Quand il n’y a plus que les muses
Pour me tenir compagnie
Que toute valeur refuge
N’est plus que mort à crédit
Que les applis dont j’use
M’inspirent dégoût infini
Il n’y a plus que les muses
Pour me tenir compagnie
Quand il n’y a plus que les muses
Pour me tenir compagnie
Que ma discothèque j’accuse
D’avoir tout sauf ceci
Que mon téléphone me refuse
Le moindre signe de vie
Il n’y a plus que les muses
Pour me tenir compagnie
Quand il n’y a plus que les muses
Pour me tenir compagnie
Que chaque seconde recluse
Dans l’abondance de mon logis
N’est plus que tourmente, ruse
Encas, clopes, quel ennui
Il n’y a plus que les muses
Pour me tenir compagnie
Alors j’ouvre un texte
Délaissé en suspend
Et j’implore leur être
De me donner l’élan
Que je n’ai plus en moi-même
Pour le mettre en mouvement
Et la voir enfin naître
Cette pure présence
Quand il n’y a plus que les muses
Pour me tenir compagnie
Que tout est si lourd
Que l’on sombre dans le déni
J’essaie pour l’absoudre
Tard au cœur de la nuit
De finir un poème
Comme on cherche un ami.
(09 01 2022)
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