent.
(18 avril 2018)
Miss Ici pee
Down
The Mississippi.
(18 avril 2018)
Jamais les points sur les I
Ne remplaceront un poing sur la gueule
Mais ils sont plus constructifs et perçants
Espérons – qu’un bourre-pif.
(18 avril 2018)
Les choses bougent
Alléchantes et rouges.
(18 avril 2018)
Tout est bon
Dans le choix qu’on
Fait en pleine science-con.
(18 avril 2018)
Être artiste en 2018
C’est être egg-holistique
Qui sème se suive.
(17 avril 2018)
L’amitié
C’est comme le talent
Ça n’attend pas le nombre des années.
(17 avril 2018)
Entre nous
C’est sport
Ça matche.
(17 avril 2018)
L’universel
Est le poivre
De l’éternité
De l’instant.
(16 avril 2018)
La poésie ça rime à quoi ?
L’important c’est d’ouvrir les chakras.
(15 avril 2018)
À cette expérience
De la sodomie
Sans homophobie
Que tu fais passif
Quand tu chies.
(15 avril 2018)
Je ne fais pas de la pop
Et la pop me le fait bien savoir
Ce dont je suis fort aise
Comme tu ne peux pas savoir
Voyage, voyage
Sailor, savior
Waha va
(14 avril 2018)
Fais bien intuition à toi
Et les vaches seront bien sacrées.
(14 avril 2018)
Certains envoient des missiles
Comme on envoie un mail.
Tu me reçois ? Boom.
Cinq sur cinq.
(14 avril 2018)
– …
– Quelqu’un qui porte des fleurs, on ne peut pas s’empêcher de le regarder. Mais vous c’est encore pire, vos fleurs sont magnifiques.
(13 avril 2018)
J’aime l’erreur
Elle est humaine
Comme l’amour du prochain
Et de la prochaine.
(12 avril 2018)
Je ne fais pas de la chanson française
Mais des chansons en français
C’est aussi différent
Qu’être le roi de la France
Et celui des français.
(12 avril 2018)
L’autre jour
Je voulais me réconcilier avec Sylvain Tesson
Cette part quasi homonymique de moi-même
Car il faut faire tomber toute guerre intestine
Il n’y a guère que l’amour qui nous mérite
Et je l’ai encore trouvé très con
Derechef.
(12 avril 2018)
Regarder les pâquerettes chanter
Dans un carré d’herbe
Sentiment d’immensité
Aurait dit Baudelaire.
Bientôt
On aura
Trop chaud
On mourra.
Bientôt
On mourra
On aura trop chaud
Je crois.
(12 avril 2018)
Les fleurs n’ont pas d’intérieur
Scandaleusement belles
Les fleurs n’ont pas d’extérieur
Tu peux être comme elles.
(11 avril 2018)
Tout le monde
Est indénombrable
Comme du beurre.
(10 avril 2018)
Plût au ciel que l’on se rencontre
Et que l’on tombe
Amoureux
Comme du jus de framboise
(9 avril 2018)
MON ENFANT
Les saisons ne sont pas éternelles
Mon enfant
J’ai connu l’hiver
Connaîtras-tu le printemps ?
Les saisons ne sont pas éternelles
Mon enfant
J’ai connu la pluie
Connaîtras-tu le vent ?
Les saisons ne sont pas éternelles
Mon enfant
J’ai connu la vie
Connaîtras-tu le néant ?
(26 mars 2018)
L’homme est une brebis égarée
Au yeux brisés
Au cœur crevé
Mais c’est celle qu’il faut aimer.
Sur ce allez tous vous Facebukake !
Pardon, fallait que ça sorte.
(9 janvier 2018)
PResident Evil.
(25 janvier 2018)
Le célibataire est une princesse
Qu’assaille de promesses
Le système de détresse.
(23 janvier 2018)
La France d’en bas
Il faut la secouer.
Sinon le peuple
Il reste en bad.
(02 juin 2017)
Hier j’ai rêvé de Rodolphe Burger. On discutait tranquille dans sa maison perchée dans les montagnes. On avait le temps et ses cheveux étaient gris cléments, comme son pif bourru, accueillant. A un moment il se mettait à jouer, prenant la guitare, alors je m’avançait sur ma chaise, donnant de la voix. Et il m’aidait à plaquer les accords de ce nouveau morceau dont le chant m’obsède mais qui cherche encore sa gratte : « LUX AETERNA ». Merci Rodolphe ! De ta veille, de ton aide.
