Quelque chose m’habite
Qui devient trop grand pour moi
Ça ne devient plus possible
Continuer comme ça
J’ai parfois tellement de choses à faire
Mettre à plat, sortir de ma tête
Que je me demande
Si je ne vais pas mourir avec
Chaque jour je meurs
De ne pouvoir me poser
Pour écrire en temps, en heures
Ce qu’elle m’envoie en pensée
Chaque jour des appels
Et je le les laisse se perdre
Sans leur tendre mes lèvres
Le meilleur de moi-même
Je sais des soirs de désespérance
Où je pense mourir
Tant je n’ai pas été dans le sens
De ce que j’ai à offrir
Que le sens de la vie soit le sens de ma vie
Ces nuits d’angoisse
Je pense : ce n’est pas une vie
Tant le corps du message
N’est en moi que débris
Je n’habite pas le monde
J’ai peur du linceul
Rester toujours dans l’ombre
J’avais tellement de couleurs
Comment arrêter cette folie
Qui m’impose sa direction
M’empêche de vivre
Le moment, l’émotion ?
Je dois rejoindre le flux qui conduit au ruisseau
M’y laisser fondre comme sucre en morceau
M’y laisser fondre, disparaître pour de bon
Enfin au monde vivre ma relation
Comme un animal pour qui seule la terre compte
Je ne veux qu’être dans la vie
Quitter ce quotidien immonde
Où jamais rien ne s’accomplit
Que le sens de ma vie soit le sens de la vie
Et dans ce paysage lacustre
Immerger jambes, dos, nuque
Jusqu’à ne plus savoir
Quiétude totale
Envie de s’émouvoir d’un être
L’amour comme un miroir
Renaître
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