(19 mai 2017)
Quand la nuit laisse place au jour
Comme la mer qui s’en retourne
Que tout est calme à sept heures douze
Comme une chemise repassée douce
Sur ce chevalet, en clair au secours
S’ouvre un cœur net, place à l’amour.
(6 avril 2017)
Les grands malades se rencontrent
A force de ruer dans les brancards
Et d’arborer aux yeux du monde
Leurs cœurs très haut comme des pancartes.
(5 avril 2017)
La vie est une danse
Etoile et toi
Que fais-tu sur ses planches
Là ?
(9 février 2017)
Se connaître soi mène
A toi
Même
A nous
Trois.
(17 janvier 2017)
Lui: C’est quoi ta position préférée, au yoga ?
Elle: Doggy style tête en bas.
(14 janvier 2017)
Inertie, inner sea
Rien ne remplace le grand air
Le soleil qui décline, mains transies
Les arbres qui dendritent dans le ciel
L’espace qui crépite, le cri de la corneille
Les sillons de la nuit installant la caverne
Tout cela qui s’écharpe à la divinité princière
Du regard de l’homme qui voit là ce qu’il amène
Inner see, in air sea…
(26 décembre 2017)
– Tu connais la blague de Garfield ?
– Euh non.
– C’est quoi la plus grande nourriture du monde ?
– Euh, je donne ma langue au Charles Charles.
– L’Empire Steak Building !
(8 décembre 2017)
La vie passe vite
Fais ce que tu aimes
Fais pour faire
Et vis avec ton temps
Comme un sacré
Mec créant.
(3 décembre 2017)
Je souhaite que tu triomphes
De ton combat contre le démon
Pour que ta vie et que tes songes
Deviennent les meilleurs du monde.
(30 novembre 2017)
Parfois je cueille les jours
Parfois c’est eux qui le font
Mais en moi j’ai la ressource
Qui me donne forme et fond.
(16 novembre 2017)
L avait deux
Planètes bleues
A la place des yeux
Et c’était merveilleux
De voir cela parmi vous
Dans ce contexte boueux
Comme d’être amoureux
Habitant de l’Amour.
(8 novembre 2017)
Parfois rien que de vivre
J’ai l’impression de rêver.
(24 octobre 2017)
L’enfant donne du sens au consumérisme
Mais sa vie pourra être son démenti.
(8 octobre 2017)
Le prochain qui me répond « Comme un lundi »
Je le cloue sur pilotis.
(18 septembre 2017)
– Et toi l’amour t’y arrives ?
– Oh à pieds par la Chine.
(11 septembre 2017)
O
Un amour qui ne soit pas un mur
Un désir qui ne soit pas obscur
Je t’appelle voilà tu existes
J’ai déjà en moi ton 06
(3 août 2017)
Explore ta vie
Comme un rêve conscient
Entre toi et les gens.
(28 décembre 2016)
J’aimerais, par le présent post, lancer le mouvement de L’AME POUR TOUS. Car je crois qu’on vit à un moment de l’humanité où l’être humain (en tous cas certains) ont surtout et enfin envie de se définir par leur âme, le ETRE d’être humain, plutôt que par le sexe, leur corps, leur cervelle, leur genre, leur travail, leur pays, leur profil FB, leur opinion politique, etc. Parce qu’ils ont compris qu’ils sont une âme (je dis bien sont, et pas étaient ni même avaient) et qu’il en va de la survie de la VIE telle que nous, en tous cas, la connaissons. Si tu aimes, merci de faire tourner.
(10 décembre 2016)
l y a des jours, plus souvent des nuits, qui ont l’air de brouillons, de pages râtées, inutiles, qu’on aimerait déchirer et envoyer en boule à la poubelle, comme on irait se coucher de dépit, pour vite en découvrir une autre, plus blanche, belle, inspirante. Où le stylo glisserait tout seul. Il faut céder à cette tentation et faire avec. Trouver un biais. Traverser. A la relecture ces journées et ces nuits sont souvent capitales. Au bout du compte c’est peut-être elles qui font la différence.
(28 novembre 2016)
Que ta volonté soit fête
Et passion sans arrête !
(08 novembre 2016)
A chaque seconde t’es un missile
Qui change son impact de cible.
(12 avril 2016)
Parfois, rien que d’avoir rêvé et de m’en souvenir encore
Je me demande ce que je vais bien pouvoir foutre dehors.
(09 avril 2016)
Je me souviens tellement d’où je viens
Que je ne me retourne jamais quand j’entends « Monsieur… ! »
(17 février 2016)
Toutes choses tombent du ciel
Elles mettent juste du temps à descendre
Parce qu’on met longtemps à comprendre
Qu’on a tout cru dans le bec
Cuit cuit !
(20 janvier 2016)
Pourquoi ma languette porte-t-elle toujours à droite ou à gauche ?
Serait-ce la peur de rester seule au sommet qui l’effarouche ?
(6 janvier 2016)
Je rêve d’un monde où les fleuristes
Feraient plus de blé que les buralistes
– T’aurais pas une tige ?
– Si, si, choisis !
(10 décembre 2016)
On regarde les gens sur les affiches
Mais les vrais gens on s’en fiche
Immigrants, romanich’
Travailleurs et touristes
Par ici à Paris on est trop…
(10 décembre 2016)
Écris des poèmes
Pratique la poésie
Et tu verras tout s’aime
Saigne pour la vie.
(6 décembre 2016)
Il y a des jours, plus souvent des nuits, qui ont l’air de brouillons, de pages ratées, inutiles, qu’on aimerait déchirer et envoyer en boule à la poubelle, comme on irait se coucher de dépit, pour vite en découvrir une autre, plus blanche, belle, inspirante. Où le stylo glisserait tout seul. Il faut céder à cette tentation et faire avec. Trouver un biais. Traverser. A la relecture ces journées et ces nuits sont souvent capitales. Au bout du compte c’est peut-être elles qui font la différence.
(28 novembre 2016)
Garde toujours en toi
La fraîche franche rosée
D’une pomme à croquer.
(14 novembre 2016)
Parfois rien que de respirer en conscience
J’ai l’impression que s’ouvre la Terre
Et que s’y déploie une semence
Où resplendit tout mon être.
(12 novembre 2016)
Je m’en vais faire ta connaissance
Peut-être que tu es une merde
Mais peut-être que tu es dieu
Contre toute vraisemblance
De l’or en barre dans ce bar où danse
Les apparences d’autres forces en présence
De l’or en barre dans ce bar où t’as risqué
Une rencontre, un libre échange
Il y a tant de gens
Derrière des écrans
Des écrins, boîte dormante
Qui pour faire sauter la banque ?
(6 novembre 2016)
Amoureux de l’amour
Ce sera plus dur pour toi
Mais tu sauras attendre
Comme il faudra
L’autre jour ici bas.
(11 octobre 2016)
Assis sur le trottoir du lavomatic
J’observe un nuage rose sensitif
La lumière rasante de cette fin de journée
Me remplit de douces pensées.
(2 octobre 2016)
L’exode matinal
Des forces travaillistes
Fut silencieux, machinal
Une forêt qu’on décime.
(21 septembre 2016)
Pour prendre le public pour un con
Il faut d’abord se prendre pour un con
(25 août 2016)
Les crépuscules d’été
A l’obscure faveur
D’une rue encaissée
Le ciel porte au rêveur
Sur un air de concorde
Une coupe de champagne
Bohémienne bulle d’or
Sur les toits de Paname.
(12 août 2016)
Ils nous divisent pour mieux régner
Mais religion ça veut dire relier
La réalité est naturellement augmentée
Le poète comme la Terre n’arrête pas de tourner.
(29 juillet 2016)
Elle était gaulée
Comme une fusée lancée en plein ciel
Elle avait l’âge pour
Envoyer des hommes sur la Terre.
(28 juillet 2016)
L’esprit qui dort peut-il rêver un visage que n’aurait pas créé dame Nature ?
(18 janvier 2015)
Dans la vie c’est dur
De bien choisir sa monture.
(9 décembre 2015)
Les clopes c’est comme les nanas.
Je pense à celles que je fume pas
Le jour mais la nuit j’en veux une
Qu’elle et moi on se consume.
(23 novembre 2015)
Et l’odyssée de l’espèce
S’acheva en regardant son sexe.
(4 novembre 2015)
Bats le fer tant qu’il est encore chaud
Bats le fer de tes sabots.
(6 août 2015)
Laisse échapper ton éternuement
L’éternité ne dure qu’un temps !
(30 juillet 2015)
Aller à la CAF et se sentir insulté
Par l’ampleur de la tâche et l’agressivité,
Le désarroi des gens, souffrance par milliers.
Et tu es là, t’attends. Tu as pris ton ticket.
(23 décembre 2014)
Marée haute ici-bas
Ce temps pluvieux ne nous rajeunit pas
Drôle d’impression que la mer est passée par là
Tel un rêve pendant que j’y étais pas
En bon galet tout m’est égal
Je vogue au gré de l’idéal.
(15 novembre 2014)
Cet aprem j’ai surveillé des secondes
L’attente ne m’a pas paru si longue.
(17 octobre 2014)
Il y a des filles
C’est des failles, des fantasmes
Et c’est dur de côtoyer l’abîme
L’abîme fait le moi-ne
(7 septembre 2014)
On fait tellement de choses au cours d’une journée
Tellement de choses qui nous traversent en pensée
On calcule tant ce qu’on ne devrait que laisser pisser
Laissant passer ce qu’on devrait pleinement embrasser
D’autres choses nous sont adressées
Le monde est en train de changer
(24 juillet 2014)
Toutes des fallopes
Me trompe-je ?
(10 avril 2014)
Au début cette journée était douce, clémente
Que s’est-il passé ? Ce matin en marchant
Tout dans l’air me faisait une cour charmante
Et me voici nu apeuré sous la pluie maintenant.
(9 avril 2014)
Psaumes
Ce vers lent
De poèmes.
(8 avril 2014)
Graine ouverte
Grâce à elle
É v e i l
(7 avril 2014)
Corbeille flatulente de fruits-peaux pourris
Nature morte-vivante qu’une mouche anoblie.
(7 avril 2014)
L’orgueil de certains barman
Réclame le gilet pare-balles.
(6 avril 2014)
S’accepter comme on est
A un moment
Donner
Il y a encore tant de choses
Qui n’ont pas de sens mais
En fait en ont
On avance
Je le son.
(6 avril 2014)
Les choses suivent leurs cours et nous avec.
(6 avril 2014)
Laisse tomber le rock
Laisse tomber ce rock
Et danse, danse
N’en sois que plus léger.
(5 avril 2014)
J’étais en train de songer que la réalité c’est chronophage.
(16 février 2014)
Pourquoi se lever, se doucher, se raser, se crémer, s’habiller
Si à la fin de la journée il n’y a pas l’amour est dans le pré ?
(27 janvier 2014)
La vie, souvent, c’est comme une pomme
Au départ t’as la flemme de croquer dedans
Mais quand ça y est, t’es dedans, t’es dedans.
(8 février 2013)
Milite pour supprimer le mot « universel » dans 99% de ses emplois actuels. Une oeuvre n’est pas universelle, une solitude n’est pas universelle, tes valeurs ne sont pas universelles, ta pomme n’est pas universelle, seul l’univers est universel et jusqu’à preuve du contraire il plane dans d’autres sphères.
(2 décembre 2013)
« Si tu veux avoir raison sur un point, tâche de t’en donner les moyens. »
Crédo du Saint Péremptoire.
(1er décembre 2013)
Comment aimer lorsqu’on est en guerre ?
Que de vie faut-il pour que tienne le rêve…
(1er octobre 2013)
Dieu, jamais rassasié de la prière des hommes, est un sacré passe temps. Moi ? J’ai l’écriture.
(23 septembre 2013)
La vie est pleine de paradis perdus
Dont on regarde passer les culs.
(19 septembre 2012)
« Aimez-vous les uns les autres » : la théorie du gang bang.
(29 novembre 2011)
– Hey Charles, quelque chose qui cloche, tu dois revoir ta copie !
– Et pourquoi cela ? – Hé bien ce n’est pas l’âme qui est fêlée,
C’est tout le rapport corps/âme qui n’est que fêlure
(31 mars 2010)
Le ciel éclaire au dessus des bâtisses
Comme le bleu dans les toiles de Matisse
(18 octobre 2010)